Je suis obsédée par la nourriture | Le témoignage de Céline sur Indépendance Cannelle

Bienvenue dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, nous retrouvons Céline que j’ai eu la joie d’accompagner pendant un peu plus d’une année au sein de l’accompagnement de groupe Indépendance Cannelle. En arrivant jusqu’à moi, Céline était obsédée par l’alimentation. Elle y pensait toute la journée. Quoi manger ? Quand manger, ou ne pas manger ? Environ 40 % de sa charge mentale passait là-dedans. Cette situation, nous sommes nombreux·ses à la connaître. Si vous vous dites que « moi aussi, je suis obsédée par la nourriture », vous vous reconnaîtrez sans doute dans ce qu’elle décrit. Pourtant, enfant et adolescente, Céline était une mangeuse régulée, qui avait bon appétit et faisait beaucoup de sport. C’est au début de sa carrière professionnelle, entourée de femmes qui étaient obnubilées par leur poids, qu’elle a entamé son premier régime. À partir de là, le système s’est dérégulé et le poids de Céline n’a fait qu’augmenter, proportionnellement à cette charge mentale liée à l’alimentation. Aujourd’hui, Céline se sent confiante et apaisée. Elle nous raconte toutes les étapes de son parcours et ce qui l’a aidée à ne plus être obsédée par la nourriture.

Avant : l’obsession pour l’alimentation de Céline

Un rapport compliqué avec la nourriture très répandu

Plein d’éléments peuvent amener à être obsédé·e par la nourriture. Pour certain·e·s, ça peut être des moqueries et remarques grossophobes reçues dans l’enfance et/ou l’adolescence. Pour d’autres, cela peut commencer avec une relation amoureuse malsaine. Cela peut aussi commencer avec une simple envie de « perdre quelques kilos », avant de se retrouver pris·e, sans s’en rendre compte, dans l’engrenage des régimes. Il peut même s’agir « seulement » de changements de vie (déménagement dans une autre région, premier logement sans les parents…).

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, nous sommes nombreux·se à pouvoir se sentir coincé·e dans une obsession pour l’alimentation. Dans cet épisode et cet article, il est question du témoignage de Céline. Elle nous raconte comment elle est passée de « je suis obsédée par la nourriture » à une relation sereine et équilibrée avec son alimentation. Cette transition lui fut grandement bénéfique à elle-même, bien sûr, mais aussi à toute sa famille.

L’origine du premier régime de Céline

Ce qui a amené Céline à son premier régime, ce sont ses premières collègues de travail. Enfant, c’est elle qui, dans sa fratrie, avait l’étiquette de « celle qui mange bien » et cela lui convenait. Adolescente et étudiante, elle faisait beaucoup de sport et mangeait sans se poser de question.

« Quand j’ai commencé à travailler, je suis arrivée dans une entreprise où les personnes qui m’entouraient étaient obnubilées par les régimes, par le poids. Même si elles étaient très élégantes, je peux le dire, maintenant ! […] Moi, c’est un sujet sur lequel on ne m’avait jamais embêtée. Mes premiers régimes, je les ai faits à ce moment-là, voilà. Alors que je n’aurai pas dû, puisque j’avais un poids qui était correct, j’avais une activité sportive… Tout se régulait normalement. »

À partir de là, tout s’est enchaîné : sa première grossesse, durant laquelle la gynécologue insistait lourdement sur le poids, le décès de son second enfant, les deux grossesses suivantes… Comme tant d’autres, elle est tombée dans l’effet yoyo des régimes, jusqu’à être obsédée par la nourriture, son corps et son poids.

« Mon cerveau, il était focus H24 sur l’alimentation. Il faut manger ça, faut manger ça, machin… Ben c’était horrible quoi, horrible. »

Cette charge mentale était d’autant plus importante qu’étant maman, le sujet s’étendait aussi aux membres de sa famille.


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Le témoignage en 2 parties de Mathilde, qui a, elle aussi, suivi l’accompagnement Indépendance Cannelle :


« Je suis obsédé·e par la nourriture » : 4 éléments pour en sortir

Réaliser que quelque chose ne va pas et chercher de l’aide

Entre le décès de sa fille et un burn-out, Céline a traversé une période durant laquelle elle a dû (et pu !) se pencher sur ses émotions, sur son rapport à son corps et à elle-même… Là, elle a pris conscience qu’elle avait été dure avec son corps et elle a ressenti le besoin de sortir de ce fonctionnement. Le fait d’être obsédée par la nourriture ne lui convenait plus. Elle s’est alors mise à la recherche d’un programme pour l’accompagner dans cette démarche.

« Tu parlais vraiment d’une intention de faire équipe avec [ton corps] et de te rendre compte que ce que tu lui faisais endurer […], ce n’était plus OK pour toi. »

C’est dans ce contexte qu’elle a découvert mon programme pour se réconcilier avec la nourriture : Indépendance Cannelle.

« Je sentais qu’il y avait des choses sur lesquelles j’étais partie, qui ne convenaient pas à mon corps. […] Quand j’ai vu ce que tu décrivais, c’est qu’on pouvait s’autoriser tout en toute simplicité et en toute légèreté. Je me disais : « Ça, ça me correspond. Ça, c’est moi. Et là, ce que je suis en train de faire, c’est de la restriction ». » 

Je suis obsédée par la nourriture : comment faire ?

Faire la paix avec son corps et le respecter

De nombreux sujets peuvent avoir besoin d’être travaillés pour passer de « je suis obsédée par la nourriture » à « je suis sereine avec mon assiette et mon corps et je mange intuitivement ». L’un d’eux est de respecter son corps. Céline parle très bien de cette volonté, de cette envie, de cette nécessité de faire équipe avec son corps. C’était d’autant plus important dans son cas qu’au milieu du programme Indépendance Cannelle, elle a appris qu’elle avait un cancer du sein.

« Ça m’a énormément apporté. [Indépendance Cannelle] m’a aidée, et m’aide encore, parce que je n’ai pas terminé mes traitements, à ce que mon corps et moi, on soit une super équipe, à être pas méchante envers lui, à le respecter… »

« Avec mon cancer, j’ai dû dire au revoir à un de mes seins. C’est vrai que la relation au corps, là aussi, ça a pris toute sa dimension ! Ça m’a beaucoup aidée, là aussi, pour cette étape-là, de chouchouter mon corps, d’accepter les larmes, de dire au revoir… »

Bien sûr, ce n’est pas tous les jours faciles. Il ne s’agit pas (ou en tout cas, pas forcément) d’aimer son corps. Le respecter, prendre soin de lui et faire en sorte de se sentir confortable avec, ça fait déjà une grande différence, quand on en est à être obsédée par la nourriture.

« C’est de passer d’une étape où tu te dis « olala, ce corps, mais mince… ». Comme tout le monde, j’aimerais bien m’habiller dans du 36, du 38 ou du 40, je ne sais pas, les chiffres je m’en fou, mais d’être dans un corps où je suis plus libre de mes mouvements. Mais d’un autre côté, tu passes à l’autre étape direct en disant : « Bon voilà : aujourd’hui, j’ai ce corps-là. Qu’est-ce que je peux faire pour me sentir bien ? ». »

Aujourd’hui, elle sait chercher des vêtements dans lesquels elle se sent jolie, malgré ses rondeurs… et ça lui permet d’aimer ces dernières aussi. 

Manger en pleine conscience et accepter l’alimentation émotionnelle

Redonner au fait de manger sa juste place, c’est indispensable pour se débarrasser d’une obsession pour l’alimentation. Nous nous nourrissons pour vivre, mais aussi pour le plaisir. Même si la nourriture ne doit pas être la seule façon de traverser ses émotions, elle peut aussi être là pour vous apporter du réconfort.

Parmi les exercices d’Indépendance Cannelle qui ont aidé Céline et qui peuvent vous aider, vous aussi, il y a le fait de manger en pleine conscience.

« Manger en conscience, alors ça, ça a été une étape, pour moi, extraordinaire. […] Je l’ai fait avec une amande. Ça m’a changé la vie. […] De prendre conscience, quand on l’avait juste dans la bouche, elle n’avait pas d’odeur… […] Juste en l’ayant dans la bouche, ça n’a pas de goût. Croquer : le goût commençait à arriver et ainsi de suite, j’ai trouvé ça extraordinaire. »

« Quand je faisais la chimiothérapie, ça m’a aidé ça aussi. Parfois, tu as un goût métallique dans la bouche. J’utilisais parfois de la confiture, selon mes envies aussi, pour pouvoir manger, parce qu’il fallait manger. Il était bon de manger, alors que je n’avais pas faim… De me concentrer sur le goût, le côté gustatif de la confiture que je mettais… Ça m’apportait un plaisir de l’esprit, du corps, du goût… de plein de choses. »

L’alimentation émotionnelle, je vous en ai parlé en détail dans l’épisode 83 du podcast. Lui laisser la place à laquelle elle a le droit a permis à Céline non seulement de moins être obsédée par la nourriture, mais aussi de trouver, parfois, du réconfort face à sa maladie.

« Parfois, ça m’arrivait d’avoir besoin de grignoter, de manger quelque chose pour me réconforter. Mais j’en avais conscience et c’était OK. C’était vraiment un équilibre. »

Ne plus être obsédé·e par la nourriture : pour aller plus loin

Selon votre parcours de vie, selon le fonctionnement et les origines de votre relation à l’alimentation : d’autres points seront sans doute à aborder avant de ne plus être obsédé·e par la nourriture.

Parmi les éléments qui lui ont permis d’avancer et d’avoir des prises de conscience, Céline a cité :

  • la synergie de groupe ;
  • l’historique de l’IMC, qui permet d’enlever la pression qu’il implique ;
  • le fait de réaliser concrètement les économies qu’impliquait de retrouver une alimentation intuitive ;
  • les échanges et contenus autour de la question de la pesée sur la balance…

Sans parler des réflexions sur la culture des régimes, le culte de la minceur, la grossophobie…

Nous avons également échangé sur le temps qui est nécessaire à ces évolutions. Le programme Indépendance Cannelle que je vous propose dure un an et ce n’est pas pour rien.

« C’est passé très vite, au final. Il y a eu des périodes où j’avais une rythmique où je faisais une vidéo ou un exercice par semaine, pour me laisser le temps d’infuser. Parfois, je passais à deux, ça dépendait de ce qu’il y avait. Il y a eu des passages où je ne pouvais plus, donc je stoppais. De ne pas avoir de pression, d’y aller à son rythme et de faire des pauses… Parfois, il y a des choses, il faut laisser digérer, accepter… Et puis de repartir de plus belle, en repartant sur deux, trois exercices, en l’espace de peu de temps. »


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Je suis obsédée par la nourriture : témoignage

Maintenant : la relation équilibrée avec l’alimentation de Céline

Quand on en arrive à réaliser que « je suis obsédé·e par la nourriture », on réalise du même coup que ce sujet engendre une charge mentale importante. Aujourd’hui, cette charge mentale a disparu et Céline peut librement utiliser cet espace libre pour elle-même et pour sa famille.

Elle se sent également bien armée pour accompagner au mieux ses filles de 13 et 16 ans vers un rapport au corps sain et équilibré. Comme tout le monde à cet âge, elles voient leur corps changer. Cela peut soulever beaucoup de questions… et de tentations. Libérée de son obsession pour l’alimentation et pour son poids, Céline peut les guider vers un rapport au corps éloigné des régimes et de leur cercle infernal.

Son fils lui a également fait des remarques positives :

« Quand il était plus petit, lui a vécu ces périodes de régime. Il me disait : « Tu nous forçais à manger tel ou tel aliment, en nous disant que c’est important et tout ça… Et là, tu nous fiches la paix, c’est génial. ». Même, il rigole parfois, il me dit : « Tu vois maman, il ne reste pas grand-chose dans un plat et en fait, tu vas le garder pour après et ce n’est pas grave. Alors qu’avant, tu nous aurais forcés à manger. ». »

Faire la paix avec son alimentation, ce fut aussi une grande aide pour Céline, dans son combat contre le cancer.  

« Durant le programme, j’ai appris que j’avais un cancer du sein. […] J’aurai pu me jeter dans la nourriture… pour mes émotions. Je ne l’ai jamais fait. Je me souviens, quand on m’a annoncé mon cancer, je m’étais dit : « oh ba mince, je commençais tout juste à être OK avec l’alimentation… ». Je n’avais qu’une peur, c’était de revenir en arrière. »

Elle en avait peur, mais elle ne l’a pas fait. Manger en pleine conscience, laisser de la place pour les émotions, respecter son corps et être à l’écoute de ses envies et de ses besoins… C’est tout cela qui a permis à Céline que la fluidité acquise lors de ses premiers mois dans Indépendance Cannelle ne disparaisse pas avec l’annonce de la maladie.

*

Si vous commencez à vous dire : « je suis obsédée par la nourriture », j’espère que le témoignage de Céline vous apportera des pistes de solution. Pour profiter en détail de son partage, je vous suggère d’écouter l’épisode en entier. N’hésitez pas à échanger avec elle, via son compte Instagram, si vous le désirez. Et si vous ressentez le besoin de vous faire accompagner dans ce retour à une alimentation intuitive et fluide, je vous laisse découvrir mon accompagnement Indépendance Cannelle.


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