Alimentation intuitive : l’avis et l’expérience de Marina

Dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, il est question d’alimentation intuitive, avec l’avis et le partage d’expérience de Marina. À 29 ans aujourd’hui, Marina a vu sa relation avec la nourriture se dégrader lorsqu’elle a commencé sa vie étudiante. Le climat familial était à une vigilance sur la question du poids. Malgré tout, Marina restait une mangeuse apaisée et régulée. Elle a commencé à contrôler son alimentation alors que les injonctions pro minceur prenaient de plus en plus de place. Petit à petit, toutes ses pensées, ses actions, sa vie, tournaient autour de l’alimentation. Jusqu’au moment où elle a mesuré le déséquilibre que cela lui faisait vivre, et qu’elle a pris la décision de lâcher le contrôle, et de se lancer dans la thérapie d’alimentation intuitive. Marina nous raconte les résultats qu’elle a obtenus, ce qu’elle a traversé et ce que ça lui a apporté.

Alimentation intuitive : l’avis de Marina

Au sujet de l’alimentation intuitive, l’avis de Marina peut être résumé très simplement : ça lui a permis de sortir de ses troubles alimentaires. Cependant, bien sûr, il ne s’agit là que d’un résumé. Si vous écoutez l’épisode de podcast en entier, vous découvrirez notamment que le féminisme a également joué un rôle.

C’est tout doucement que Marina a pris conscience que le rapport qu’elle entretenait avec la nourriture ne lui convenait plus. Mais lorsqu’elle s’est mise à suivre les principes de l’alimentation intuitive, elle était vraiment prête et, comme elle le dit à mon micro, quelque chose en elle savait que c’était la bonne solution pour elle.

« C’est là que j’ai commencé à découvrir l’alimentation intuitive. Et quand je dis découvrir… J’avais déjà entendu parler de l’alimentation intuitive, mais là, j’étais prête à l’entendre. Parce que, on le sait, ce qui bloque dans l’alimentation intuitive, c’est souvent le : pas de promesse de perte de poids… voire peut-être l’inverse […]. Comme le poids, je m’étais dit : « de toute façon, le plus important, là, c’est que j’arrête d’y penser », ça y est : j’étais dans des dispositions pour être réceptive. »

Même si elle était prête à se lancer dans l’aventure de l’alimentation intuitive, l’avis de Marina reste cependant transparent. Oui, ce fut parfois dur pour son système digestif. Oui, son sommeil a parfois pâti de ce changement d’alimentation. Oui, elle a eu du mal à se regarder dans le miroir de nombreuses fois.

« La pensée qui revenait le plus, c’était : un jour, tu vas te réveiller, tu feras 150 kilos et tu te demanderas ce qu’il s’est passé. »

Mais cela n’a duré qu’un temps. Au final, Marina a atteint ce qu’elle souhaitait : cesser de penser à la nourriture et à son poids à longueur de journée.

« Pour savoir si je mange ou pas quelque chose, je me dis : « Comment je vais me sentir après ? ». Est-ce que je vais me sentir mieux, ou moins bien ? Maintenant, c’est ça mon référentiel, là où, avant, c’était : « Est-ce que je vais grossir ? ». »

La valeur qu’elle s’accorde n’a plus rien à voir avec son poids. Elle se sent libre de manger quand elle a faim et/ou quand elle en a envie.

Thérapie d'alimentation intuitive : quel est l'avis de quelqu'un l'ayant suivie ?

Thérapie d’alimentation intuitive… et après ?

Il est important que, concernant la thérapie d’alimentation intuitive, un avis parle aussi de l’après. Une des craintes les plus courantes la concernant, c’est celle que ça dure… éternellement. On peut avoir peur de ne plus manger que du chocolat, par exemple, et donc, de prendre du poids à l’infini.

Nous avons déjà parlé de cela, notamment avec Sophia Desbleds. Le témoignage de Marina va dans ce sens également. Une fois que le corps et l’inconscient sont rassurés sur le fait que la restriction, c’est fini, on recommence naturellement à manger normalement, de façon cohérente avec ses besoins, ni plus ni moins.


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« Au bout d’un mois, je me souviens très bien : j’ai eu envie de légume. Ce qui ne m’était… jamais arrivé. […] J’ai eu envie de salé et envie de légumes. Et wouhaou, c’était la révélation, c’était la fête ! »

La période durant laquelle la permission inconditionnelle de manger peut vous amener à manger beaucoup peut durer plus ou moins longtemps, selon votre historique, votre parcours. Mais dans tous les cas, ça finit par passer.

Pour en savoir plus, vous pouvez aussi écouter l’épisode sur la faim extrême, avec Mathilde.


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Dans son témoignage, Marina nous confie ses souvenirs du moment où elle s’est repesée… effaçant du même coup l’idée reçue que l’alimentation intuitive mène forcément à une grosse prise de poids.

« En janvier 2022, je me suis pesée, après 1 an et 3 mois sans me peser – ce qui était quand même un exploit ! […] Je me suis dit : « tu as dû prendre 8 kilos, ou peut-être 10… ». […] Je me suis dit : « OK, sur la balance, Marina, tu vas voir tel chiffre, prépare-toi, c’est OK ». Et j’avais très peur […]. Je me pèse et je vois que j’avais pris 4 kilos. »

4 kilos, sans s’interdire de manger ce qui lui fait plaisir, sans s’interdire de sortir… C’était impeccable ! 

Alimentation intuitive : l'avis de Marina

L’expérience de Marina avec la restriction alimentaire et les troubles alimentaires

De tels résultats ne sont pas arrivés en un claquement de doigts. Il a fallu du temps à Marina pour réaliser que son rapport à l’alimentation et à son poids ne lui convenait plus.

« C’est pas possible de vivre sa vie comme ça. Moi, ça ne me va pas ! En 2019, j’ai commencé à me dire : « mais… ce n’est pas trop comme ça que j’ai envie de vivre mon rapport à la nourriture ». Ça commençait à prendre trop de place ! Et, en fait : est-ce que batailler avec moi-même pour 5 kilos en moins – parce qu’on était sur 5 kilos en moins hein ! […] Ce n’était rien, quedal…, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? »

Avant d’écouter les principes de l’alimentation intuitive à partir d’octobre 2020, Marina avait suivi un premier accompagnement, en février 2020. Sans réussir à lui apporter une relation totalement apaisée avec son assiette, ça avait quand même permis à Marina d’avoir quelques prises de conscience.

« Ce qui est intéressant, c’est que la coach m’avait dit : mais en fait Marina, d’après […] tous ces petits tests-là, en fait, toi, pour que tu maintiennes un poids de forme, il faut que tu manges beaucoup et que tu fasses des sports qui sont doux. Et j’avais fait tout l’inverse toute ma vie. […] Quand elle m’a dit ça, j’ai commencé à pleurer… »

Encore avant ça, Marina, comme tant d’autres jeunes filles, a grandi dans un univers où faire grossir fait peur.

« Mon père est un ancien obèse et donc, du coup, il a beaucoup été obsédé par la relation à la nourriture dans sa vie. Quand je suis née, j’étais un gros bébé […], je pense qu’il y avait une espèce de peur, d’appréhension que j’aille, moi aussi, vers ce chemin-là. »

« J’avais quand même demandé une balance à Noël pour mes 15/16 ans… »

Et, toujours comme tant d’autres jeunes filles, ce n’est que très doucement qu’elle est tombée dans une relation troublée avec la nourriture. Ça a commencé avec quelques kilos perdus lors d’un été fantastique et des premiers mois de son Erasmus…

« J’avais quand même toujours une grosse conscience de mon corps, parce qu’en plus, je passais beaucoup de temps en boîte de nuit, etc., donc une grosse conscience du fait de plaire, de séduire, d’être attirante, tout cas… Même si je mangeais très peu, je faisais du renforcement musculaire dans ma chambre tous les jours. Il y avait clairement une bonne conscience dans le côté « objet du corps », c’est-à-dire : mon corps doit être beau à regarder, il doit être attirant, etc. »

Et ça a empiré quand l’hiver, les études et le contrecoup de ces mois de privation ont repris le dessus.

« Je descendais à l’épicerie m’acheter des trucs sucrés, je les mangeais et puis après, j’allai marcher pendant 3 heures. »

Aujourd’hui, après tout ce parcours, Marina est coach de vie, heureuse et mangeuse apaisée.

*

Quand on commence à entendre parler de l’alimentation intuitive, l’avis de quelqu’un ayant suivi cette thérapie peut être précieux. Nous espérons que celui de Marina vous sera utile. Enfin, si vous ressentez le besoin de vous faire accompagner vers une relation plus sereine avec la nourriture, je vous propose de me contacter via le formulaire de contact du site.


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