Bienvenue dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, je vous emmène explorer de plus près d’un des 10 principes de l’alimentation intuitive. Il s’agit du 8e, qui propose de respecter son corps. Que nous propose ce principe exactement ? Comment respecter son corps au quotidien ? Devons-nous aimer notre corps pour le respecter ? Quelle place pour le culte de la minceur dans tout ça ? Voilà autant de points que nous allons aborder au travers de ces 9 astuces que je vous propose pour retrouver une relation apaisée avec votre corps.
1 – Interrogez-vous sur la vision que vous avez de votre corps
Avant de commencer, j’ai envie de vous rappeler, une fois de plus, que les 10 principes de l’alimentation intuitive forment un tout. Suivez ce lien pour une présentation de chacun d’eux en bref ! Dans cet article, je vous parlerai en détail du 8e principe, comme je l’ai fait pour le 3e dans celui-ci. Ce dernier propose de vous donner la permission inconditionnelle de manger. Aujourd’hui, nous voici donc prêts à étudier celui qui traite de la relation au corps. Vaste sujet !
Ce rappel étant fait, j’ai envie de commencer par vous demander ce que cela évoque pour vous, de « respecter son corps »… Cela voudrait dire quoi, selon vous ? Quelles actions imagineriez-vous faire dans cette intention de respecter votre corps ? Qu’est-ce que votre corps vous évoque aujourd’hui ? Quels sentiments éprouvez-vous à son propos ? Que vous dites-vous ? Que ressentez-vous ?
Il y a quelques semaines, je vous avais demandé sur mon compte Instagram de quelle façon vous voyez aujourd’hui de votre corps. Vous m’avez répondu que vous le voyez comme :
- une 2e personne, votre esprit étant d’un côté et votre corps d’un autre, comme s’il ne s’agissait pas vraiment vous ;
- un co-locataire ;
- un sujet de honte ;
- une entité détestée ;
- un sujet de douleurs, physiques ou psychiques, etc.
Il vous semble toujours trop ceci, ou trop cela.
2 – Pour ce 8e des 10 principes de l’alimentation intuitive, ne confondez pas « aimer » et « respecter »
Le principe 8 de la démarche d’alimentation intuitive vous propose de changer ce regard. Le but n’est pas de l’aimer inconditionnellement, parce que cela peut sembler utopique. Il ne s’agit non plus de le voir comme votre meilleur ami ou que sais-je encore… Cela dit, si c’est quelque chose que vous vivez ou qui vous semble accessible : super ! 😊 Mais pour beaucoup des personnes que j’accompagne, cela semble impossible. De ce fait, elles se sentent découragées à l’avance lorsqu’elles entendent parler de cet objectif.
Alors, que nous disent exactement les créatrices de la démarche, Evelyne Tribole et Elyse Resch ? Lisez plutôt :
« Acceptez votre code génétique. Une personne chaussant du 38 ne s’attendrait pas, de façon réaliste, à rentrer dans du 36, et il est tout aussi irréaliste et néfaste d’avoir ce type d’attente envers votre corps. Mais surtout, il est important de respecter son corps afin de se sentir mieux dans sa peau. Il est difficile de rejeter la mentalité de régime si vous avez des attentes irréalistes et critiquez votre corps. Tout corps mérite d’être traité dignement. »
Dans mon accompagnement Indépendance Cannelle, nous travaillons sur plusieurs axes avec ce principe 8.
3 – Acceptez la part de génétique dans votre poids et votre silhouette
Si nous reprenons leur conseil, il s’agit donc, pour commencer, d’accepter votre code génétique. Nous sommes venus au monde avec des particularités que nous ne pouvons pas contrôler. L’exemple de la pointure est bien choisi pour illustrer cela. Je pense que ça ne viendrait à l’idée de personne de vouloir modifier la taille de ses pieds ! Je ne parlerai pas ici de l’enfer des pieds bandés en Chine… vous pourriez me dire qu’il y a toujours des contre-exemples ! 😉 Mais il me semble que c’est tout de même bien plus rare que de vouloir modifier intentionnellement sa silhouette. Non ? C’est la même chose pour la couleur de nos yeux, ou bien pour notre taille. Si mon code génétique a prévu que je mesure 1m66, et bien c’est la taille que je vais faire. Je ne peux pas la changer.
Par contre, il est bien plus difficile d’admettre que nous ne pouvons pas choisir le poids que nous allons peser ni la forme de notre silhouette. Si nous laissons faire les choses, sans interférer (car c’est là que, généralement, les ennuis commencent…), nous allons, à l’âge adulte, peser un poids, qui fluctue naturellement au cours de notre vie. Il n’y a rien de plus à ajouter. 😊
4 – Prenez conscience de ce qu’implique l’Histoire du culte de la minceur
Sauf que… La culture des régimes et de la minceur nous a mis en tête qu’il serait bon, pour toutes et tous, d’avoir un corps mince. Cela est culturellement considéré comme important en Occident, à notre époque. Pourtant, si nous regardions d’autres cultures, nous verrions que d’autres types de corps sont ou ont été glorifiés. Si nous regardons l’Histoire avec un grand H, la seule autre époque où le corps mince était considéré comme beau et en bonne santé, c’était l’Antiquité.
L’espace d’un instant, mettons à part cette très lointaine époque et le culte récent de la minceur, qui a commencé dans les années 50/60. Nous constatons alors qu’à travers les âges, c’étaient plutôt les corps gros qui étaient considérés comme en bonne santé. Ils étaient signe de richesse, de prospérité et ils étaient enviés, parce qu’il n’y avait pas l’opulence alimentaire dans laquelle nous vivons aujourd’hui.
Rejeter la culture des régimes demande une attention de chaque instant ou presque dans une société grossophobe comme la nôtre. Cependant, si nous arrivons à prendre un peu de recul, nous pouvons nous rendre compte du ridicule de la chose. Nous nous apercevons que nous sommes piégés dans une représentation du corps totalement construite au niveau sociétal. Cette représentation nie complètement cet aspect génétique et non-modifiable de notre silhouette (entre autres facteurs) ! Malheureusement, encore une fois, la culture des régimes nous fait croire l’inverse. Elle nous fait penser que nous pouvons à loisir modifier notre poids et notre apparence corporelle, que nous avons la main dessus et que nous sommes responsables de notre physique.
|| Pour aller plus loin je vous suggère cet article-ci sur les facteurs impliqués dans le poids, ainsi que celui-ci, sur le lien entre poids et santé. N’oubliez pas que beaucoup plus de facteurs que ce qui est généralement énoncé influencent notre poids. La plupart d’entre eux ne dépendent pas de notre volonté, c’est important de le dire et de le garder en tête ! ||
Travailler à accepter votre silhouette telle qu’elle a été prévue par la génétique, tout comme votre pointure, c’est un sacré défi ! C’est entre autres en travaillant sur le 1er des 10 principes de l’alimentation intuitive, c’est-à-dire rejeter la culture des régimes, que vous y parviendrez. Il vous faudra également faire le deuil de cette croyance, accueillir la déception, en prenant soin de vous, en observant vos pensées et en travaillant sur vos idées reçues. Ce travail, nous le faisons ensemble dans l’accompagnement Indépendance Cannelle. Pour cela, nous attaquons « dans le bois dur » les croyances issues de la culture des régimes, internalisées depuis parfois fort longtemps.
5 – Pour respecter son corps, essayez de réaliser ce qu’il vous permet au quotidien
Continuons à détailler la description de ce 8e principe des créatrices de la démarche. Elles évoquent le fait que tout corps mérite d’être traité dignement. Il le mérite parce qu’il fait partie de vous, entre autres, mais aussi, par exemple, parce qu’il vous permet de réaliser de nombreuses choses. Respecter son corps pourrait commencer par lui rendre l’hommage qu’il mérite pour tout ce qu’il accomplit au quotidien, les plus petites comme les plus grandes actions. Votre corps vous permet de respirer, de digérer, de chanter, de danser, de crier… Il vous permet de vous déplacer, de porter des choses, de sentir l’air sur votre peau, de ressentir des émotions agréables ou désagréables, de vous informer de votre soif, de votre besoin de vous aérer ou de votre besoin de mouvement, etc. Il vous permet aussi de combattre un virus ou une maladie, de réagir rapidement en cas de danger, de mettre au monde un enfant après l’avoir fabriqué…
Plusieurs personnes ayant témoigné sur ce podcast ont partagé cette prise de conscience du pouvoir extraordinaire des fonctions de leur corps, par exemple en vivant la naissance d’un enfant. Ce fut le cas, par exemple, de Colette, dont vous retrouverez le témoignage juste ici.
Au 2e jour de l’expérience « Mon corps ce héros », je vous propose de faire des listes de toutes ces actions et expériences que votre corps vous permet. En prenant conscience de tout ce qu’il vous permet de vivre et d’accomplir au quotidien, vous réaliserez naturellement quelques pas en direction d’une belle gratitude à son égard. J’aime le voir comme un véhicule incontournable pour ressentir, pour vivre des expériences. Il est à vos côtés à chaque instant et il sera là jusqu’au bout. Qui d’autre peut vous promettre ça ?
6 – Observez vos pensées grossophobes et vos idées reçues sur le poids
Les créatrices de l’approche nous rappellent ensuite ce lien, dont je vous parlais un peu plus haut, entre la culture des régimes et le respect que nous pouvons développer (ou non) pour notre corps. Il me semble qu’il y a donc un travail important à réaliser sur vos pensées, sur tout ce que vous vous dites aujourd’hui à propos de votre corps.
Le premier pas pour respecter votre corps peut être de prendre conscience de votre situation, au travers de vos pensées. Dans l’expérience « Mon corps ce héros », je vous propose à ce sujet de faire un travail à l’écrit. Cela vous permet de voir, noir sur blanc, quelles sont vos actuelles pensées. Vous pourrez aussi constater dans quel état émotionnel cela vous met de penser de cette façon. Le but n’est pas de vous blâmer ou quoi que ce soit de négatif ou de désagréable ! L’idée, c’est plutôt d’établir un simple constat. Cela me semble important pour partir de quelque part dans ce travail. 😊
Ensuite, cela peut être intéressant de regarder ces pensées au travers du prisme de la culture des régimes et de la grossophobie. Si, par exemple, vous trouvez votre ventre trop gros, trop mou, trop ceci ou trop cela, c’est forcément en comparaison avec des modèles. Ces derniers, il y a fort à parier qu’ils proviennent de la culture de la minceur. N’est-ce pas ?
7 – Changez vos modèles pour apporter plus de diversité corporelle dans votre regard
Travailler sur votre grossophobie passera également par le changement de vos représentations du corps considéré comme « beau », ou même comme « valable » ou en bonne santé. Pour cela, vous pouvez commencer par changer votre environnement visuel. Si vous êtes inscrit sur des réseaux sociaux comme Instagram : faites du tri dans les comptes que vous suivez ! Sentez si un compte vous met dans un état émotionnel difficile parce que vous comparez votre corps à celui de la personne. Si c’est le cas, désabonnez-vous. Apportez plus de diversité corporelle dans les images qui vous entourent. Peut-être qu’aujourd’hui, voir des corps gros vous met mal à l’aise.
En introduisant plus de corps gros sur vos réseaux sociaux, votre regard changera progressivement. C’est tout un processus ! Mais vous verrez que petit à petit, votre regard changera. Votre vision de la « normalité » changera, elle aussi, petit à petit.
Et si vous ne pensez pas être grossophobe, tentez l’expérience malgré tout. 😉 Vous constaterez sûrement que, pour la plupart des gens, la grossophobie s’est insinuée en nous plus profondément que nous ne pourrions le suspecter de prime abord…
|| À lire aussi : ce témoignage sur la grossophobie médicale, ainsi que celui-ci sur la grossophobie et l’entreprenariat ! ||
8 – Regardez-vous autrement que par le seul biais de votre apparence physique
Enfin, il me semble important de travailler à « dézoomer » votre vision de vous-même. Si vous vivez une relation compliquée avec votre apparence corporelle ou avec certaines parties de votre corps, vous avez sans doute pour habitude de vous focaliser sur ce qui ne vous convient pas. Au 4e jour de l’expérience « Mon corps ce héros », je vous propose de vous regarder bien plus largement que cela. Je vous suggère de travailler sur votre estime de vous au travers de vos habiletés, de vos qualités et de vos valeurs, afin de renforcer, de remuscler cette estime de vous. Respecter son corps, c’est aussi le considérer plus largement que comme une simple apparence physique ! 😉
9 – Pour respecter votre corps, veillez à ce qu’il soit suffisamment nourri
Enfin, je voulais aussi vous rappeler qu’un corps respecté est un corps suffisamment nourri, qui voit ses besoins nutritionnels remplis. C’est un corps qui ne se demande pas (Si si ! Votre corps peut se demander des trucs ! 😉) s’il ne va pas être de nouveau affamé. Ça, c’est avec le 2e des 10 principes de l’alimentation intuitive, « Honorer votre faim », que vous le travaillerez.
La thérapie d’alimentation intuitive est un tout, un puzzle, composé de 10 pièces formant ce tout.
C’est un cheminement. Cela ne se fera pas en un jour… ni même en 5, même si l’expérience que je vous propose dure 5 jours. 😉 C’est un travail de fourmi sur vos pensées, vos sensations, vos émotions, etc. Mais ce chemin est passionnant, je vous l’assure, même s’il est exigeant ! Mon intention avec cet article et avec mon blog et mon podcast en général, c’est de vous accompagner de quelques pas.
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Il est temps de conclure cet article ! J’espère que cet article vous a permis de découvrir plus en détail le 8e des 10 principes de l’alimentation intuitive. Si le besoin et l’envie de respecter son corps résonnent en vous, je vous invite à découvrir mon programme en 5 jours, « Mon corps ce héros ».