Bienvenue dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, il est question d’anorexie et de guérison, avec le témoignage d’Esther. À 19 ans, alors qu’elle vivait des changements stressants et incontrôlables dans sa vie, Esther a éprouvé le besoin de revoir son style de vie, qu’elle trouvait malmené par ses 1res années d’étudiante. Se remettre au sport, revoir ses habitudes alimentaires, ça a commencé comme ça. En février 2020, elle part en Andalousie pour ses études et le confinement arrive. C’est là qu’Esther est véritablement tombée dans le cercle vicieux de ce trouble des conduites alimentaires. Au retour d’un autre voyage, Esther a véritablement pris conscience de son TCA et a choisi la vie. Contre l’anorexie, elle a décidé d’avancer vers la guérison et ce témoignage vous explique toutes les étapes qu’elle a franchies.
Comment Esther est tombée dans l’anorexie, ce TCA si connu
Une envie de retrouver une bonne hygiène de vie
Pour commencer, Esther nous raconte comment elle est tombée dans l’anorexie. Comme beaucoup, elle ne l’avait absolument pas vu venir. Au départ, à ses yeux, il s’agissait avant tout de retrouver une certaine hygiène de vie. Cependant, cela intervenait dans un contexte particulier…
« C’étaient des périodes vraiment de changements, où il y a des choses que je n’ai pas pu anticiper, contrôler, que ce soit dans mon orientation à l’école, que ce soit dans mes relations personnelles et sentimentales notamment. […] Physiquement, j’ai toujours beaucoup bougé mon corps. J’ai toujours été sportive. Mais j’étais aussi dans une phase de ma vie où j’étais vraiment entrée en études : pas mal de fêtes, pas mal de…. pas vraiment de laisser aller, mais de vie vraiment au jour le jour. C’est après que je me suis dit : « oula, non, là, ça ne me plaît plus ». J’avais commencé des petits changements comme ça, qui, en fait, n’ont pas été forcément, je pense, problématiques au début… Donc on va intensifier un peu le sport, on va changer un peu ce qu’on mange. »
Des relations amoureuses récentes avaient été marquantes, même si, sur le coup, elle n’en a pas mesuré toute la portée.
« Les relations que j’ai vécues, qui m’ont vraiment [marquée]… il y a vraiment eu un avant et un après dans mon estime de moi. […] Je pense que j’ai aussi voulu changer un tout petit peu de ce physique qui me rappelait aussi des choses qui, à ce moment-là, n’étaient pas saines pour moi, qui ne me faisaient pas me sentir bien. »
L’arrivée du confinement
Puis, alors qu’elle n’était arrivée en Espagne pour ses études que depuis un mois, le confinement est arrivé. Ayant un grand besoin de contrôle, ce ne fut pas simple à vivre pour Esther, même si elle avait trouvé un bon rythme au quotidien, avec ses colocataires.
« Ça a été quand même un bouleversement d’être loin de ma famille dans cette période un peu de « on ne sait pas ce qu’il va se passer ». C’est quand même stressant. Là, je suis rentrée dans une phase où je ne mangeais presque plus, en fait. »
« Ça a duré 60 jours. 60 jours où moi, je suis vraiment tombée dans quelque chose de très toxique […]. Je me souviens même déjà, moi, de commencer à m’en rendre compte et de dire à une de mes colocs, dont j’étais la plus proche : « en toute bienveillance, s’il-te-plaît, surveille-moi, regarde, n’hésite pas à me dire : « Euh Esther rajoute-toi peut-être ça… Là, tu ne trouves pas que c’est un peu light ? ». »
Ses proches avaient remarqué sa perte de poids avant même qu’elle ne rentre, par le biais des photos et des vidéos. Ils avaient tenté de lui faire des remarques. Mais c’était déjà trop tard, le cercle vicieux de l’anorexie était enclenché et Esther souffrait déjà de dysmorphie. Que ce soit au sujet de son anorexie ou de sa guérison, le témoignage d’Esther est plein de clairvoyance sur le déroulement de cette partie de sa vie.
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Durant l’anorexie, le début de la guérison
Le suivi avec la diététicienne et le premier déclic
Malgré tout, elle a commencé un suivi avec une diététicienne, avant d’avoir un premier vrai déclic.
« Elle m’a demandé si je souhaitais un suivi psychologique, donc je lui ai dit que j’en avais besoin, mais que je ne me sentais pas prête. En fait, je sais que je fonctionne par déclic. Si ce n’est pas maintenant, ce n’est pas maintenant. Et le déclic, de fait, je l’ai eu en décembre 2020. J’ai regardé un film… Je ne sais pas si je le conseillerai vraiment, parce que, à mon avis, quand on est en plein dedans… C’est « To the Bone ». […] C’est le classique de la jeune ado anorexique hospitalisée, enfin bref, vraiment tout le cheminement… Et moi, c’est là où ça m’a fait extrêmement peur. »
Malheureusement, un second voyage à l’étranger, pour 3 mois, était prévu…
« Ça n’a pas loupé : c’est après ce voyage que je suis rentrée et que j’étais au plus bas en termes de poids. Je suis rentrée à 39 kilos. Pour les auditeurs et auditrices : on ne me voit pas, mais je fais 1m70 quand même, donc c’est très peu. Et pourtant j’ai passé 3 mois, du coup, où je me dis vraiment que… je ne sais pas si c’est une bonne chose ou une mauvaise, moi je pense que c’est une bonne chose, mais je dois quand même avoir un mental assez costaud, parce que je fais 39 kilos, 1m70, je suis en Colombie loin de tout, je ne mange presque rien et je suis debout, je ne vois pas d’étoile… Je voyage avec un gros sac à dos, pendant 3 semaines, je fais le tour de la Colombie et j’ai enfin réalisé que je suis malade et pourtant, je peux continuer encore longtemps. »
Le retour en France, la reprise de poids et le coaching de vie
Au retour de ce voyage, Esther a continué à se battre contre l’anorexie, à avancer vers la guérison. Elle a commencé par reprendre du poids, assez facilement. Elle expliquera plus loin dans son témoignage que c’est sur la durée que la prise de poids est devenue plus difficile à gérer. Elle s’est aussi fait accompagner psychologiquement par une amie coach de vie.
« Vu que la tête avait compris […] ce qu’il se passait, le corps a aussi compris et le corps avait extrêmement besoin, en fait, de reprendre vie. J’ai repris du poids très facilement parce qu’en fait, j’avais extrêmement faim. J’avais recommencé à bouger mon corps, mais à la salle de sport […], donc en fait, je mangeais… J’avais l’impression que ça faisait un an que j’étais affamée ! »
Esther nous parle de son anorexie et de sa guérison, dans ce témoignage, d’une façon très riche, très inspirante et pleine de vie. Je vous invite vraiment à écouter l’épisode en entier, pour véritablement comprendre :
- ce qu’elle a traversé ;
- ce qui l’a aidée ;
- les étapes qu’elle a franchies, une par une ;
- ce qu’elle a pu comprendre sur elle-même, etc.
Anorexie et guérison : le témoignage d’Esther sur son bien-être actuel
Aujourd’hui, entre anorexie et guérison, le témoignage d’Esther penche très clairement sur une guérison qui ne fera que grandir encore et encore.
« Je dirais que je lutte encore, au quotidien, que l’alimentation est toujours un sujet, que je sais ce qui me fait mal au quotidien et qui fait que c’est encore un sujet. »
« J’ai choisi de renouer avec ma vie, et ma vie en tant qu’Esther […]. Oui j’adore le sport, mais j’adore le sport pour bouger mon corps. Je n’adore pas le sport pour avoir un objectif physique, parce que je n’ai jamais été comme ça. J’aime la nourriture parce que j’aime cuisiner. […] J’ai une passion pour la cuisine et la pâtisserie et c’est quelque chose que j’ai mis de côté depuis des années. […] Je suis une personne qui sort énormément, qui aime énormément voyager, rencontrer du monde. […] Je vois la nourriture comme mon carburant, en fait. […] J’ai le souci de donner du bon à mon corps, donc en fait, naturellement, j’ai toujours mangé à peu près sain. Là, j’ai cette fierté de me dire que j’ai réussi à partir en ne questionnant pas ce que je mets dans mon assiette parce que tu es en voyage et tu as le sac à dos donc tu manges où tu peux. Mais juste, tu donnes à manger à ton corps pour être debout et pour pouvoir là, traverser l’Europe en train comme tu l’as fait, en fait ! Je suis dans cette phase où j’ai choisi la vie que je veux et la vie que je veux, je me suis rendu compte qu’elle ne passait pas par ce que je me suis infligée. »
C’est un merveilleux témoignage que celui d’Esther qui explique la façon elle aborde et regarde son corps aujourd’hui et de la place qu’il a dans son identité.
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Pour bien comprendre l’anorexie et la guérison d’Esther, son témoignage entier reste indispensable. Ce qu’elle partage dans cet épisode de podcast est particulièrement riche et vous permettra de comprendre en profondeur ce qui lui a permis de guérir de son TCA. Si vous aussi, vous souhaitez guérir d’une relation troublée avec l’alimentation et être accompagné·e dans cette démarche, je vous propose de découvrir mon accompagnement Indépendance Cannelle.
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- le compte Instagram d’Esther, si vous souhaitez échanger avec elle
- l’accompagnement Indépendance Cannelle
