Bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, je reçois Hortense, infirmière, formée en alimentation intuitive et au conseil en image. Nous avons échangé sur l’importance de se sentir bien dans ses vêtements. Retrouver une relation sereine avec son alimentation, à l’écoute de ses besoins et de ses envies et loin des compulsions alimentaires, cela ne signifie pas toujours de perdre du poids. On peut alors se retrouver avec un corps, gros ou non, que l’on n’aime pas. Comment faire ? Chercher à se sentir bien dans ses vêtements et à masquer ses complexes, n’est-ce pas futile ? Quelle différence entre le fait de se sentir bien dans ses vêtements et de respecter son corps, et le fait d’aimer son corps ? Voilà quelques-uns des sujets que nous avons abordés.
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Une fois que la relation avec l’alimentation est à nouveau sereine… la relation au corps ne l’est pas forcément
Si vous écoutez cet épisode de podcast en entier, vous comprendrez comment Hortense en est venue à ajouter le conseil en image à ses accompagnements. Une étape importante fut le constat qu’une fois que la relation à l’alimentation est redevenue apaisée, il reste souvent des difficultés dans la relation au corps. C’est là que se sentir bien dans ses vêtements peut jouer un rôle !
« Parce que passif de régimes, parce que hormones, parce que plein de choses, il n’y avait pas du tout toujours, même si on sortait des compulsions, une perte de poids. Pas du tout. Souvent, ce que je constatais, c’est que les personnes stabilisaient leur poids, ce qui est déjà énorme. […] Mais du coup, je suis quand même dans un corps que je n’aime pas. »
L’envie, avouée ou non, consciente ou non, de perdre du poids grâce à l’alimentation intuitive est normale. (Et elle l’est d’autant plus qu’on voit passer des accompagnements vendant l’alimentation intuitive dans ce but… alors que ça n’a jamais été le propos ! Mais c’est un autre sujet…) Penser qu’en retrouvant une alimentation régulée, on perdra naturellement du poids, ça paraît très logique. Malheureusement, ça ne fonctionne pas de façon aussi simple que ça.
« Notre histoire avec l’alimentation, la génétique, les régimes, l’âge, les grossesses, les hormones… Il y a plein de choses qui rentrent en jeu et qui font que ce n’est pas si simple. Il faut sortir de l’illusion qu’un poids normal, c’est un poids mince. C’est tout. Et qu’en fait, je peux être à mon poids normal, de forme, dans lequel je suis bien, qui est bon pour mon corps… Et oui, mon poids, il est plus élevé que ce que la société voudrait et que ce qu’on m’a toujours dit. »
Se sentir bien dans ses vêtements n’est pas futile !
Suite notamment à ce constat et à des retours de ses clientes, Hortense s’est alors formée au conseil en image, afin d’aider qui en a besoin à se sentir bien dans ses vêtements, ce qui peut être une étape pour, in fine, se sentir bien dans son corps.
« Rendre la relation aux vêtements plus fluide peut aider à changer les choses. Ça peut aussi commencer par-là. »
Si vous avez le sentiment que cette démarche est futile, détrompez-vous ! Se sentir bien dans ses vêtements, c’est un des éléments qui peuvent permettre de sortir de l’insatisfaction corporelle.
« L’insatisfaction corporelle, c’est une émotion, c’est quelque chose qu’on ressent. Et en fait, ça vient de nos pensées […] : « je suis trop grosse », « mes fesses, elles sont trop comme-ci », « ma cellulite, c’est moche », […]. Si j’ai des pensées : « ah, là je me sens bien, je suis belle, cette couleur me va bien », je me sens plus satisfaite.
Ce qui vient déclencher toutes ces pensées d’insatisfaction corporelle, ce sont des petits déclencheurs. Et ces petits déclencheurs, c’est bête, mais c’est juste d’avoir, dans son placard, une pile de taille 40 alors que je fais du 48 aujourd’hui, et de voir ça tous les jours, de se rappeler : « ah, cette jupe, je rentrais dedans, à une époque ». »
Dans son approche, Hortense ne se contente pas de faire rentrer la forme de votre corps dans une case, puis de vous expliquer ce qui « vous va le mieux ». Il y a, bien sûr, un travail autour de la morphologie, mais aussi autour de :
- la colorimétrie ;
- votre caractère ;
- ce que vous souhaitez mettre en valeur, tant dans votre physique que dans votre personnalité ;
- la façon dont vos proches vous voient…
« Déjà, elle nous apprend, dans tout le langage, à dire : « tu as les épaules qui sont très menues », plutôt que de dire : « tu as les hanches très larges ». Mine de rien, ça change la donne.
Et surtout, elle dit : mais, peut-être que les gens sont très contents d’avoir des hanches plus larges… Parce qu’en fait, c’est joli. Ce n’est pas forcément quelque chose de pas beau. L’approche, c’est vraiment : « Toi, qu’est-ce qui te gêne, dans ton corps ? Qu’est-ce que tu aimerais mettre en avant ? ». […]
Nous, on apprend comment, avec le vêtement, on va pouvoir mettre en avant ce que tu as envie de mettre en avant et gommer, masquer, tricher un peu sur ce que tu aurais envie plutôt d’effacer. En sortant des trucs de « il faut être un X ou un 8 »… »
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Se sentir bien dans ses vêtements n’implique pas forcément d’aimer son corps
Dans cet épisode de podcast, Hortense et moi échangeons aussi sur le fait que se sentir bien dans ses vêtements et faire la paix avec son corps, ça ne signifie pas forcément d’aimer ce dernier. Si le body positive a des qualités, il ne doit pas devenir une nouvelle injonction.
« Je démocratise beaucoup, avec les personnes que j’accompagne, que ce soit dans la relation à l’alimentation, dans le conseil en image, le fait que tu as le droit de vouloir perdre du poids, tu as le droit de ne pas aimer certaines parties de ton corps, tu as le droit de ne pas être très à l’aise dans ton corps.
Je me rends compte que, justement, dans l’alimentation, il y a des personnes qui vont avoir honte d’avoir envie de perdre du poids, par exemple, avoir honte de ne pas être bien dans leur corps, parce que « quand même, il faudrait »… Mais non, il ne faudrait rien du tout.
En fait, ce qu’on veut juste, c’est que tu sois bien. […] Et parfois, ça soulage de se dire « ben ouai, en fait, j’aime pas mes hanches. Et c’est pas grave, j’ai le droit. Je vais trouver des stratégies […] qui vont permettre de me donner une silhouette où, étonnement, on a l’impression que mes hanches sont beaucoup plus fines. ». »
Ce n’est pas être grossophobe, que de vouloir se sentir bien dans ses vêtements, justement parce que ça crée une image positive des gens, qui amène, avec le temps, une meilleure image corporelle.
« À un autre niveau, ce serait bien de changer les mentalités. Mais toujours est-il que voilà, on vit dans une société avec une pensée commune sur tous ces sujets-là […] et les gens font ce qu’ils peuvent aussi. […] L’injonction à s’aimer tel qu’on est […] parfois, ça fait du mal aux gens, parce qu’ils n’y arrivent pas. »
Il faut avancer pas à pas, avec déjà plus de respect avec soi-même, même si on a des défauts. Après, peut-être que le respect se transformera en amour. Si ce n’est pas le cas, ou que ça n’englobe pas la totalité de votre corps, cela ne signifie pas que vous avez une mauvaise relation avec votre corps.
*
J’espère que cet épisode de podcast vous apportera des pistes si vous aspirez à une meilleure relation avec votre corps et votre image corporelle. N’oubliez pas non plus que se sentir bien dans ses vêtements, c’est une possibilité parmi d’autres. Pour ceux qui en ressentent le besoin, je vous suggère de découvrir aussi mon programme de 5 jours : « Mon corps, ce héros ».
Pour aller plus loin ou échanger avec elle, vous pouvez retrouver Hortense sur son compte Instagram ou la contacter par mail à l’adresse : hortense.coaching@gmail.com.
Hortense partage avec nous une liste de marques de vêtements inclusives :
- Ullapopken
- Lolaliza Fashion
- Loicia
- Cider curve
- La Halle
- Universal standard
- JJ precious
- Promiss
- Paprika
- Modavista
- Léopoldine château (jusqu’au 48)
- Forever Amelia
- Almé paris
- Aya-Ibiza (jusqu’au 52)
- L’indisciplinée (42 au 60)
- Kiabi
- Gemo
- Vêtements de sport : Ocean’s appart (taille XXL équivalent 50/52)
- Tajinebanane (vêtements grossesse et allaitement… mais tout à fait OK pour tout le monde)
- Make my lemonade
- Séraphine (vêtements grossesse et inclusif)
- Lingerie sans armatures gros bonnets : Mina Storm
- Lingerie : Je ne sais quoi