Bienvenue dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, au travers d’un nouveau témoignage, nous allons voir différentes pistes qui peuvent permettre d’accepter ses formes et, par extension, de faire la paix avec son corps et/ou son assiette. Depuis ses 13 ans et pendant 40 ans, Valérie a cherché à contrôler son poids, alternant restriction et lâchage. Un parcours qui parlera, je pense, à beaucoup d’entre vous. Cet article reprend les principaux points qui lui ont permis de se réconcilier avec son corps. Valérie nous raconte les différentes prises de conscience qu’elle a eues, notamment sur la minceur et sur les vêtements, ainsi que les actions qui lui ont permis d’accepter ses formes et de laisser de côté les injonctions de la société.
Comprendre comment on en est arrivé à avoir du mal à accepter ses formes
Avant toute chose, il est important de comprendre que ce qui aidera une personne à accepter ses formes ne sera pas forcément ce qui aidera celle d’à côté. Les conseils qui sont donnés ici ne sont, en fait, pas des conseils, mais des suggestions.
Dans cet article, vous découvrirez ce qui a aidé Valérie dans son travail pour faire la paix avec son corps et son assiette… À vous de prendre ce qui vous parle et de laisser le reste. 😉
Lorsqu’elle a débuté mon accompagnement Indépendance Cannelle, Valérie a commencé par le « début » : faire un état des lieux et retracer son histoire. Prendre le temps de réaliser pourquoi on a commencé à chercher à mincir, pourquoi on a continué, comment ça nous a fait nous sentir… Cela peut permettre de :
- voir les choses sous un nouveau jour ;
- réaliser à quel point notre fonctionnement actuel ne nous convient plus ;
- comprendre pourquoi il nous fut nécessaire ;
- prendre conscience de certains éléments de notre histoire qui ont joué un rôle…
Valérie évoque notamment le fait que, dans sa jeunesse, les repas de famille n’existaient pas vraiment. Jusque-là, elle ne s’était jamais fait la réflexion que cela pouvait avoir un rôle dans son rapport à son alimentation…
Elle a aussi, entre autres choses, pu réaliser à quel point nous sommes soumis aux injonctions…
« En fait […], j’ai découvert, et ça, c’est vraiment stupéfiant qu’on [est] dans une société qui [donne] beaucoup d’injonctions. […] Je me suis rendu compte que ce n’était pas ma faute, en fait. Je ne pouvais pas faire autrement parce que tout autour de moi, il y avait des injonctions qui étaient cachées et qui ont fait que je me suis plongée dans ça. […] Je me suis rendu compte que […] on [est] dans une société qui, effectivement, [met] à l’écart les gens qui [sont] différents. »
Se rendre compte qu’on n’est pas seul·e à ne pas aimer son corps
Dans son témoignage, Valérie parle beaucoup du rôle qu’ont joué les séances de groupe. Menées en petit comité, elles lui ont permis de s’exprimer dans un cadre bienveillant et sécurisé… mais aussi de réaliser qu’elle n’était pas du tout seule à avoir du mal à accepter ses formes.
« Moi, ce qui m’a vraiment marquée, c’est de voir que ouai, on souffrait toutes, en fait. À des degrés différents, certaines sur l’alimentation, d’autres sur l’apparence physique, etc., mais on souffrait toutes et que ça, ce n’était juste pas normal. Pas normal parce qu’on souffrait toutes à cause d’une société qui donne des injonctions, où c’est la course à la minceur. »
Ce point a fait énormément de bien à Valérie. Avant ça, elle nous raconte comment elle avait l’impression de ne voir autour d’elle que des personnes minces.
« Non, je ne les voyais pas, en fait. C’est ça qui est terrible, c’est que tu t’enfermes. Tu penses qu’il n’y a que toi. Ou alors, quand tu penses aux autres, tu penses bien sûr aux autres en pire. Tu vois vraiment les extrêmes. Et justement, c’est le fantôme de « olala, moi je vais devenir comme ça si je ne fais pas attention ». »
Réaliser qu’il existe d’autres modèles de morphologie que la minceur
La suite logique du point précédent, c’est de réaliser à quel point les morphologies sont variées. Cela peut faire énormément de bien quand on cherche à accepter ses formes ! Même si notre société glorifie la minceur, il existe aussi des personnes qui prônent d’autres modèles.
« C’est là où je me suis rendu compte en fait que, c’est pour ça que je ne me sens pas bien ! Parce qu’autour de moi, je ne suis que des choses où il faut être mince… Sans vraiment m’en rendre compte. Alors qu’en fait, il y a d’autres choses où on peut être pas mince et trouver des choses sympas et il y a des gens qui luttent pour ça. Il y a des gens, de plus en plus de gens, qui luttent, qui montrent à quel point la société est grossophobe et qui se battent contre ça. Et qui osent ! Surtout qui osent se montrer. »
La question des vêtements, notamment, fut centrale.
« Je suis arrivée en accompagnement, j’avais honte de mon corps. Je ne voulais pas le montrer parce que j’estimais qu’il était trop gros, pas conforme […]. Et en fait, je me suis rendu compte, en voyant des gens qui osaient dire des choses […], que je n’étais pas toute seule ! […] Et il y a des magasins, il y a des sites qui font des trucs sympas ! Jolis ! Il y a des youtubeuses ou des instagrameuses qui osent dire les choses ! »
- Chercher des marques de vêtements qui proposent des vêtements conçus pour des corps de toute morphologie.
- Faire le tri dans les comptes Instagram qu’elle suit.
- S’entourer de personnes bienveillantes qui, comme elle, en ont marre de se sentir mal et qui ont envie d’autres choses.
Voilà autant de façons d’intégrer d’autres modèles que celui de la minceur dans son quotidien !
Changer son rapport avec l’activité physique et avec son corps
Dans son témoignage, Valérie explique bien qu’au départ, sa volonté était de travailler sur son alimentation. Mais très rapidement, elle a compris que ce qu’il fallait, c’était d’aller à la rencontre d’elle-même. Par extension, il s’agissait d’apprendre à s’accepter et donc, d’apprendre à accepter ses formes et son corps.
« Je me suis vraiment focalisée là-dessus, plus que sur l’alimentation […]. Ce qui a été le plus révélateur pour moi, c’est accepter mon corps, en fait, parce qu’on peut manger ce qu’on veut, ça ne se voit pas […]. Ma démarche […], c’est que, si je n’accepte pas le corps que j’ai, je peux faire ce que je veux : ça ne marchera pas. Et j’ai le droit de manger tout ce que je veux ! […] Et donc accepter mon corps, et bien je me suis désabonnée des choses qui me faisaient du mal. J’ai commencé à regarder les vêtements. J’ai commencé à regarder ma morphologie et à accepter. Accepter que j’avais des formes […], aimer mon corps. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas maigre qu’il n’est pas beau, en fait ! »
Comme on l’a dit plus haut : notre société valorise les corps minces, mais pourtant, ils ne sont pas les seuls à être beaux ! Adopter ce nouveau regard peut prendre du temps, mais c’est possible.
Bien sûr, cela passe aussi par des changements dans la façon d’utiliser notre corps. Faire du sport n’est alors plus une façon de brûler des calories, mais « juste » une façon de se faire du bien. Lâcher la montre qui lui permettait de mesurer le temps d’une séance, le nombre de pas, etc. n’a pas été simple… mais in fine très bénéfique pour Valérie.
Modifier son rapport aux vêtements et accepter ses formes en les valorisant au lieu de les cacher
Cela a déjà abordé, mais il est important de revenir un peu sur le rôle que peuvent jouer les vêtements quand on apprend à accepter ses formes.
Sur ce sujet, la première étape, pour Valérie, fut de réaliser que c’était normal qu’elle ne se sente pas bien dans ses vêtements et qu’en fait, ça n’était pas de sa faute.
« On discutait lors d’un live et il y a une personne qui disait : on voit des tenues sur Instagram… ou je ne sais plus quoi, et on se dit : « Ouai, ça doit être canon la tenue ! ». Mais quand on se la met nous, et bien… c’est moins canon. […] Et en fait, c’est ça, le secret : la plupart des choses qu’on voit dans les grandes enseignes, c’est des trucs qui sont… ce n’est pas méchant quand je dis ça, mais c’est du prêt-à-porter. C’est-à-dire que ce n’est pas sur-mesure. C’est censé flatter le cadre, la norme. Mais pour les gens qui sont différents, ça ne va pas les flatter. Sauf que, quand nous on voit l’image, on voit le mannequin, on se dit : « ça doit être génial ». Du coup, on achète le vêtement et finalement, sur nous, ce n’est pas si génial que ça. »
Elle a alors pris le temps de chercher des marques, des magasins qui proposent des vêtements adaptés à sa morphologie. Et… ça change tout !
« Se rendre compte que t’as des formes et qu’elles sont jolies. »
Après avoir réalisé qu’elle n’est pas seule dans cette situation, après avoir compris que le modèle mince qu’on nous impose n’est pas le seul à être valable et beau, après avoir décidé d’accepter et d’écouter son corps… S’autoriser à porter des vêtements faits pour elle, dans lesquels elles se sentent bien et belle, fut un pas de géant pour accepter ses formes.
« Autant dans un pantalon basique, je me trouvais moche, sans forme et j’étais cachée. Autant avec un pantalon bien coupée, et bien je trouve que j’ai des jolies formes. Et ça, c’est toute la différence. »
Laisser le corps s’exprimer au lieu de se fier uniquement à la tête
De tout cela, Valérie retient notamment qu’il faut laisser le corps décider, exprimer ce dont il a besoin. Aujourd’hui, pour savoir si elle mange une pizza ou non, si elle finit son assiette, si elle va faire du sport ou pas… C’est son corps qu’elle écoute. Pas sa tête.
Du moins, ce n’est pas sa tête tant que celle-ci ne fait que répéter des injonctions, des idées qui, en fait, ne lui appartiennent pas. Ces sont des injonctions externes qui font dire à notre tête que nous ne devrions pas manger cette pizza. Ce sont des idées de notre société qui nous font dire que, pour accepter ses formes, il faudrait mincir.
Mais Valérie a, comme d’autres, découvert qu’une fois qu’on a redonné à notre corps et à nos formes leur légitimité et leur droit d’expression… la tête peut venir apporter une aide précieuse.
Ainsi, elle a osé s’offrir un accompagnement traitant de l’alimentation en période de ménopause. Sans donner de nouvelles injonctions, cela lui a permis de comprendre ce qu’il se passe dans son corps. Sa tête peut alors travailler en harmonie avec son corps.
« C’est exactement ça : la tête accompagne. Vraiment, elle est dans la bienveillance. »
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Si vous en avez marre des régimes perpétuels, mais que vous avez quand même besoin et envie d’accepter vos formes, j’espère que cet article vous aura fait du bien. Je vous encourage à écouter l’épisode en entier, afin de mieux comprendre l’histoire de Valérie. Beaucoup d’entre nous pourront s’y retrouver ! Enfin, si vous ressentez le besoin de vous faire accompagner vers une relation plus sereine avec la nourriture, je vous propose de me contacter via le formulaire de contact du site.
Nous vous conseillons aussi les 2 épisodes de Mathilde, la fille de Valérie, citée dans le podcast :
- Sport et alimentation | Le témoignage de Mathilde
- Se réconcilier avec l’alimentation, le sport et le corps | La suite du témoignage de Mathilde
Vous pouvez aussi faire plus ample connaissance avec Valérie :
- via son compte LinkedIn
- par mail : valeriearnaud28@gmail.com