Ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir » est un article préparé en duo avec Virginie Dontenville, que je suis très heureuse d’accueillir. Elle est instructrice en méditation de pleine conscience, psychothérapeute… mais aussi mon amie ! Notre sujet du jour : manger en pleine conscience. Je vous en parle souvent, du lien entre pleine conscience, alimentation intuitive et rapport avec la nourriture. Régulièrement, vous me posez des questions sur ce sujet. Du coup, je me suis dit que le mieux serait de contacter une spécialiste ! Aujourd’hui, nous allons étudier tout cela plus en détail. Qu’est-ce que la pleine conscience ? Qu’est-ce que le programme MBSR ? Comment cela peut vous aider à retrouver une relation saine avec l’alimentation ? Comment manger en pleine conscience ? Quel lien avec l’alimentation intuitive ? Nous répondons à toutes vos questions. Si vous souhaitez aller plus loin : vous trouverez à la fin de cet article un paragraphe sur l’atelier que nous proposons en duo : « L’alimentation, la pleine conscience et moi ! ».
Comment la pleine conscience est-elle entrée dans nos vies ?
- Avant que nous ne commencions à rentrer dans le vif du sujet, j’avais envie de vous parler de la façon dont nous nous sommes rencontrées ! Mais avant cela : bonjour Virginie ! Je parle, je parle, mais je ne t’ai même pas dit bonjour. 😉
- Bonjour Anne ! 😉
- J’ai envie de vous raconter la façon dont nous nous sommes rencontrées, car ça fait aussi partie du processus qui fait que nous sommes ensemble aujourd’hui, pour parler du pourquoi et du comment manger en pleine conscience ! Nous nous sommes connues en 2007. Nous avons suivi ensemble une formation à la psychothérapie dans l’approche centrée sur la personne. Ce cursus fut une aventure à la fois intérieure et professionnelle assez extraordinaire. Ce qui nous a rassemblées, au-delà de cette formation et de cette approche professionnelle, ce sont des intérêts communs, en particulier l’intérêt que nous partagions pour la parentalité. Nous aimions toutes 2 soutenir les parents et accompagner les enfants. Nous avons ensuite suivi plusieurs formations ensemble : celle sur la maternologie clinique, quand elle existait encore à Versailles et celle sur la psychothérapie par le jeu, pour les enfants. Nous avons même proposé ensemble une initiation à cette approche, un peu plus tard dans le temps. Nous sommes devenues amies, au fil des ans, ce qui n’est pas rien ! J’ai toujours senti une envie de travailler ensemble, de proposer des choses ensemble, d’accompagner des personnes ensemble et de poursuivre ce chemin, non seulement amical, mais aussi professionnel ensemble ! Voilà un résumé de ce qui fait que nous sommes tous les 2 là aujourd’hui. Avant que nous n’attaquions le cœur du sujet, est-ce que tu veux bien te présenter un peu plus, Virginie, s’il-te-plaît ?
- Avant tout : merci pour ce rappel, qui m’a fait voyager ! C’est plaisant, c’est très chouette de retrouver ces différents moments qu’on a partagés ! Bien sûr, je valide cet élan que tu as décrit de « faire ensemble », de travailler ensemble, toujours avec la même simplicité. Ensuite, pour me présenter : je suis Virginie Dontenville. Je suis identifiée comme ça dans ce monde. 😉 Géographiquement, je me situe à Besançon. J’ai un cabinet, au sein duquel je reçois des adultes et des enfants en psychothérapie. Je suis également formatrice dans des instituts de travailleurs sociaux. Depuis 6 ans, je pratique et partage tout ce qui touche à la méditation de pleine conscience.
- Comment est-elle entrée dans ta vie et pourquoi, ensuite, as-tu souhaité te former à cette pratique ?
- J’ai envie de dire qu’il y avait une graine depuis longtemps. C’était une graine de recherche. Quelque chose ne me satisfaisait pas dans ce que je vais nommer « ma présence », que ce soit au niveau personnel, avec mes enfants, ou au niveau professionnel, avec une sensation de ne pas être toujours là. Du coup, j’ai cherché et trouvé différentes façons de travailler cette présence. J’ai par exemple travaillé sur le toucher, notamment avec des enfants, pour accentuer la présence de mon corps dans mon vécu. Mais ce n’était pas encore ça, ça ne me remplissait pas, ça ne me permettait pas de me sentir pleinement là. Puis, il y a eu à un moment donné un accident de vie, une période compliquée. J’avais alors vraiment besoin de trouver d’autres ressources que celles que j’avais pu développer, car ça ne fonctionnait plus. À ce moment-là, j’ai eu l’opportunité de suivre le cycle de 8 semaines, qui s’appelle le MBSR – nous développerons ce dont il s’agit plus loin ! Il s’agissait vraiment de pouvoir contacter ce qui ne fonctionnait pas en moi et développer d’autres ressources que celles que j’avais trouvé jusque-là. C’était une expérience que j’ai réalisée pour moi, mais, comme pour beaucoup de bonnes choses de ma vie, est venu un moment où j’ai eu envie de partager cela. J’ai commencé à me former, parallèlement, et ça continue !
- Dans ce que tu dis, je suis marquée par cette valeur de transmission qui t’anime… qui nous anime toutes les 2 d’ailleurs. Quand quelque chose nous apporte autant dans notre vie, ça semble être une évidence, d’aller le transmettre ! Je pourrais partager la même envie pour la pleine conscience aussi. De mon côté, j’ai découvert la pleine conscience grâce à ce même cycle de 8 semaines, du MBSR. C’est d’ailleurs toi qui accompagnais le groupe dans lequel j’étais. Pour moi aussi, ce fut… j’allai dire une « révélation », ça fait un petit peu ésotérique ! 😉 Mais en tout cas ce fut une réelle prise de conscience de ce qu’est vraiment la pleine conscience justement et de ce qu’elle pouvait apporter dans ma vie… et dans mon rapport avec la nourriture.
Qu’est-ce que la pleine conscience ?
- Avant d’arriver au sujet du MBSR et des bénéfices à manger en pleine conscience, pourrais-tu définir ce qu’est la pleine conscience ? Qu’est-ce pour toi, qu’est-ce pour les personnes qui t’ont formée, pour celles qui ont créé cette approche ?
- Pour illustrer ce dont il retourne, j’ai envie de simplement demander : « Comment nous sommes, toutes les 2, là tout de suite ? Qu’est-ce qu’il se passe pour nous ? Qu’est-ce qu’il se passe dans notre corps ? Y a-t-il des endroits de tensions ? À quoi pensons-nous ? Comment est notre respiration ? Dans quel état, globalement, nous sommes ? ». Moi, par exemple, je me sens bien, là, tout de suite. J’ai de petits tremblements dans les mains car l’exercice que nous sommes en train de faire, de témoignage, n’est pas courant pour moi. Je sens un petit stress qui s’exprime comme ça. En même temps, il y a une clarté au niveau de mes pensées et je pense à ce que je vais dire après. C’est ça, en fait, la pleine conscience : c’est être dans l’expérience que l’on vit, là, tout de suite, pas avec ce qu’on fera après, pas avec la mauvaise nuit qu’on vient de passer. C’est être là, vraiment, dans ce qu’on vit, là maintenant. La définition qui a été donnée par Jon Kabat-Zinn, qui a initié le programme MBSR, est la suivante : faculté de porter délibérément son attention dans le moment présent et sans jugement.
- Ça paraît si simple dans les mots… Alors que ça peut être si complexe dans l’expérience ! J’aime beaucoup la façon dont tu nous as défini la pleine conscience. Tu l’as décrite par l’expérience que nous faisons. Au-delà des explications théoriques, au-delà de ce que l’on peut en dire, au final c’est l’expérience qui nous fera sentir et ressentir ce que c’est vraiment. C’est cela, c’est cette invitation-là, qui permet de réellement comprendre. Ce que tu nous proposes ici, c’est aussi ce que nous réalisons avec les personnes que nous accompagnons, que ce soit autour de la pratique de la méditation de Jon Kabat-Zinn ou dans le rapport avec la nourriture.
- Je trouve que le fait que chacun ait sa propre expérience est une grande valeur de cet apprentissage, car du coup le jugement n’est pas possible. On peut en avoir un de soi à soi, mais personne ne peut en avoir un sur nous, puisque c’est ce que nous vivons, c’est ainsi. En même temps, il ne peut pas y avoir de dogme ni de « il faut », puisque chacun a son expérience et travaille avec cela et avec soi. On fait avec ce qui est possible, avec ce qu’on peut.
À quoi sert cette forme de médiation de Jon Kabat-Zinn ?
- Ce que tu évoques-là me fait penser à cet apprentissage – car pour moi il s’agit bien d’un apprentissage – de lâcher prise par rapport aux attentes. Certaines personnes peuvent se demander « Qu’est-ce que ça va m’apporter ? À quoi je peux m’attendre ? À quoi ça va me servir, de manger en pleine conscience ? Pourquoi ce serait bien pour moi de le faire ? ». Comment réponds-tu, toi, à ces questions, à ces « À quoi ça sert ? » ?
- C’est une bonne question ! La réponse est peut-être, justement… de pouvoir abandonner ses attentes. En fait, avoir des attentes, avoir un objectif, c’est une des premières choses que l’on fait, quand on commence à s’interroger sur un sujet. Les personnes qui viennent faire un premier atelier de pleine conscience, souvent, elles ont un objectif. Elles ne viennent pas parce qu’il y a de la lumière.
- Parce que nous sommes sympas, peut-être ? 😉
- C’est pareil dans les accompagnements autour du rapport à la nourriture, il y a un objectif : « Peut-être que j’ai envie de changer quelque chose, quelque chose de physique qui ne me convient pas… ». Lorsque c’est pour le MBSR, ça peut être : « Je suis dans un moment de stress, je cherche des ressources… ». La pleine conscience, c’est regarder ça, puis le laisser de côté pour se demander : « OK, qu’est-ce que je vis, vraiment ? ». Pour prendre un exemple qui peut parler assez facilement, si on se dit : « Je veux perdre des kilos », on focalise son énergie là-dessus. Quand on s’accroche à ses objectifs, on mobilise son attention, ce qui ne permet pas d’être en lien avec soi, avec son expérience. C’est à ce travail-là, que j’invite. La pleine conscience amène à se demander : « Finalement, dans ma façon de vivre à moi, qu’est-ce que ça veut dire, perdre des kilos ? ». C’est tendre vers « Qu’est-ce que je vis quand je veux ça ? », au lieu de « Il faut que je perde du poids. ». C’est cette démarche, d’aller dans son intimité, d’aller en contact avec soi, et, du coup, de trouver des ressources et façons de faire appropriées à soi.
Qu’est-ce que le programme MBSR ?
- Jusque-là, nous avons parlé de pleine conscience et de méditation. Est-ce que tu peux nous en dire plus, d’une manière peut-être plus concrète, plus pratico-pratique ? On va peut-être définir le programme MBSR, dont nous en parlons depuis tout à l’heure. 😉
- Tout à fait ! Je n’ai pas l’accent anglais, mais ça signifie : mindfulness-based stress reduction, soit en français : réduction du stress basée sur la pleine conscience. C’est donc une approche de la pleine conscience basée sur l’intention de réduire le stress.
- Tu disais tout à l’heure que c’est une « porte d’entrée ».
- C’est ça. Ça part d’une certaine définition du stress, on parle là d’un stress global. Il s’agit de toutes les expériences de la vie qui nous amènent à nous adapter. Ça peut être petit comme ça peut être une grosse difficulté à un moment donné. Ce programme de 8 semaines a été mis en place il y a maintenant 42 ans, par Jon Kabat-Zinn. Je l’ai mentionné tout à l’heure, en citant sa définition de la pleine conscience. C’était – car aujourd’hui il est à la retraite – un professeur de biologie moléculaire américain, dans le Massachusetts. Parallèlement à ça, il était méditant, zen, depuis très longtemps. À un moment donné, quelque chose s’est connecté, entre ses recherches et sa pratique personnelle. Ça c’est comme « dégagé », il y a eu une imagination de ce programme qui s’est présentée. Il a sorti certains éléments de ce qu’il vivait dans sa pratique de la méditation, qu’il pratiquait dans un cadre spirituel, pour pouvoir apporter cela à son esprit et à sa vie en général. C’est donc une démarche laïque. D’ailleurs, cette absence d’empreinte de spiritualité ou de religion est un élément qui m’a attirée. Il s’agit vraiment d’aborder la méditation dans ce qu’elle peut apporter à l’esprit. De cela, il a créé le programme, qui dure 8 semaines, pour passer un peu dans le formel. C’est un programme qui se déroule de la façon suivante, selon un processus très clair : on se retrouve 1 fois par semaine pendant 2 heures et demie. Pendant ce temps-là, on pratique et on échange. Le formateur est là pour encadrer, accompagner, mais aussi pour apporter des explications sur ce qu’il se passe. Il y a aussi une journée complète pendant laquelle on se retrouve pour pratiquer ensemble. Il y a plusieurs séances pendant lesquelles on va à la rencontre de ce qu’il se passe dans notre vie – dans notre rapport à la nourriture ou dans tout autre domaine. Puis, à un moment donné, il s’agit de mettre en lumière ce stress. Comment on le définit, pour soi ? Enfin, on développe, petit à petit, d’autres ressources. Je dis bien les développer car bien souvent, on les a, mais on n’a pas appris à s’en servir. Il s’agit de les retrouver en soi et de les développer.

Existe-t-il des validations scientifiques des effets bénéfiques du MBSR ?
- Ce que tu dis, je le dis aussi souvent : tout est là, tout est déjà là, en nous. Ces ressources peuvent être très profondément masquées ou étouffées, mais elles sont là. Ce que je peux dire aussi, c’est que l’approche scientifique est importante dans la création du MBSR. Il y a beaucoup de validations scientifiques et c’est de plus en plus utilisé au niveau médical. Je ne sais pas si tu peux nous en dire 2 mots, de ces validations, sur l’effet que ça ?
- Je vais commencer par expliquer pourquoi il y a autant de validations scientifiques pour le MBSR, alors qu’il y a d’autres pratiques qui peuvent être des portes d’entrée vers soi-même, pour lesquelles il n’en existe pas autant. Comme je le disais, Kabat-Zinn travaillait dans une université et à proximité d’une université de médecine. De ce fait, il est allé rencontrer des personnes qui accompagnaient des douloureux chroniques. Il leur proposait son programme, ce qui fait que ça a tout de suite été réalisé tout de suite dans un contexte scientifique. Dès le début, Jon Kabat-Zinn a développé un programme très structuré, donnant la possibilité de développer des recherches très rapidement. Ça a été tout de suite observé, calculé, etc., comme la science sait bien le faire. Ça a validé ce que les gens pouvaient en dire, car les patients racontaient ce qu’ils vivaient. Dans le même temps, on a commencé à comprendre ce qu’il se passait dans ce type de domaine et, aujourd’hui, les neurosciences valident ça. Des expériences ont été menées, à base d’observations de grands méditants, tels que Matthieu Ricard par exemple, ou des lamas. Il s’agissait essentiellement de personnes issues du milieu bouddhiste, car la méditation y est très présente. On a observé, anatomiquement, ce qu’il se passe au niveau du cerveau, via des enregistrements, afin de constater toutes les modifications qu’entraînent ces pratiques. De nombreuses études ont été réalisées, on peut les retrouver, je peux donner des ressources à ce sujet. Certaines études vont jusqu’à avoir un impact dans certains systèmes de soin. Pas en France, mais en Suisse et en Angleterre par exemple, certaines mutuelles remboursent le MBSR, suite à des validations scientifiques. C’est dire s’il s’agit bel et bien de quelque chose de concret !
- Cela me fait penser à certains groupes existants dans des hôpitaux. Je ne sais pas si Christophe André est toujours praticien hospitalier, par exemple. En tout cas, il y a des groupes qui ont utilisé ou qui utilisent beaucoup la méditation dans des services hospitaliers ou d’addictologie. En psychiatrie également, ça rentre dans les pratiques.
- Tout à fait ! Je parlais tout à l’heure des douloureux chroniques, premières personnes avec lesquelles ça a pu être expérimenté. Mais ensuite, effectivement, ça a aussi été utilisé pour des personnes ayant souffert de dépression. C’est comme ça, par exemple, que Christophe André a connu ces pratiques et a pu travailler avec. Ça ne fait pas très longtemps qu’il est à la retraite, mais son service continue à s’en servir avec des personnes ayant rechuté. Le MBSR ou le MBCT, qui est un autre programme très proche, permettent à ces patients d’avoir beaucoup moins de rechutes. Ce sont des programmes qui se développent aussi auprès des enfants, ou par des sage-femmes, pour l’accompagnement à l’accouchement. On peut les croiser aussi dans le monde carcéral. Tous ces milieux, dans lesquels on vit ou que l’on côtoie, utilisent cette technique, tout simplement parce que ça améliore la qualité de vie.
Quel est le lien entre la méditation de pleine conscience et alimentation ?
- Du coup, on en arrive au rapport avec la nourriture. Pourquoi nous parlons de pleine conscience dans le cadre de la relation avec l’alimentation ? Pourquoi et comment manger en pleine conscience ? Premièrement, pour la raison que tu expliques : parce que ça vient gagner toutes les sphères de notre vie, à partir du moment où nous commençons à pratiquer, à mettre un pied dans cette approche et cette philosophie presque. Ensuite, pour ce que ça apporte comme changement dans toutes ses sphères de notre vie touchée. Ce que je peux dire, brièvement, de ce que ça a pu m’apporter de mettre les 2 pieds dans le MBSR et dans la pleine conscience, c’est… Comment exprimer cela ? Je vous en parle souvent, de ce « moi-observateur » et des bénéfices à venir développer cette partie de soi qui observe ce qu’il se passe et qui peut faire un « pas de côté ». De façon imagée, c’est comme être en haut d’un phare et observer les navires, en bas, dans l’océan que sont les expériences intérieures. Par « expériences intérieures », j’entends les pensées, les émotions, les sensations, etc. Si je suis mon « moi-observateur », je peux faire un pas de côté pour regarder ce que je suis en train de vivre, ce qu’il se passe en moi. Cet aspect de l’entraînement m’a marquée. La principale chose que j’ai réalisée avec la pratique de la pleine conscience, c’est cette capacité d’observation. Du coup, cela m’a permis, petit à petit, de pouvoir prendre du recul, même si c’est très souvent encore un gros challenge. Au-delà du fait de développer une certaine capacité d’attention pour être présent à ce qu’il se passe là tout de suite, je vois aussi dans cette pratique les capacités de ce « moi-observateur » qui se développe. Dans le rapport avec la nourriture, c’est cela qui aide à prendre du recul sur la façon dont on fonctionne, ce qui est un premier pas indispensable vers une relation saine avec l’alimentation. Comment tu envisages cela, toi ?
- J’ai envie de rebondir sur ce que tu viens d’évoquer. Pourquoi pratiquer la pleine conscience ? Qu’est-ce qu’il se passe, dans cette pratique ? C’est qu’on se rend compte, dans le rapport avec la nourriture, comme dans d’autres, que l’expérience est différente pour chacun. Par exemple, être devant son assiette, ça ne signifie pas la même chose pour toi et pour moi. Si on se dit qu’on va manger, par exemple, on peut se demander ce que signifie « manger » pour l’une et ce que signifie « manger » pour l’autre. En fait, on ne vivrait pas la même expérience, alors que, à priori, si on mettait une caméra, nous serions simplement toutes les 2 en train de manger. C’est à l’intérieur de nous, qu’il ne se passe pas la même chose. La pleine conscience, c’est adopter l’attitude que tu décris et qui s’appelle la méta-connexion. Il s’agit de se décaler du « faire » pour être plutôt dans l’interrogation : « Qu’est-ce qu’il se passe pour moi, quand je fais ça ? ». Tu l’as évoqué : il s’agit d’interroger ses pensées et son corps. « Est-ce que mon corps mange par habitude, mais que, finalement, je ne l’ai pas décidé ? Qu’est-ce qu’il se passe pour moi, quand je mange ? ». C’est cela, manger en pleine conscience, c’est être en contact avec la notion de « Comment moi, je vis ça ? ».
- Ce qui n’est pas rien à réaliser !
- Et non… C’est énorme. Je désigne souvent le fait de se demander ainsi ce qu’il se passe en soi comme une « intimité avec soi ».
- Sachant que ça peut être différent d’un repas à l’autre, voire même d’un instant à l’autre ! On n’est pas sorti de l’auberge ! 😉 Ce qui est souvent évoqué par les personnes que j’accompagne, c’est l’aspect « habitude » que nous pouvons avoir dans notre façon de manger… ainsi que dans beaucoup d’autres actions, mais notamment en mangeant. Cette façon que l’on a de ne pas faire attention à ce qu’il se passe, j’appelle ça le « pilotage automatique ». C’est encore plus probant pour les personnes qui vivent des compulsions, par exemple. Mais, même sans aller jusque-là, le fait d’être « absent » de ce qu’il se passe est souvent évoqué. Ce que nous vous proposons, c’est d’apprendre à vous défaire de cela. La pleine conscience dans l’alimentation, c’est « reprendre les manettes » dans les moments de repas. Non pas dans une idée de contrôle, mais dans l’optique de simplement se demander ce que vous êtes en train de faire, et pourquoi.
Comment accueillir son rapport avec la nourriture, au lieu de tenter de le contrôler ?
- C’est ce point qui est tellement subtil : l’objectif n’est pas de contrôler, mais d’accueillir.
- C’est ça ! Justement, je souhaitais aussi que l’on parle des limites, des pièges de la pleine conscience. Nous pouvons peut-être les évoquer maintenant, avant de revenir à l’alimentation ?
- Le piège principal, selon moi, c’est vraiment celui-là : ça ne doit pas devenir une injonction. C’est ce travail, qui est subtil. J’ai récemment fait une retraite d’une semaine, en méditation, avec un enseignant américain. C’est un collègue de Kabat-Zinn et ce fut précieux pour moi d’être à la source de ces pratiques. Il parle d’effort et d’aise. Et oui : cela demande comme un effort, et en même temps il s’agit d’être à l’aise. Ce ne sont pas forcément mes termes à moi, mais ils m’ont vraiment touchée et parlé. Il s’agit vraiment de quelque chose à mettre en route, ça ne se fait pas tout seul. Mais dans le même temps, il s’agit d’observer, d’être attentif. C’est une pratique à mettre en place, mais qui inclue quelque chose qui tient de l’aise. Il ne faut pas y mettre de notion de « il faut ». Cet équilibre est à trouver et même si ça peut être complexe, c’est vraiment à rechercher ! C’est une sacrée expérience ! D’ailleurs, ça peut être joyeux et amusant de constater que « tiens, là, j’en suis là. Ah, maintenant j’en suis là. ». Ce n’est pas forcément que de la complexité, il faut juste se laisser rentrer en relation avec soi-même. Si on part sur un « je dois m’observer », si on met de la rigidité… ça complexifie, ça fausse la pratique. Il faut s’accueillir, se sourire, être dans le « faire », et non pas dans le « devoir ». Il y a une réelle différence d’attitude, que l’on sent corporellement !
- Oui, c’est très subtil, mais en même temps fondamental. L’idée c’est de ne pas retomber dans une injonction, dans ce piège du contrôle, qui peut notamment être très présent dans les difficultés de rapport avec la nourriture. C’est tout un processus !
Comment manger en pleine conscience et se reconnecter avec soi-même ?
- J’avais envie de parler un peu de comment je peux, moi aussi, utiliser cette pratique dans mes accompagnements, pour ramener mes clientes à un rapport sain avec l’alimentation. Je vois vraiment 2 axes, tu me donneras ton avis. Il y a d’un côté le fait de remettre de l’attention, comme nous le disions juste avant, sur ce qu’il se passe quand on mange, de reprendre contact avec ce que c’est que de manger en pleine conscience. Cela rejoint ce que nous avions fait lors du stage MBSR, avec le grain de raisin. Je propose cet exercice aux personnes que j’accompagne. Il s’agit de vivre une expérience de dégustation avec tous les sens. C’est une invitation à remettre de la conscience dans le fait de manger, dans son rapport avec la nourriture, grâce à une pratique formelle telle que l’enseigne le MBSR, mais aussi grâce à des pratiques plus informelles. J’encourage beaucoup mes clientes à prendre quelques instants pour se connecter avec leurs sensations, juste avant le repas, pour interroger leur « météo intérieure » juste avant de manger. Puis je leur propose de ne prendre d’abord que quelques bouchées, ou quelques gorgées, en totale pleine conscience, avant de vraiment manger leur repas. Le second axe, c’est la reconnexion aux sensations corporelles. Dans mes accompagnements, j’invite à travailler le sens de l’intéroception. Souvent, il s’est envolé au fil des régimes, des injonctions, des différentes expériences que nous avons traversé avec notre alimentation. Cela peut aller jusqu’au fait de ne plus sentir les sensations de faim ou le moment où l’estomac est rempli. Souvent, ces indicateurs corporels ont tellement été niés et reniés qu’ils ont disparu, alors qu’ils sont indispensables pour manger en pleine conscience. Il y a alors tout un travail à réaliser, autour par exemple de l’exercice formel du body-scan. Il y en a bien sûr plein d’autres, formels et informels. Ça peut d’ailleurs venir d’autres domaines, d’autres pratiques, comme la marche en conscience. Comme tu le disais, il y a quelque chose à « mettre en route », à muscler. Ça ne se fera pas en se disant juste « je vais faire ça ». Il faut vraiment y aller, en s’entraînant !
- C’est comme le vélo ! On ne sait pas faire du vélo quand on a l’idée de faire du vélo… On sait faire du vélo quand on en fait. Il faut monter dessus et pédaler.
- Exactement ! Il faut mettre en route la machine pour qu’elle parte. Voilà pour « l’utilisation », entre guillemets, de la pleine conscience dans mes accompagnements autour de l’alimentation. As-tu quelque chose à ajouter ?
- Les 2 axes sont très liés, selon moi. Je le dirais peut-être de cette façon-là, tu me diras si c’est bien cela que tu veux exprimer : il s’agit de retrouver, de redévelopper, de rééduquer nos sensations corporelles globales. En ce qui me concerne, ce ne fut pas simple de me reconnecter à certaines sensations. Il m’a fallu du temps, par exemple, pour sentir les mouvements de ma respiration. Il faut entraîner ça, rien que pour soi dans un premier temps, simplement pour aller se contacter soi-même. C’est ce dont tu parles avec le body-scan : c’est s’éveiller à ce qu’on sent dans son corps, se focaliser sur la respiration, sur comment on sent sa respiration, est-ce qu’on peut accompagner ce mouvement, etc. Il y a déjà toutes ces pratiques très formelles, de soi à soi. Après, effectivement, on peut mettre cela au service de questionnements autour du rapport avec la nourriture, tels que : « Que se passe-t-il pour moi quand je mange ? Quand je prends ma fourchette et la mets dans ma bouche, qu’est-ce que ça me fait ? Est-ce que mon corps m’en dit quelque chose ? Est-ce qu’il est fermé ou ouvert ? ». Cela permet de lier ces 2 reconnexions : à son alimentation et à ses sens. Quand il y a une assiette devant soi, on peut se reconnecter à sa vue, à son goût, au travers de la salivation par exemple, à ses envies, aux souvenirs aussi, peut-être, qui vont venir à l’esprit. À quoi va-t-on penser ? Va-t-on penser aux gens qui sont en train ou qui ont cultivé la salade qui est devant mes yeux et que j’ai achetée au marché parce que je connais bien la dame qui les vend ? En somme, encore une fois : qu’est-ce qu’il se passe ? Tout cela est possible entre autres grâce à la pratique formelle, car elle entraîne notre cerveau. Elle l’entraîne à la façon dont on peut se connecter à nos sensations afin de pouvoir entendre et vivre cela.
- Je suis marquée par ce que tu disais autour des évocations. Tout un monde s’ouvre à nous quand nous mangeons, en fait. Même si nous ne le percevons pas forcément, il est bel et bien là. C’est de cette reconnexion dont il s’agit. D’ailleurs, pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, je vous encourage à lire mon article sur les 9 types de faim décrits par Jan Chozen Bays. Il vous donnera des pistes pour commencer à manger en pleine conscience.

Comment cette pratique peut-elle mener à l’alimentation intuitive ?
- Le temps passe et nous approchons doucement de la fin de cet article… Y a-t-il quelque chose que tu aimerais rajouter, Virginie ?
- Nous pourrions peut-être parler de quelque chose que nous avons exprimé mais pas nommé, à savoir l’alimentation intuitive. L’un des questionnements sur lesquels nous travaillons dans nos accompagnements, c’est : « Comment retrouver cette alimentation intuitive ? ». Peut-être que tu pourrais définir ce dont il s’agit, Anne ?
- Oui, l’alimentation intuitive, c’est une approche thérapeutique, en fait, qui vient remettre au centre notre « moi qui sait ». Je parle ici de cette partie de nous, de ce « moi » qui sait comment nous nourrir et comment nous pouvons aborder l’alimentation. C’est cette part de nous que nous avions étant enfant et qui savait intuitivement, naturellement, de manière innée comment aborder son rapport avec la nourriture. Nous avons toutes et tous su comment nous nourrir, avant que plein d’interférences viennent se mettre en place – et ça peut commencer dès les premières semaines, les premiers mois de vie. Le « nous enfant » savait quand manger, quoi manger, combien manger, etc. L’intention de l’alimentation intuitive, c’est d’aller retrouver ce « moi intuitif » qui sait comment faire et quoi faire. C’est l’intention première du moins, car c’est plus vaste que ça. Autour, il y a des contextes sociaux – voire politiques – dans l’abord de la relation à l’alimentation et au corps, car, évidemment, la relation au corps va de pair avec le rapport à la nourriture.
- C’est justement là qu’est, selon moi, le point de jonction entre pleine conscience et alimentation intuitive : dans le « comment faire ». Quelles sont les possibilités ? Dans mon expérience (mais il y en a sûrement d’autres), j’ai remarqué que c’est en travaillant la pleine conscience et ses ressources, que j’ai pu manger en pleine conscience et sentir ce qu’il se passe pour chaque repas, chaque moment. C’est comme ça que j’ai pu sentir ce qui est OK pour moi, ou non. C’est encore un exercice qui est en cours, mais c’est vraiment grâce à la pleine conscience que j’arrive à connecter avec mon corps et à savoir ce qui est bon. Qu’est-ce qui est bon, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Interroger ça fait aussi partie de la démarche. C’est aussi cela que nous souhaitons offrir dans nos stages et accompagnements : pouvoir « mettre à jour » ce qu’il se passe, pourquoi, comment. Comment je vis les choses aujourd’hui ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ça ne me va pas ? Est-ce que ça vient d’injonctions, de pensées, d’un modèle… ? Petit à petit, on s’approche de soi jusqu’à, finalement, discerner ce qui est approprié pour soi ou non.
- Oui, nous avons réellement l’intention de vous apporter de la clarté, de la compréhension sur là où vous en êtes, ou là où vous en étiez, afin que vous entamiez ce processus d’apprendre à aller vers ce qui est bon pour vous. C’est comme faire du ménage dans les injonctions qu’on subit, faire du tri dans les idées que la culture des régimes peut avoir complètement implémenté dans le cerveau. Ainsi, vous distinguerez les comportements qui font que vous restez dans une insatisfaction permanente. Il faut d’abord faire un constat, voire explorer dans le passé si besoin. Je trouve que c’est un exercice intéressant que de retracer l’historique de la relation avec l’alimentation qui fait qu’aujourd’hui, vous en êtes là où vous en êtes. Pour résumer, la pleine conscience dans l’alimentation, c’est faire des expériences. Ça va peut-être vous faire peur, dit ainsi. 😉 Mais il s’agit de cela : vivre des expériences autour de son rapport avec la nourriture. Je pense important de rappeler que c’est aussi ainsi que vous pouvez prendre soin de vous. Les temps de travail autour de la pleine conscience, ça peut être un cocon, une parenthèse pour soi.
Comment se déroule notre stage pour apprendre à manger en pleine conscience ?
Le stage
- Le prochain atelier aura lieu au mois de novembre 2021, les 12, 13 et 14 à Paris. Comment pourrions-nous résumer l’intention que nous avons pour ces 3 jours d’alimentation et de pleine conscience ?
- Ce qui me vient tout de suite quand tu demandes ça, c’est de pouvoir se familiariser avec tout ce qui a été évoqué, comme la capacité à être dans l’instant présent, à s’observer pour comprendre ce que l’on vit et pourquoi, la recherche de solutions intérieures pour vivre autrement ce qui ne va pas, etc. Tout cela permettant, in fine, de réapprendre l’alimentation intuitive et de retrouver une relation saine avec la nourriture. Un point qu’il est, selon moi, important d’avoir en tête, c’est cette notion d’expérience, évoquée plus haut. On ne sait pas ce que ça va donner pour chacun, on ne peut pas dire « Vous repartirez avec ça après ce stage ». Le schéma de l’atelier permet de faire un état des lieux, différent pour chacune. Mais on ne se contente pas d’y réfléchir ! C’est à partir de cet état des lieux que vous pourrez expérimenter, sentir, et de là apparaîtront les ressources adaptées pour vous. Un panel se dessinera, un panel sera recherché, ensemble, entre autres au moyen d’échanges. Entendre le témoignage d’autres personnes peut vous permettre de trouver les mots que vous n’aviez jusqu’à présent pas réussi à mettre sur ce que vous vivez. Petit à petit, vous ouvrirez vous-même votre boîte à outils, y déposerez des choses très concrètes, adaptées à chacune, pour que le chemin puisse continuer bien au-delà de ces 3 jours. Notre objectif est vraiment que vous repartiez avec des outils concrets pour manger en pleine conscience, dans une relation saine avec la nourriture.
- J’ai envie d’insister sur un des points que tu as cités, à savoir la richesse qu’offre le groupe. Vous serez entre 6 et 14. Nous voulons garder un groupe assez restreint, pour créer l’intimité que ça permet dans l’espace de paroles. Ce sera un groupe de femmes, que de femmes, notamment car ça touche aussi la relation au corps, or la relation à soi, à son corps, à l’image corporelle est très intime. Nous savons, Virginie et moi, combien le travail en groupe peut être riche, apporter de l’ouverture et multiplier les possibilités d’avancer. Je parle souvent de catalyseur de prises de conscience et d’avancées vers soi, vers les autres. Vous verrez, ça sera super ! Venez, venez vivre cette aventure avec nous !
- Je vais juste préciser que le groupe ouvre la possibilité de partage, mais il y a aussi, à chaque fois, la possibilité de ne pas partager ! Il s’agit vraiment de se demander « Qu’est-ce que je vis de nouveau ? ». Partager cela est une possibilité qu’offre le groupe, mais le simple fait d’être avec les autres, c’est déjà faire partie du groupe. Nous ne sommes pas obligées de partager, car pour certaines personnes, c’est une forme d’exposition qui peut être compliquée. Recevoir, être là, c’est déjà apporter quelque chose dans l’interaction, dans l’interdépendance avec les autres que l’on vit tout le temps.
- Exact ! Bien sûr que nous ne serons pas là pour vous obliger à quoi que ce soit. C’est une invitation…
- … pas une injonction !
- Exactement ! Si nous devions résumer cette conversation, nous pourrions dire : « Stop aux injonctions ! 😉 ». Notre intention n’est évidemment pas de vous en rajouter d’autres ! Avant qu’on ne se quitte, j’ai envie de vous dire que si vous avez des questions : n’hésitez pas ! Contactez-moi ! Contactez-nous !
La session questions/réponses
- De plus, nous répondrons à toutes les questions que vous pouvez avoir sur cet atelier le jeudi 7 octobre 2021 à 19 h. Ce rendez-vous de questions-réponses que nous vous offrons aura lieu sur Zoom (auquel vous devez vous inscrire pour participer). Naturellement, vous pouvez venir que vous soyez déjà inscrite à l’atelier ou non ! Ça peut être l’occasion pour nous de faire connaissance avec vous, et vous avec nous. Sachant que si, ce soir-là, vous n’avez pas envie de mettre votre caméra ou de parler : vous êtes libre ! Vous pourrez aussi poser vos questions sur le chat. Ce sera le début de l’aventure ! 😉 Virginie, as-tu quelque chose à ajouter ?
- J’aimerais rajouter que ce moment-là, dont tu viens de parler, est important. C’est comme le fait d’en parler aujourd’hui. Ça peut vraiment être l’occasion de ne pas rester avec des questions ou des doutes. C’est facile de venir nous interroger pour ne pas rester avec des « et si… éventuellement… et puis si… ». Je crois que là, c’est simple : soyons conscients de nos pensées et ne les laissons pas nous envahir. 😉 Posez vos questions et nous y répondrons du mieux que nous pourrons. Tous ces moments, le question-réponse, le stage, sa préparation, etc. : c’est joyeux, plein de belles perspectives !
- Je te remercie, Virginie, d’avoir pris le temps d’échanger avec moi ! Ce fut un moment très agréable, comme à chaque fois ! Venez nous rencontrer, nous ne vous mangerons pas, même si nous allons parler de manger. 😉 Cet article vous aura donné le ton : on peut traiter un sujet profond et fondamental, tout en étant dans la joie et le plaisir ! Ça résume bien la relation avec l’alimentation, d’ailleurs !
- C’est vrai que nous n’avons pas parlé de cela, du plaisir et de la paix, mais vous retrouverez ces éléments, qui amènent de la joie !
- En effet, il y aurait encore tellement à dire ! Nous referons peut-être un autre article ensemble ! 😉
Je vous remercie d’avoir lu cet article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience ». J’espère que Virginie et moi avons ouvert pour vous de nouvelles pistes pour retrouver un rapport avec l’alimentation qui soit apaisé. Si vous souhaitez participer ou connaître la prochaine date de notre atelier pour apprendre à manger en pleine conscience, vous pouvez me contacter via mon site internet ou mon compte Instagram. Vous pouvez également retrouver Virginie sur son site internet.
- Pour vous inscrire à l’atelier des 12, 14 et 14 novembre 2021 : c’est ici !
- Pour l’inscription à la session de questions/réponses, sur Zoom, du 7 octobre 2021 : c’est ici !