Autocompassion en pleine conscience et alimentation | Entretien avec Leïla Kadi Louche

Bienvenue dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, il sera question d’autocompassion en pleine conscience. À mon sens, c’est sujet fondamental pour retrouver une relation sereine avec son alimentation et son image corporelle. L’autocompassion, c’est un des piliers de mon accompagnement Indépendance Cannelle. Se réconcilier avec la nourriture peut vous faire traverser des étapes parfois remuantes, voire bouleversantes. L’autocompassion s’avère alors être un formidable appui… qui vous servira ensuite toute votre vie !  Pour échanger sur ce sujet, j’ai invité Leïla Kadi Louche qui est coach bien-être par l’autocompassion. Qu’est-ce que l’autocompassion en pleine conscience ? Qu’est-ce que le programme MSC ? Quel lien avec le corps et l’alimentation ? Voilà autant de questions auxquelles nous répondons ensemble.

L’histoire de Leïla : beaucoup de pleine conscience… sans que ce ne soit suffisant

– Je suis ravie de t’accueillir dans mon podcast, Leïla ! Merci d’avoir répondu à mon invitation. Comment vas-tu ?

– Je vais très bien, merci Anne. Merci pour ton invitation, je suis très heureuse d’être ici.

– Ici et en même temps si loin, puisque tu vis à Montréal. 😉

– Exact !

– Un océan nous sépare. 😊 Mais nous voici réunies aujourd’hui. Est-ce que tu veux bien te présenter un peu plus et, peut-être, nous expliquer ce qui t’a amenée à enseigner l’autocompassion ?

– Avec plaisir ! 😊 J’habite donc à Montréal et je suis coach bien-être par l’autocompassion. Qu’est-ce que ça veut dire ? J’utilise des outils de coaching, mais tout est centré sur l’autocompassion en pleine conscience. On va expliquer plus en détail ce dont il s’agit plus bas. 😉 L’objectif de mes coachings, ce n’est pas forcément le changement. C’est plutôt d’apprendre à accueillir la souffrance d’une manière tendre. On se centre souvent sur des problématiques qu’on ne peut pas changer, qui ne sont pas complètement sous notre contrôle. Ce qu’on observe souvent, c’est que le changement se produit quand on arrive à accepter les situations. Je pense que c’est la maladie, qui m’a amenée à l’autocompassion. Je suis malade chronique, d’une maladie génétique assez rare. J’ai aussi eu de grosses problématiques de santé mentale et d’anxiété. Le psychologue qui me suivait à l’époque pratiquait la thérapie par la pleine conscience. Très jeune, quand j’avais une vingtaine d’années, j’ai commencé à méditer et à pratiquer la pleine conscience. Ça m’a énormément aidée. C’était couplé à la thérapie, bien sûr. Cependant, il me manquait quelque chose. Au fur et à mesure des années de pratique de pleine conscience, ça devenait un peu froid, un peu robotique, un peu neutre…

– Oui, je vois. L’une des intentions de la pleine conscience, c’est justement de développer notre observation de nous-même d’une façon presque « neutre ». Ou en tout cas, avec une certaine distance. Peut-être que ton sentiment venait de là ? Du moins, c’est entre autres ce que je comprends de cette pratique. C’est aussi ce que ça m’a permis de faire : « m’élever », dans le sens de mettre de la distance par rapport à mes événements intérieurs, particulièrement ceux qui sont désagréables. Il s’agit d’apprendre à les observer, à apprendre à « faire avec ». Du coup, je pense que je comprends ce que tu veux dire, quand tu dis que ça devenait un peu froid.

– Froid oui, et robotique surtout. C’était devenu « Ah, il y a de la tristesse là. ».

– D’accord. C’était : « Je l’accueille, je l’observe, je constate qu’elle est là et qu’elle évolue. »… et voilà. Tu restais un peu sur ta faim, finalement.

Les limites de la méditation de pleine conscience pour certaines personnes

– Oui c’est ça. Parfois aussi, j’avais des états qui étaient tellement durs que c’était difficile d’être en pleine conscience avec. C’était un peu comme si ça empirait l’état. Il y a un institut de recherche qui ne pratique que des recherches sur les expériences négatives de la pleine conscience. Ça s’appelle « Cheetah House », à l’université de Brown, aux États-Unis. Ils proposent une formation pour les praticiens de pleine conscience, afin de comprendre ses risques, ce qui peut être mis en place pour les prévenir, quoi faire en cas de mauvaise expérience, etc.

– C’est important, ce que tu dis là : de prendre conscience, justement, que ce n’est pas une pratique sans risque. Ce n’est pas juste un truc comme ça, de bien-être… Cela dit, je pense qu’il y a des effets secondaires à tout, mais on peut avoir l’impression qu’il n’y a aucun risque à pratiquer. Ce que tu dis met des warnings là-dessus et c’est important.

– Quand j’avais des moments très anxiogènes et que je pratiquais, j’avais l’impression que ça empirait. J’ai appris dans cette formation que oui, en effet, c’est possible. Tu te centres sur ce qu’il se passe à l’instant T. Comme à l’instant T, ce que tu ressens est anxiogène… en fait, tu te centres sur ton anxiété. La pleine conscience n’est pas faite pour apaiser. Son but, c’est d’être AVEC ce qu’il se passe. Du coup, ça peut, parfois, amplifier ce qu’il se passe en nous. J’avais donc le sentiment qu’il manquait quelque chose en moi. Je ressentais que ma critique interne ne baissait pas. Je l’observais, je prenais de la distance avec, je diffusais son message, je la croyais moins, voire plus, ça dépendait des moments… Mais, elle était quand même là. Pour comparer : si quelqu’un est toujours en train de t’insulter, même si tu ne crois pas ce qu’il dit, il n’empêche qu’il est toujours là à t’insulter.

– Oui, au bout d’un moment, ça atteint quand même… Tu pouvais prendre de la distance par rapport à ces auto-critiques (ou pas, selon les moments), mais il y en avait toujours autant. Dans ce genre de cas, avec mes clientes, on parle parfois de la « radio-critique ». Cette radio restait malgré tout allumée et sur la même fréquence.

La découverte du cycle MSC, autocompassion en pleine conscience, comme nouvelle solution d’apaisement

– C’est ça. Ça avait quand même baissé, grâce à la pleine conscience. Le volume avait quand même un peu plus faible. Par ailleurs… j’avais du mal à comprendre pourquoi ça ne partait pas, parce que je saisissais très bien le principe de s’aimer, par exemple. Intellectuellement, je comprenais. Mais je ne voyais pas comment changer ça. J’arrivais bien à m’observer, je savais ce que je ressentais. Avec 14 ans de pratique, je commençais à bien m’en sortir… 😉 Mais l’autocritique était quand même là. J’avais vraiment l’image d’une personne qui me parlait à l’oreille et qui me disait : « je suis trop nulle », « je ne vais pas y arriver », « je suis trop ci ou pas assez ça », etc. J’ai fini par me dire que ce n’était plus possible et qu’il fallait que je fasse quelque chose, de nouveau. Comme j’avais déjà fait un MBSR (programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience, créé par Jon Kabat Zinn), j’ai commencé par me dire que j’allai en refaire un. Ça m’avait fait beaucoup de bien. Finalement, j’ai réalisé que je n’en avais pas envie, que j’avais le sentiment qu’avec un MBSR, il me manquerait encore quelque chose. C’était pendant la pandémie, donc tout était fermé, mais il restait plein de possibilités en ligne. J’ai fini par tomber sur un centre proposant le MBSR… et j’ai vu qu’était aussi proposé le MSC, « mindfulness self compassion », un programme d’autocompassion en pleine conscience. Ça commençait 2 jours plus tard, ou le lendemain, je ne sais plus. Je suis d’un naturel très méfiant, et comme je ne connaissais pas, j’ai fait des recherches là-dessus. J’ai vu que des chercheurs avaient étudié ça et ça m’a rassurée. Je me suis donc dit : « Et bien pourquoi pas ? On va tenter ça ! C’est peut-être un signe. ». J’aime bien voir des signes. 😉 Je me suis inscrite et ce fut une grande révélation pour moi. Je ne savais pas que ça s’appelait de l’autocompassion, mais en fait, c’est ce que j’essayais d’insuffler dans mon travail. J’avais mélangé des principes de l’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement), de la pleine conscience, d’amour de soi… Je voulais m’amener vers ça et amener les personnes que j’accompagnais vers ça aussi. Dans ce cours MSC, j’ai pu voir que j’étais sur la bonne voie, ce qui m’a rassurée ! J’ai aussi appris qu’en fait, il y a plein de recherches là-dessus. Par ailleurs, ce cours est vraiment un cours pour apprendre à s’aimer, à faire baisser le taux critique., etc. d’une façon extrêmement pratique. Il ne s’agit pas juste de théorie. Il y a des exercices à réaliser. Je me suis dit : « Wouah, c’est merveilleux ! Je ne pourrais jamais faire mieux que ça… donc il faut que je me forme pour pouvoir l’enseigner, moi aussi. ». Pour pouvoir l’enseigner, il faut suivre un autre parcours, qui m’a pris 2 ans. C’était beaucoup plus sérieux que ma formation de coaching, d’ailleurs !

– Qui était sérieuse tout de même, je suppose ?

– Elle était sérieuse tout de même oui ! 😉 Elle est reconnue ! Mais là, c’est fait par des chercheurs, c’est vraiment très cadré.

– Je vois. Tu sentais (et sens toujours !) qu’il y a de réelles fondations autour de cette approche, que ça a été réfléchi, pensé, testé… de la même façon que le MBSR d’ailleurs. Nous en avions parlé avec Virginie Dontenville dans un précédent épisode. Elle est instructrice en méditation de pleine conscience et nous avion parlé de ce cycle de 8 semaines. Là aussi, c’est très cadré. Il y a un protocole à respecter. Virginie nous disait que Kabat Zinn, qui a créé le MBSR, était chercheur et mettait ce qu’il développait à l’épreuve de la recherche. Elle nous a aussi indiqué qu’il existe des retours sur les bienfaits de ce cycle, et qu’ils ne datent pas d’hier… Mais pour revenir à ton histoire : quelle serait la différence, selon toi, entre le MBSR et le MSC ? Tu as déjà commencé à nous répondre, mais est-ce que tu peux développer ?


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Différence entre MBSR et MSC : une forme similaire, mais des objectifs différents

Pour commencer : la forme est exactement la même. Les 2 programmes sont composés de 8 séances. Souvent, il y a une séance d’orientation en plus. Il y a aussi une semaine avec une retraite, comme pour le MBSR. Du coup, ça s’étale sur 10 semaines, mais il y a 8 sessions. Il y a 3 h d’accompagnement par semaine, plus des pratiques à faire en autonomie, chez soi. En somme, la forme est très similaire à celle du MBSR, car c’est ce modèle qui a été testé pour être efficient. À côté de ça, la différence que je vois, c’est que le MBSR est centré sur l’apprentissage de la pleine conscience et de la méditation. L’objectif poursuivi est la réduction du stress.

– Tout à fait ! 😊

Le MSC, pour sa part, n’a pas pour but d’enseigner la pleine conscience, même si c’est un outil que nous utilisons beaucoup. L’objectif est d’apprendre à être en compassion avec nous-même, à porter notre souffrance d’une manière tendre. Si nous n’avons pas d’appétence pour la méditation, le MBSR peut être très challengeant.

– C’est clair ! En plus des séances, il y a pas mal de pratique personnelle… Tout ça est assez intense.

– Oui, 30 minutes par jour…

– Au minimum oui ! Alors que là, avec le MSC, la pleine conscience n’est qu’un élément, mais elle ne constitue pas l’élément principal du programme.

Autocompassion en pleine conscience : différence entre MSC et MBSR

Les composantes de l’autocompassion dans le MSC

La pleine conscience

– Exactement. Les 2 chercheurs qui ont créé le MSC sont Kristin Neff et Christopher Germer. Ils sont le pendant, côté compassion, de Jon Kabat Zinn. Kristin Neff a fait une modélisation de l’autocompassion, qui inclue 3 composantes. La première, c’est la pleine conscience. Si je ne vois pas que je souffre, si je ne vois pas mon autocritique, je ne peux pas amener de l’autocompassion dessus.

– Ce serait un peu compliqué, c’est sûr…

– La pleine conscience sert aussi à réduire l’hyper-identification. Je parle là de ces moments où nous amplifions une réalité, une pensée, un ressenti, etc. La pleine conscience permet de remettre de la justesse sur nos ressentis, nos croyances, etc. Grâce à elle, nous travaillons aussi le « être avec ».

L’humanité commune

La deuxième composante, c’est l’humanité commune. On sort d’une identification de soi et on se donne de la compassion, mais pas parce qu’on le mérite ni qu’on a « bien fait »… On se donne de la compassion parce qu’on souffre, tout simplement. Nous défendons la croyance que tout être qui souffre devrait avoir accès à de la compassion.

– Ce serait pas mal, effectivement… dans l’absolu.

– Et oui ! 😊 Ça part du principe que ce qui nous uni en tant qu’humain, c’est la souffrance. Je peux me sentir très éloignée de certaines personnes qui n’ont pas du tout la même vie, les mêmes valeurs, les mêmes croyances, etc. Il n’empêche que ces personnes souffrent et moi aussi.

– C’est comme un fil qui nous relie tous en tant qu’être humain, et même avec des espèces animales, d’ailleurs. La souffrance nous lie quels que soient, comme tu le dis, nos croyances, nos valeurs, nos engagements, etc.

– Notre autocritique nous isole beaucoup. Quand nous nous autocritiquons, nous avons facilement l’impression que tout le monde gère mieux que nous, y arrive mieux, ou que ça n’arrive qu’à nous, etc. Dans ce cadre, l’humanité commune peut être extrêmement apaisante. Pour moi en tout cas, c’est le cas. 😉 Quelque chose que j’aime beaucoup me dire quand j’en ressens le besoin, c’est : « wouah, à cette seconde-là, à l’échelle de l’humanité, c’est impossible que je sois le seul être humain à ressentir ça ».

– Exact. Je me répète la phrase dans ma tête et j’en conclus que oui, effectivement. Peut-être que certaines personnes répondront : « Oui, et alors ? ». Mais ce que je comprends de ton discours, c’est que pour toi, comme pour moi, ça a quelque chose de soulageant. C’est ça, que tu dirais ?

– Oui, je trouve ça apaisant, de savoir que je ne suis pas seule. Ce n’est pas le cas pour tout le monde, en effet. Il y a des personnes auxquelles l’humanité partagée ne parle absolument pas, ou au moins dans un premier temps. Personnellement, maintenant, ça me parle beaucoup. Mais la première fois que j’ai fait un cycle MSC (car j’en ai fait plusieurs), j’ai pensé ce que tu as évoqué tout à l’heure comme réaction possible : « Et alors ? Je n’ai pas moins mal, de savoir que d’autres ressentent pareil… ».

– « Ça me fait une belle jambe ! », pourrait-on avoir comme première pensée ! 😉

La bienveillance envers soi

– Exactement. Au début, je ne trouvais pas ça apaisant. Au départ, ce que j’ai trouvé apaisant, c’est la 3e composante : la bienveillance envers soi. Il s’agit de se vouloir du bien. La question la plus importante dans l’autocompassion, c’est : « De quoi ai-je besoin ? ».

– Vaste question !

– Hé oui ! 😉 On apprend à se la poser régulièrement, de différentes façons et à savoir identifier nos besoins. Et, bien sûr, on apprend ensuite à s’amener ce dont nous avons besoin.

– D’accord, il s’agit de les identifier, mais aussi de savoir y répondre.

– Exactement. Souvent, nous nous demandons aussi : « Qu’est-ce que j’aurai besoin d’entendre ? ». Nous attendons souvent plein de choses des autres. Nous attendons que les gens fassent des choses pour nous, qu’on nous prenne dans les bras, etc. Là, on apprend à nous l’amener nous-même.

– Personnellement, j’avais un peu de mal à faire la différence entre autocompassion et autobienveillance. Ce que j’entends-là, c’est que l’autobienveillance est une composante de l’autocompation. Cette dernière se tricote autour du fait :

  • de prendre conscience de ce qui nous fait du mal ;
  • de la notion d’humanité commune pour ne pas se sentir seul ;
  • et de l’autobienveillance, qui correspond au fait d’identifier ses besoins et savoir comme y répondre.

Et tout ça forme l’autocompassion en pleine conscience.

Différence entre coaching classique et coaching d’autocompassion

– C’est exactement ça. Tout cela part du postulat qu’en tant qu’être humain, nous sommes imparfaits et faillibles. Cela fait partie de la condition de l’être humain. Nous avons ce petit paquet de bienvenue, quand nous venons au monde. 😉 C’est en ça que le coaching utilisant l’autocompassion en pleine conscience est différent. Dans un coaching classique, on peut essayer d’atteindre une certaine perfection, ou, selon la formule souvent reprise, la meilleure version de soi-même. Dans un coaching d’autocompassion, on se dit plutôt que nous sommes imparfaits et faillibles. Bien sûr, nous avons des objectifs que nous souhaitons atteindre, nous avons des attentes, etc. Nous tendons vers ça, mais on y va avec la pleine conscience, l’humanité commune et la bienveillance envers soi.

– Oui, l’idée n’est pas non plus de baisser les bras et de se dire que « de toute façon, c’est comme ça, je ne peux rien changer… ». Cependant, il s’agit quand même d’être dans l’accueil de ce qui est. D’ailleurs, tu disais tout à l’heure que, quand tu as pu accueillir ce qui est difficile, tu as constaté que quelque chose changeait.

Alimentation apaisée et autocompassion en pleine conscience : quels liens ?

Liens entre autocompassion et travail d’apaisement de son rapport à alimentation et au corps

Revenons au sujet qui nous rassemble dans « La pleine conscience du pouvoir »… Comment s’imbrique, à tes yeux, l’autocompassion en pleine conscience et un travail sur la relation avec l’alimentation et l’image corporelle ?

– Avant ça, j’aimerais préciser que, jusque-là, j’ai parlé de mon expérience personnelle : ça ne veut pas dire que c’est comme ça pour tout le monde. 😊 Ceci étant, je vois souvent revenir l’autocompassion dans les contenus traitant de l’alimentation intuitive, entre autres. Dans la thérapie d’alimentation intuitive, on travaille beaucoup la pleine conscience. Ça se relie déjà par ce biais. Par ailleurs, je trouve que la composante de l’humanité commune a une grande place sur ce sujet. Je ne sais plus quel est le chiffre exact, donc je vais dire un chiffre comme ça… Mais je crois qu’il y a entre 70 et 90 % des femmes qui ne sont pas satisfaites de leur corps.

– Oh oui ! À mon avis, c’est peut-être même plus.

– Pourtant, on trouve toutes que les autres femmes sont super belles. On croit qu’il n’y a que nous qui ne le sommes pas.

– C’est vrai que c’est paradoxal, tu fais bien de le rappeler ! 😉

– C’est pour ce genre de réaction que j’aime beaucoup l’humanité commune. Je pense que c’est un sujet qui touche plein de personnes. Dans Indépendance Cannelle, je pense que vous faites ce travail de prise de conscience que vous n’êtes pas seules, que tous les corps sont beaux et valables. Vous apprenez à vous détacher de l’estime de soi, en fait. Elle se construit en comparaison des autres et quand on réussit, on a des bons points, quand on échoue, on a des mauvais points. C’est dans les années 70 qu’on a commencé à penser que, pour avoir une bonne santé et un bon équilibre mental, il faut une haute estime de soi. Aujourd’hui, toutes les recherches en psychologie reviennent là-dessus et constatent que l’estime de soi fluctue. Bien sûr, certaines personnes ont une problématique d’estime de soi trop basse. Ça existe. Cependant, il est normal que l’estime de soi fluctue. Ce que nous cherchons, c’est plutôt une bonne adaptation, une bonne résilience psychologique et une bonne capacité d’amour de soi inconditionnel. À côté de ça, la culture des régimes travaille beaucoup sur l’estime de soi. « Je perds du poids » : mon estime monte. « J’en reprends », mon estime baisse. Je trouve que l’autocompassion aide à sortir de ça. Elle permet de reconnaître toute la souffrance que c’est de vivre dans une société grossophobe, de ne pas avoir une relation apaisée avec la nourriture, de ne pas avoir le cops que nous aimerions avoir, etc. L’autocompassion en pleine conscience aide à prendre conscience de cette souffrance et à l’apaiser. On apprend à se réconforter vraiment soi-même, sans aide extérieure comme la nourriture, la cigarette ou n’importe quoi d’autre. Ça, je trouve ça très important. Ceci étant, nous utilisons toutes et tous la nourriture pour se réconforter à certains moments et il n’y a pas de mal à ça !

– Bien sûr. Ce dont tu parles là, c’est de la non-possibilité de trouver d’autres moyens que ça pour vivre nos émotions et traverser des moments difficiles. Il s’agit d’élargir le champ des possibles.

– C’est ça. Personnellement, l’autocompassion m’a beaucoup aidée dans mon rapport au corps. J’avais beaucoup d’insatisfactions corporelles. C’était très difficile pour moi car j’ai un corps très gros par rapport à la moyenne. Le plus dur pour moi, c’était de me dire que je ne contrôlais pas mon poids. Ma relation avec la nourriture est apaisée, je fais 3 à 6 heures de sport par semaine… Je coche toutes les cases qui font que je suis censée être mince. Du coup, c’était très difficile pour moi d’accepter qu’on ne contrôle pas son poids, que poids et santé ne sont pas liés, etc. C’est l’autocompassion qui m’a vraiment aidé à intégrer ça et à arrêter de me taper dessus à ce sujet. Ça m’a permis de me réapproprier mon corps et de m’apaiser. Ces années de régimes et de croyances, car j’y croyais vraiment, furent très douloureuses pour moi.

– Comme la plupart d’entre nous, en fait… Cette idée est ancrée en nous.

– La prise de conscience de mes biais grossophobes fut douloureuse aussi. Si je n’avais pas eu l’autocompassion à ce moment-là, je n’aurai pas fait ce travail sur mon corps, car ça aurait été trop difficile.

– C’est un peu ce que je disais en introduction : c’est un cheminement qui peut nous amener à vivre de sacrées turbulences émotionnelles. Ça peut engendrer de fortes montagnes russes. Bien sûr, je ne dis pas ça pour vous faire peur et que vous vous disiez : « ah non non, moi je ne veux pas de ça ». 😉 Mais, c’est vrai que travailler sur sa relation avec l’alimentation et avec son corps, ça peut faire peur. Pouvoir traverser ce travail en s’apportant plus de compassion, c’est précieux ! Ça apporte de la douceur. Ça te va, ce mot de « douceur » ? J’imagine un plaid tout moelleux.


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La pratique au quotidien : douceur et nécessité de pratiquer tous les jours ou non

S’entourer d’un plaid est une image que nous utilisons beaucoup en autocompassion. 😉 Dans un second temps, je me suis faite accompagnée dans mon chemin d’alimentation intuitive, donc ça allait mieux. Mais au début, c’était très difficile. L’autocompassion en pleine conscience m’a vraiment aidé pour ça… et pour après car, comme tu le dis, c’est un chemin qui dure longtemps. Ce n’est pas quelque chose qui se fait en 3 mois, 4 mois, 6 mois. Les bases peuvent être posées et on peut devenir autonome sur ce sujet, mais le chemin continue malgré tout pendant un certain temps. Avoir ces outils-là, j’ai trouvé ça très aidant. Pour revenir à ta question entre MBSR et MSC : en MSC, on fait toujours attention au fait que les gens se sentent bien, confortable… On leur propose d’amener leurs plaids, doudous, etc. Il y a vraiment une notion de chaleur, de douceur. C’est ça, que nous apprenons. Nous apprenons à pratiquer autant de manière formelle qu’informelle. Comme pour le MBSR, on encourage une pratique quotidienne de 30 minutes, mais la plupart des participants ne le font pas…

– Oh ! Comment ça, alors ! 😉 😉

– Mais ce n’est pas grave. 😊 Ce n’est pas grave parce que ce que nous voulons apprendre, c’est de trouver une pratique à s’approprier, de créer ses propres outils, etc. Durant les 2 ou 3 premières séances, on entend beaucoup : « Oh mais je ne pratique pas assez… Est-ce que je vais quand même avoir des résultats ? Est-ce que c’est grave ? ». Non, ce n’est pas grave… du moment où c’est juste pour vous. C’est ça qu’on apprend : de quoi ai-je besoin ? Parfois, on a besoin de pratiquer, mais parfois, non. Et c’est correct aussi.

– De plus, j’imagine que ça donne aussi la possibilité de rendre ça intégrable dans notre quotidien. L’idée, ce n’est pas juste de venir aux séances et d’être passif, ou en tout cas de pratiquer pendant les séances et de laisser ça de côté entre 2. L’objectif, c’est quand même de développer quelque chose de nouveau dans notre quotidien… mais en douceur. Je reste marquée par ce que tu disais sur l’apprentissage de la reconnaissance de ses besoins et sur le développement des façons d’y répondre. Si on revient sur le lien avec l’image corporelle et avec la relation avec l’alimentation : ça fait aussi partie du processus. Nous travaillons d’abord à identifier ne serait-ce que ses besoins physiologiques, après les avoir niés pendant des années en raison de régimes ou de restrictions. Peuvent être concernés les besoins physiologiques, mais aussi les besoins psychiques, émotionnels, intellectuels, etc. Toutes les sphères peuvent être concernées. Avoir ça en tête permet de réaliser la puissance que ça doit être, de pouvoir apprendre à reconnaître ses besoins et à développer différentes façons d’y répondre.

L’autocompassion en pleine conscience : une boîte à outils utile pour toute la vie

– Je trouve que c’est extrêmement pourvoyant. Les bénéfices qu’on vient chercher avec l’autocompassion en pleine conscience, souvent, ce sont une baisse de l’autocritique, un mieux-être, une plus grande satisfaction de vie… On observe aussi une réduction du stress, car l’autocritique est un grand facteur de stress.

– Oh oui ! 😉

– En le diminuant, on diminue le stress. C’est quelque chose qui est beaucoup utilisé en santé mentale, car ça diminue également l’anxiété. Ça peut également faire baisser la rechute dépressive, ou encore les pensées suicidaires. C’est pour ça que c’est beaucoup proposer aux personnes qui ont des problématiques de santé mentale chroniques. En plus, comme c’est un cours très doux, ça convient assez bien aux personnes souffrant de ce type de choses. Je trouve que c’est très complémentaire avec un travail sur la relation avec l’alimentation et sur l’insatisfaction corporelle. On ne parle pas du tout de ces sujets : il n’est pas question d’alimentation ni de relation au corps dans le MSC. Malgré tout, je trouve que ce qu’on y apprend est très aidant pour ce type de travail. Cependant, je parle bien de complémentarité car suivre seulement le MSC ne suffira absolument pas à apaiser sa relation avec la nourriture ou le corps. Il s’agit plutôt d’acquérir de nouveaux outils. Je vois vraiment ça comme une démarche pour s’équiper, pour développer des outils qui peuvent être complémentaires pour plein d’autres chemins, d’autres démarches de travail sur soi.

– Exact ! J’imagine aussi une trousse à outils qui permet, dans un cheminement, de me dire : « Oula, je sens une zone de turbulence qui revient… mais je sais que je peux aller chercher cet outil-là. Je sais qu’il sera aidant pour moi. ». Quand on travaille, par exemple, sur la restriction cognitive, la « police de la nourriture », on peut parfois se dire : « Ah, je constate des pensées de restriction qui reviennent… Qu’est-ce que je peux mettre en place maintenant ? Qu’est-ce qui va pouvoir m’aider à revenir à moi et à me faire du bien dans ce moment-là ? ».

– Voilà. Les cours de MSC permettent de construire des compétences. Ensuite, on peut les utiliser pour plein de domaines de sa vie.

– Ce que tu as dit sur le fait que la relation à la nourriture n’est pas le sujet du MSC, ça me rappelle ce que j’ai pu trouver d’aidant dans le MBSR. Ça n’a rien à voir non plus avec l’image corporelle ou avec la relation avec l’alimentation. Mais moi, ça m’a, entre autres, beaucoup aidée à me reconnecter avec mes sensations corporelles. J’avais pu me rendre compte, par exemple, qu’il y avait des parties de mon corps dans lesquelles je ne sentais strictement rien durant le scan corporel. Petit à petit, j’ai pu me reconnecter avec mes sensations et développer mon intéroception. Ça m’a aidée sur ce point comme ça m’a aidée à vivre et accueillir mes émotions de façon plus sereine. Comme toi avec le MSC, j’ai pu développer des outils que j’ai embarqués avec moi, y compris dans mon travail sur ma relation avec l’alimentation et mon image corporelle.

Les 2 types d’autocompassion du MSC : féroce et tendre

– Tout à fait. Je souhaite rajouter qu’il y a 2 types d’autocompassion en pleine conscience et nous apprenons les 2 dans le MSC. Il y a l’autocompassion yang, qu’on appelle aussi « féroce ». L’image qui y est associée, c’est celle de la maman ours. C’est l’autocompassion avec laquelle on apprend à poser ses limites, à dire non, à subvenir à ses besoins. On apprend aussi à se motiver avec bienveillance, sans se taper dessus. À côté de ça, il y a l’autocompassion yin, qu’on appelle aussi « tendre ». Là, on apprend à s’apaiser, à valider nos ressentis, car nous sommes souvent en train d’invalider ce qu’on vit et ressent. On apprend aussi à se réconforter. La différence entre se réconforter et s’apaiser, c’est que s’apaiser concerne les sensations corporelles. On apprendre à venir apaiser les sensations corporelles souvent générées par les émotions. Moi, par exemple, c’est quelque chose qui m’aide pour la douleur chronique. Se réconforter, ça concerne plutôt nos pensées, ce qu’on a besoin d’entendre, ce que nous pourrions nous dire qui pourrait nous faire du bien.

MSC et autocompassion en pleine conscience : l'importance du confort

L’offre d’apprentissage de l’autocompassion en pleine conscience de Leïla

L’organisation et les personnes cibles

– Rien qu’à t’écouter, je me dis que ça doit être très doudou. Ton discours m’évoque beaucoup ce mot-là. 😊 Maintenant Leïla, est-ce que tu veux bien nous en dire plus sur le cours d’autocompassion en pleine conscience que tu vas très bientôt proposer, à partir du 25 janvier 2023 ?

– En effet, c’est un programme qui dure 10 semaines, c’est-à-dire jusqu’à fin mars. Les cours se dérouleront le mercredi de 18 h à 21 h (heure de France). Je serais accompagnée de Christelle, qui est, elle aussi, enseignante certifiée MSC et que se situe en Suisse. Ce sera un cours en ligne, dans lequel nous apprendrons tout ce dont nous venons de parler. Il coûte 400 €, mais les auditeurs et lecteur de « La pleine conscience du pouvoir » ont une réduction de 20 % grâce à Anne. 😊

– Grâce à moi… mais surtout grâce à toi, qui proposes ça à ma communauté !

– Avec plaisir. Je trouve que ce cours est pour tout le monde. Personnellement, je pense que c’est le genre de chose que nous devrions enseigner à l’école, au lycée ! À mon sens, il est notamment adapté aux personnes qui sont en très forte auto-critique et/ou qui ont des exigences envers elles-mêmes très élevées.

– Ce qui est fréquent parmi les personnes qui souffrent de troubles des conduites alimentaires, ou qui sont dans le contrôle de leur alimentation.

– Tout à fait. Ça peut aussi être adapté à des personnes qui ont des points communs avec mon parcours : qui ont intellectuellement compris la pleine conscience, voire qui pratiquent déjà mais qui ont le sentiment qu’il manque encore quelque chose. Quand je t’ai écouté parler de ton parcours avec le MBSR, j’ai eu le sentiment que ton instructrice t’avait amené ce dont tu avais besoin… Mais ce n’est pas toujours le cas. Personnellement, j’ai adoré mon MBSR et mes instructeurs, mais ce côté « doudou » me manquait. C’est pour ça que je pense que c’est adapté aux personnes qui ont vraiment besoin de se faire du bien, qui ont du mal à être bienveillante avec elle-même, à se réconforter, à s’apaiser, à être là pour elle-même, etc. On dit souvent que c’est un cours pour apprendre à devenir son ou sa meilleur(e) ami(e).

– Je vois. 😊 Je fais une parenthèse : tu accueilles des hommes et des femmes dans ce cours ?

L’entretien informatif préalable

– Oui ! C’est ouvert à tout le monde. Il y a juste un petit entretien à faire, après l’inscription, avec Christelle ou moi (c’est vous qui choisissez). Ça nous permet de faire un point, car il peut y avoir des moments, dans une vie, pendant lesquels ce n’est pas forcément « le bon moment ». Ce n’est bien sûr pas à nous de juger de cela, mais on fait quand même un point, pour en parler. Il n’y a pas de contre-indication à apprendre l’autocompassion en pleine conscience, pas même pour la santé mentale. Par contre, le cas échéant, on préfère être en lien avec votre psychiatre, ou votre psychologue, pour valider que c’est bon pour vous. Au demeurant, si on devait se rendre compte du contraire, vous seriez remboursé. En résumé, ce rendez-vous est une prise de contact, qui nous permet aussi de nous assurer que c’est sécuritaire pour vous, notamment à ce moment-là de votre vie. Dans mon dernier cours, une personne a reçu un diagnostic de cancer. Je lui ai proposé d’arrêter le cours si elle le souhaitait, mais elle a absolument voulu continuer. C’est ce qui l’a aidée à garder la tête hors de l’eau. Je pense que ce ne sont pas tant les circonstances, qui font que ce sera sécuritaire pour vous. C’est plutôt le fait que ce soit de ça dont vous avez besoin à ce moment-là de votre vie. À l’inverse, j’ai aussi un contre-exemple. J’avais émis des doutes à une autre personne, sur le fait que ce soit le bon moment pour elle. Elle était au cœur d’une période professionnelle extrêmement chargée et je lui avais expliqué qu’à mon avis, ce serait bien d’attendre un prochain cours. Ça a résonné en elle, et elle a fini par se dire que j’avais peut-être raison. Ceci étant, peut-être que quelqu’un d’autre aurait réagi autrement. Personnellement, par exemple, quand je suis dans une période professionnelle chargée, je pratique encore plus parce que ça me soutient.

– Bien sûr. Je trouve que c’est super important, cette attention que vous prenez, de vérifier avec la personne que le programme est fait pour elle. C’est précieux, de vérifier que ça répond à ce qu’elle en attend, mais aussi qu’il n’y a pas de contre-indication, que ce soit pour une raison médicale ou autre.

– Ça nous permet aussi de connaître les difficultés des uns et des autres et de pouvoir faire attention à ça. Par exemple, dans la pratique, il y a un exercice qui consiste à manger en pleine conscience. Si on a une relation troublée avec l’alimentation, ça peut être très difficile. Si nous, nous le savons à l’avance, nous pouvons proposer à la personne de plutôt boire un thé ou un café, par exemple. On peut essayer d’adapter.

– Bien sûr. 😊 Je précise que c’est un travail en groupe. Vous démarrez le cours dès qu’il y a 8 personnes. Y a-t-il aussi un maximum ?

Le cahier et la pratique autour des séances

– On n’en a pas encore fixé, car c’est rare qu’on atteigne un chiffre trop grand. En général, nous sommes environ une dizaine de personnes. Je pense que nous n’irions pas au-delà de 15. Nous trouvons plus intéressant de conserver des groupes intimistes. Ce que nous demandons, c’est d’être présent à toutes les séances (sauf urgence, bien sûr) et de mettre sa caméra, pour des raisons de sécurité. Si vous n’allez pas bien, nous avons besoin de le voir pour intervenir. Il y a beaucoup de pratique, même s’il y a toujours de la théorie aussi. Il y a également beaucoup d’échanges, même s’il n’y a jamais aucune obligation sur ce point. Il y a beaucoup de partage, justement pour créer cette humanité commune.

– Entre les séances, je suppose que des exercices pratiques sont proposés ? C’est quoi les devoirs ? 😉

– C’est comme à l’école : il y a un petit cahier qu’on vous demande d’acheter. 😉 Il s’intitule : « Mon cahier d’autocompassion en pleine conscience ». Ce que nous proposons, c’est d’introduire une nouvelle pratique chaque semaine, à faire du mieux qu’on peut. Il y a toujours une pratique formelle et une plus informelle. Nous encourageons à pratiquer les 2, pour un cumul de 30 minutes quotidien, même si, nous l’avons dit : on fait comme on peut ! Ce n’est pas une obligation, même si on encourage à pratiquer le plus possible. Dans le cahier, toute la théorie est reprise. On conseille de ne pas prendre de notes pendant le cours, afin d’être vraiment présent et de vivre pleinement l’expérience. Cependant, on peut avoir peur d’oublier des choses et de perdre de l’information. À ce sujet, pas besoin de s’inquiéter : tout est déjà dans le cahier. Dans ce dernier se trouvent aussi de petits exercices à l’écrit. Je parlais tout à l’heure des 2 types d’autocompassion. À cette étape-là du programme, à la suite du cours écrit repris dans le cahier, il y a des questions. C’est un petit exercice pour définir le type d’autocompassion dont on a le plus besoin en ce moment. Après, ça dépend de chacun. Certains participants ont le temps de pratiquer et de remplir le cahier en plus. D’autres n’ont pas le temps. Elles pratiquent, et c’est déjà merveilleux, mais ne remplissent pas le cahier au fur et à mesure. Ce n’est pas un problème. En général, elles reprennent ça plus tard, à la fin du cycle. Ça peut aussi faire un rappel de tout ce qui a été appris ! Je précise que je dis « elles » parce que je n’ai eu que des femmes, pour le moment, même si les hommes sont bienvenus.

– Comme tu le disais tout à l’heure : le but, c’est d’acquérir des compétences qui nous seront utiles toute notre vie. L’idée, ce n’est donc pas de se mettre la pression ni de se rajouter du stress.

– Exactement ! Il y a souvent des craintes quant à la durée : ça dure 3 heures, il y a une petite retraite d’une demi-journée… Mais en fait, ça passe très vite, une fois qu’on est dedans. Bien sûr, vous aurez sans doute de la résistance à venir. Le soir, après la journée de travail, on est souvent fatigué… Mais une fois qu’on est là, ça fait du bien ! 😊

– Je confirme ! En tout cas, c’était en effet mon cas pour le MBSR. C’était tellement bienfaisant que les 2 ou 3 heures passaient hyper vite.

– Et si vous ne voulez pas vous inscrire, mais que vous voulez quand même en savoir plus, j’ai un podcast qui ne parle que de ça. Il s’appelle « Dose d’amour ». Pour ceux qui sont plutôt lecteurs : il y a un livre qui s’intitule « L’autocompassion », de Christopher Germer. Il explique les principes et comment pratiquer. Je le trouve vraiment bien !

– Merci Leïla ! Où est-ce qu’on peut te retrouver, pour ceux qui souhaitent te questionner ou échanger avec toi ?

– Avant de répondre, je tiens à dire qu’il ne faut vraiment pas hésiter ! J’adore échanger ! N’hésitez pas à venir me poser d’autres questions, me demander si c’est adapté pour vous ou si je connais d’autres ressources… Je suis joignable principalement sur Instagram. C’est là que je suis le plus active. Vous pouvez aussi me retrouver sur mon site internet.

– Merci Leïla ! 😊 Merci d’être venue sur « La pleine conscience du pouvoir » ! À très bientôt.

– Merci de m’avoir invitée Anne, c’était vraiment un plaisir !


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Vous en savez désormais plus sur l’autocompassion en peine conscience et comme elle peut vous aider dans votre relation avec l’alimentation ou avec votre image corporelle… ou dans votre vie en général ! Si vous désirez être accompagné pour vous réconcilier avec la nourriture en parallèle d’un programme MSC : je vous invite à découvrir mon programme Indépendance Cannelle.


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