Dans ce nouvel épisode de « La pleine conscience du pouvoir », il est question d’anorexie et de boulimie vomitive, au travers du témoignage de Julie. À 25 ans aujourd’hui, Julie se souvient que son insatisfaction corporelle a débuté dès ses 5 ans, alors qu’elle faisait de la danse classique. Grandissant dans un environnement où la peur de grossir était très présente, Julie était persuadée qu’elle allait devenir grosse si elle ne contrôlait pas constamment sa silhouette. Cela a commencé par des restrictions, puis des compulsions alimentaires, jusqu’au moment où elle a sombré dans la boulimie vomitive. Avec le récit de ses 10 années de troubles alimentaires, Julie a à cœur de pouvoir soutenir à son tour, comme elle a pu l’être en écoutant les témoignages qui sont déjà en ligne.
Anorexie et boulimie vomitive trouvent leur source dans l’enfance de Julie
Il y a toujours de multiples causes qui amènent quelqu’un vers un TCA (trouble des conduites alimentaires). Cela vaut pour la boulimie, vomitive ou non, l’anorexie ou tout autre. Dans le cas de Julie, la volonté d’être mince trouve sa source dès ses 5 ans. Cela passait notamment par la grossophobie de sa famille et du monde de la danse classique.
« J’ai grandi dans l’anticipation de faire attention parce qu’il ne faut pas devenir grosse. J’ai toujours beaucoup entendu : « arrête de manger, tu vas devenir une boule », « mange pas trop, tu vas devenir grosse », « fais attention »… En fait, je pense que même si je ne suis jamais devenue grosse, j’ai toujours eu cette appréhension de « je vais le devenir, de toute façon, je vais le devenir ». »
Quant à la survenue d’une boulimie vomitive plutôt que d’une autre forme de compensation, on peut remonter à ses 3 ans. Dès cet âge-là, vomir est apparu comme un système de défense pour elle. Sa nourrice la maltraitant, il lui arrivait de faire exprès de vomir pour ne pas aller chez elle.
« Je pense [que c’était] un moyen d’extérioriser, en fait, de faire sortir. C’est vraiment le sentiment que j’en ai encore aujourd’hui et c’est vraiment quelque chose qui ne m’est pas désagréable en fait, parce que ça sort. »
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Le début des troubles alimentaires à l’adolescence
Dans cet épisode de podcast, Julie nous raconte en détail comment elle est passée de ce contexte dans l’enfance à l’anorexie et à la boulimie vomitive durant son adolescence.
Comme pour beaucoup de personnes, le collège fut une période compliquée. C’est là que les crises d’hyperphagie firent leur apparition. Elle a pris du poids. Pas beaucoup, mais suffisamment pour que ce soit compliqué pour elle de regarder ses vidéos de natation synchronisée… C’est là qu’anorexie et boulimie vomitive ont commencé. À cette époque, elle a reçu du soutien. Elle a consulté des soignants. Mais elle n’était pas prête. Étant encore au début de ses TCA, elle n’en mesurait pas les conséquences. Elle voulait juste qu’on la laisse tranquille. De plus, elle mentait aux soignants, notamment au sujet de la boulimie vomitive.
« Soigner l’anorexie, c’était aussi devoir parler de la boulimie. Il y avait toute la restriction, la perte de poids et les comportements d’un trouble anorexique. Mais à côté, il y avait aussi beaucoup de crises de boulimie vomitive. Malheureusement, la boulimie, aujourd’hui, j’en parle avec beaucoup d’aisance, mais c’est quelque chose dont j’avais terriblement honte. »
Le chemin de guérison pour soigner sa boulimie vomitive et son anorexie après 10 ans
En grandissant, Julie a intégré un BTS et s’est retrouvée à vivre seule. Comme dans de nombreux cas de trouble alimentaire, la situation a alors empiré.
« Vivre seule a été ingérable. C’est-à-dire que c’était la porte ouverte à faire ce que je voulais avec l’alimentation. Ça a été une année où les crises ont énormément augmenté et là, c’est devenu handicapant. Enfin. »
Elle a rencontré un psychiatre… qui lui a fait peur.
« Il n’a pas eu complètement tort, parce que c’est vrai que je m’attendais à avoir des ressources en allant le voir et en fait, il m’a engueulée. Il a insisté sur le fait qu’en fait, là, je n’avais pas mille options. C’était me faire hospitaliser ou rester comme ça mais en découlerait sûrement un arrêt cardiaque. Et je ne m’attendais pas à ça, en fait. Je ne m’attendais à ce que quelqu’un du corps soignant voit ça de manière aussi grave. »
S’en est suivie une hospitalisation, mais l’établissement, hélas, n’était pas adapté pour les personnes souffrant de TCA.
Dans l’épisode, Julie nous parle également en détail de la place que son conjoint et sa relation amoureuse ont pris dans son chemin de guérison de l’anorexie et de la boulimie vomitive.
L’autre élément qui fut déclencheur, c’est le confinement.
« Je me suis tournée vers le centre TCA de Grenoble et en fait, ils m’ont amenée à refaire des diagnostics, à avoir tout un panel de soignants différents : psychomotricienne, diététicienne, psychologue, psychiatre, infirmière, etc. à commencer à me suivre aussi au niveau des prises de sang, à essayer de me faire prendre conscience qu’en fait, il y avait des répercussions physiques que je ne connaissais pas. »
Cependant, suite à l’échec de la première hospitalisation, Julie refusait catégoriquement d’être hospitalisée… jusqu’à ce qu’elle commence à perdre des capacités cognitives et à voir ses pensées suicidaires prendre de plus en plus de place. Elle a alors changé d’avis et accepté de se faire hospitaliser, faisant, de ce fait, de grands pas vers la guérison de ses TCA.
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Si vous souhaitez découvrir vraiment le témoignage de Julie, je vous encourage vivement à écouter l’épisode en entier. Vous découvrirez plus en détail comment anorexie et boulimie vomitive se sont installées chez elle, la place qu’elles prenaient, les différentes étapes de sa guérison… Vous entendrez aussi le message qu’elle envoie à tous ceux qui souffrent de TCA et à leurs proches. C’est aussi pour cela que Julie tenait à témoigner dans « La pleine conscience du pouvoir » : pour apporter de l’espoir à tous ceux qui traversent une relation compliquée avec leur alimentation et/ou leur image corporelle. Pour en avoir beaucoup écouté elle-même, elle sait combien cela peut être précieux…
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- Pour retrouver Julie :
- son compte Instagram ;
- ses coordonnées : j.pirodon1@gmail.com.
- Pour découvrir des outils et accompagnements pour apaiser votre relation avec l’alimentation :
- mes programmes en autonomie ;
- mon offre de psychothérapie individuelle.
