L’état de flow, votre meilleur outil vers la félicité

Dans ce nouvel article de « La pleine conscience du pouvoir », mon podcast sur l’alimentation, nous allons parler de la notion de flow en psychologie (pas en musique 😉). Cet outil de bien-être peut vous servir à retrouver une relation saine avec la nourriture, mais pas seulement ! C’est une manière, simple, intuitive et accessible à tous de prendre soin de soi. Alors, de quoi s’agit-il ? Comment atteindre le flow ? Comment utiliser cet état méditatif dans son quotidien ? À quoi le flow peut-il servir ? Et surtout : quel rapport avec votre relation à l’alimentation ? Je vous explique tout cela en détails.

Le flow en psychologie, qu’est-ce donc ?

La définition

Le flow, qu’est-ce que c’est donc que ce truc ? Wikipédia le définit ainsi : « En psychologie positive, le flow – mot anglais qui se traduit par « flux » – ou la zone, est un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité et qu’elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement. Fondamentalement, le flow se caractérise par l’absorption totale d’une personne par son occupation. » En français, on parle aussi d’état de grâce. Cela fait envie, vous ne trouvez pas ?

Le psychologue qui l’a défini

C’est le psychologue au nom imprononçable – et que je vais donc me permettre d’appeler par son prénom dans cet article 😉 – qui l’a défini dans les années 70 : Mihaïdji Mihály Csíkszentmihályi. Il a écrit un super livre sur le sujet, qui s’intitule : « Vivre : la psychologie du bonheur » que vous pouvez trouver aux éditions Pocket.

À quoi ressemble cet état de grâce au quotidien ?

J’ai lu ce livre il y a un bon moment à présent, et aujourd’hui, j’ai envie de vous raconter ce que j’en ai gardé. Je vais vous parler de la présence l’état de flow dans ma vie, et surtout,  de comment je le transmets à mes clientes, lors de mes accompagnements, pour les aider à améliorer leur relation avec leur alimentation, et donc, avec elles-mêmes.

La première chose que j’ai envie de partager avec vous, c’est qu’il y a peu de temps que je m’accorde consciemment des moments de flow. Comme Wikipédia nous l’explique, ce sont des moments où nous sommes pleinement absorbés par ce que nous faisons. Pendant ces moments, le temps file sans que nous nous en rendions compte. Nous pouvons oublier l’heure, oublier même que nous avons faim ou envie d’aller aux toilettes. Vous les connaissez aussi, j’en suis sûre, ces instants où nous relevons la tête pour voir l’heure ou parce que nous remarquons que la nuit tombe, avant de nous dire : « Oh ! Il est déjà cette heure-là ! Je n’ai pas vu le temps passer ! ».

Dans ces moments-là, vous mobilisez suffisamment votre concentration pour être absorbée, sans pour autant que cela ne vous « prenne la tête ». Il y a également une notion de plaisir, bien sûr, parce que sinon, vous verriez sans doute le temps passer… et cela vous prendrait la tête. 🤪 Ainsi, c’est un savant dosage entre le plaisir, la fluidité, et le challenge.

Quelques exemples d’activités de flow ?

Vos et mes exemples

Il y a quelque temps, j’avais demandé à celles qui me suivent sur Instagram quelles étaient les activités de flow qu’elles préféraient, pour vous proposer des exemples dans cet article. Vous m’avez cité :

  • le dessin ;
  • la peinture ;
  • l’aquarelle ;
  • le coloriage ;
  • la couture ;
  • la broderie ;
  • le tricot ;
  • se baigner en mer ;
  • écouter de la musique ;
  • construire son arbre généalogique ;
  • faire un tirage d’oracle ;
  • écrire ;
  • chanter à tue-tête…

Ce pourrait être aussi : jouer de la musique, danser, jardiner, faire du sport… et bien d’autres activités encore. De mon côté, je vous avais parlé de cette nouvelle activité que ma fille m’a fait découvrir : le diamant painting (ou en français : « peinture au diamant »). Je peux y passer plusieurs heures sans m’en rendre compte. Je suis concentrée, et en même temps, pas trop. Ce n’est pas pénible et cela ne me demande pas un trop grand effort. Surtout, cette activité me permet de rester totalement (ou presque) dans le moment présent.

L’état de flow, c’est finalement une forme d’état méditatif.

flow

L’exemple d’un musicien

Prenons l’exemple du musicien. Lorsqu’il joue, il est concentré sur ses gestes, sur les sons qu’il produit et sur ceux créés par les personnes avec lesquelles il joue. Il est entièrement absorbé. Ses doigts font ce qu’ils ont à faire. Cela ressemble à de l’automatisme, mais il s’agit d’un automatisme conscient. Vous voyez ce que je veux dire ? Il est pleinement conscient. S’il se met à réfléchir à sa liste de courses, il y a des chances que cela dérape et qu’il fasse une fausse note. Il est à la frontière du plaisir, du challenge, et de l’absence à lui-même. C’est une sorte de présence active. Cela ne vous rappelle rien, ces moments de pleine conscience ? 😉 La méditation peut, elle aussi, être une expérience de flow. Même si notre esprit nous embarque peut-être plus facilement que lorsque nous jouons de la musique, pour reprendre l’exemple juste avant. Dans le flow, l’état méditatif devient source de création.

Pourquoi cet état méditatif peut permettre d’être plus efficace ?

Une présence complète à ce que l’on fait

Avez-vous remarqué que lorsque vous êtes dans cet état, il n’y a plus de peurs, plus d’angoisses ? Le plaisir procuré par ces expériences ne ressemble à aucun autre. Ces activités font en sorte que votre esprit ne puisse pas partir dans tous les sens. Contrairement à ce que nous pouvons penser, personne n’est réellement efficace en faisant plusieurs choses à la fois. À moins, éventuellement, que l’une des activités soit automatisée, comme par exemple lorsque nous conduisons tout en soutenant une conversation. Mais finalement, nous sommes d’accord que même là, ça a des limites. Avez-vous remarqué le petit écriteau dans les bus, qui indique : « Ne pas parler au chauffeur » ? Je pense que c’est une sage consigne…

Notre société et son goût pour la productivité

Notre époque multitâche nous pousse, sans cesse, parce qu’il faut gagner du temps, à faire plusieurs actions en même temps. Malheureusement, cela fatigue beaucoup notre cerveau qui n’est pas programmé pour être multitâche. Qui plus est, ce comportement « éparpillé » peut provoquer des difficultés d’attention. Résultat, et je suis certaine que vous avez déjà vécu ça : nous pouvons avoir l’impression à la fin de la journée d’avoir couru dans tous les sens sans rien avoir accompli…

L’exception des automatismes vitaux

Je rajouterai une petite parenthèse par rapport aux comportements automatisés. Il y a quand même, malgré tout, des actions telles que respirer, digérer, etc., tout ce travail qui se fait à bas bruit dans notre corps, sans que nous nous en rendions compte, qui se réalisent pendant que nous faisons autre chose. Mais, en ce qui concerne des actions intentionnelles : je suis fermement convaincue qu’il n’y a pas possibilité d’en faire 2 à la fois, ou du moins efficacement. Vous me direz si vous êtes d’accord avec ça !

Flow pour le bien-être et flow pour l’efficacité

Faire, faire, faire… Produire, produire, produire… Être efficace, ne pas perdre de temps… Vous voyez ? Toutes ces injonctions, au final, sont contre productives. Finalement, si l’efficacité est la priorité, y parvenir devrait passer par… prendre le temps de faire une chose à la fois.

Figurez-vous qu’en faisant des recherches pour préparer cet article, j’ai vu que certains auteurs expliquent comment utiliser le flow pour être plus productif. Cela m’a heurtée parce que j’ai eu l’impression que cela allait à contre-sens – ou presque – de la façon dont je vois les choses. J’aborde le flow comme une expérience de plaisir, de bonheur, de bien-être. Que se passerait-il alors si j’y mettais une injonction à l’efficacité, voire même au bonheur, si je me disais « je dois mettre du flow dans mon action pour être plus efficace » ? Je ne pense pas que ce soit l’essence du message… C’est mon avis en tout cas, vous me direz ce que vous en pensez. 😉

Pourquoi introduire plus de flow dans sa vie ?

Pour être heureux !

Pourquoi est-ce important d’introduire des activités de flow dans notre vie ? (Mais sans en faire une injonction ! 😂) Ma réponse est : parce que notre esprit en a besoin. D’après notre cher Mihaïdji, vivre de tels moments dans notre vie contribue au sentiment de bonheur. Ces expériences sont tellement plaisantes, que plus nous en vivons, plus notre baromètre du bonheur est au beau fixe. Ce qui semble somme toute logique… 😊 Si je ne vis dans ma vie que contraintes et trucs barbants, mon niveau de bonheur ne sera pas très élevé. Alors que si je vis des expériences qui mêlent plaisir et accomplissement, le curseur va monter, et même beaucoup monter !

Ceci étant, même si cela semble extrêmement logique, je ne suis pas certaine que nous en ayons tous conscience. À plus forte raison, comme je vous l’ai expliqué dans l’article 13 sur les pensées, si on croit que le bonheur dépend des autres et des circonstances. N’hésitez pas à aller lire cet article aussi ! 😉

Pour vivre autrement les moments désagréables

Rappelez-vous que tout ce qui arrive dans votre vie est neutre. Ce sont vos pensées qui vont créer les résultats de ce que vous vivez, et donc, ce qui composera l’expérience de votre vie. Vous pouvez ainsi passer des mois, des années, voir toute votre vie à dépendre des circonstances pour élever votre niveau de bonheur. Prendre la décision de créer les expériences qui seront les meilleures pour vous, et donc, pour votre niveau de bonheur, est un excellent moyen de reprendre les rênes et de choisir au lieu de subir.

Revenons au flow. Comme je vous le disais : nous avons besoin de ces moments de détente, de plaisir, de lâcher prise, induits par une concentration qui nous oblige à rester dans le moment présent, c’est-à-dire dans cet état méditatif qu’est le flow.

Pour être plus disponible

Pourquoi est-il important d’introduire consciemment ces moments dans vos journées ou semaines ? Une autre raison que nous pourrions citer est que, sinon… ils s’y introduisent tous seuls, à votre insu, sans que vous choisissiez les moyens d’y parvenir. Ce peut-être, par exemple, en mangeant. L’un des effets des compulsions alimentaires est de vous mettre dans un état d’absence, en pilotage automatique. Vous êtes dans cet état de « bonheur », tant que cette expérience, mêlant plaisir et déconnexion, dure. Vous vous retrouvez malgré vous loin des préoccupations, qui n’existent plus pendant ce moment, dans une forme de détente, de mélange entre absence et présence.

Que se passe-t-il si on ne s’accorde pas ces moments de lâcher-prise ?

Ainsi donc, cet état, nous en avons toutes et tous besoin, pour lâcher-prise, pour nous extraire des contraintes du quotidien. Cela peut-être une bonne idée de choisir les actions qui vont nous y conduire, afin de ne pas subir la forme que cela prend. Ne pensez-vous pas ? J’ai remarqué, pour moi-même ainsi que pour mes clientes, que cela fonctionne ! Même si, bien sûr, c’est un ensemble de choses qui permettent aux compulsions de diminuer, ou de ne plus être subies.

D’autres activités, comme scroller sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos ou des séries pendant des heures, boire, fumer, etc., peuvent s’introduire dans votre quotidien pour permettre à votre esprit de lâcher-prise. Certes, elles sont moins néfastes que les compulsions alimentaires – voire même pas néfaste du tout. Néanmoins elles peuvent, sans forcément que vous vous en rendiez compte, vous éloigner de ce qui est important pour vous et de ce qui vous fait du bien.

flow

Comment utiliser le flow pour vivre plus dans le bien-être ?

Choisir plutôt que subir les activités qui peuvent permettre à votre esprit de lâcher, de décompresser, est donc une piste très intéressante. Voilà pourquoi je vous propose de planifier ces moments. Mettez plus de flow dans votre vie, et, comme nous l’enseigne ce cher Mihaïdji, élevez le curseur de votre niveau de bonheur, ou en tout cas, de bien-être.

Lister les activités éligibles

Comment vous y prendre ? Déjà, vous pourriez lister toutes les activités qui permettent de vivre cet état de flow. Voici quelques caractéristiques qui peuvent vous aider à les choisir :

  • Elles vous procurent du plaisir.
  • Elles sont assez challengeantes pour demander toute votre attention mais pas trop, pour ne pas être stressantes (un juste milieu quoi !).
  • Elles vous permettent de vous sentir fière de vous.
  • Le résultat que vous souhaitez obtenir est clair et répond à un objectif.
  • Elles ont du sens pour vous.
  • Elles permettent de voir l’évolution au fur et à mesure et d’ajuster si besoin, de façon concrète, tangible.
  • Elles vous font perdre la notion du temps.

Penser au perso… mais aussi au pro

Ces activités peuvent se vivre dans vos loisirs mais également au travail ! Pour ma part, lorsque je suis en séance avec mes clientes ou mes clients, je suis souvent dans le flow. Idem, par exemple lorsque j’enregistre un épisode du podcast.

Garder en tête le sentiment d’accomplissement

J’aimerais insister sur le sentiment d’accomplissement que ces activités procurent. Elles permettent de vous sentir fière de vous. Ce sont celles qui, par exemple, peuvent vous amener à entendre votre entourage vous dire : « Oh, tu es douée pour ça » ! Alors que de votre côté, vous trouvez cette activité plutôt facile. Ressentir de la fierté, quel carburant indispensable pour remonter votre niveau d’estime, de confiance, d’amour de vous ! 😉

Déterminer la fréquence adéquate

De combien de flow avez-vous besoin dans vos journées/semaines/mois ? J’ai envie de dire : autant que possible ! 😉 Mais n’oubliez pas, comme je vous le disais plus haut : cela ne doit pas devenir une nouvelle injonction, une nouvelle tâche à cocher sur votre to-do-list, une nouvelle entrée vers le contrôle de votre vie…

S’observer pour ajuster

Vous pourriez commencer par faire une sorte d’audit :

  • Aujourd’hui, dans la période actuelle, pensez-vous vivre des expériences de flow ?
  • Si oui, lesquelles ?
  • Est-ce que ce sont des activités choisies ou subies ? (« Subies » étant à prendre dans le sens dont je parlais plus haut, à l’instar des compulsions alimentaires, par exemple.)
  • Est-ce qu’elles vous semblent suffisantes ?
  • En auriez-vous besoin de plus ?
  • Si oui, lesquelles ?
  • Quand pourriez-vous les introduire dans votre quotidien ?

D’ailleurs… faire ce travail d’observation et d’introspection, n’est-ce pas déjà une expérience de flow ? 😊

Mettre de la conscience et de l’intention sur les activités que vous souhaitez avoir dans vos journées, vos semaines, votre vie peut vous permettre :

  • d’élever votre niveau de bien-être…
  • mais également, d’éloigner celles que vous ne souhaitez plus subir.

Et certainement beaucoup plus encore ! Vous me raconterez ? Quelles sont les activités qui remplissent votre réservoir de flow ? J’espère que cet épisode vous aura apporté quelques pistes pour distiller plus de bien-être dans votre quotidien, et par extension dans votre relation avec la nourriture ! Si vous avez des questions, je serai ravie de discuter avec vous via mon site internet ou mon compte Instagram. Si vous souhaitez aller plus loin dans la pratique de la pleine conscience : j’ai conçu une série d’audios spécialement pour cela !

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