Bienvenue dans cet article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Aujourd’hui, nous allons découvrir ensemble les différents profils de mangeuses (et de mangeurs !) tels que les définissent Evelyn Tribole et Elyse Resch dans leur ouvrage « L’alimentation intuitive ». Elles sont également les créatrices de cette approche thérapeutique qui permet de se réconcilier avec la nourriture, son corps et son image corporelle. Ces femmes sont 2 nutritionnistes américaines qui ont fait le constat, après des années à pratiquer avec une approche centrée sur le poids, qu’elles n’arrivaient pas à aider leurs patients de cette façon. Elles ont remarqué que ça allait même plus loin que cela : en prescrivant des régimes ou des plans alimentaires, elles pouvaient faire plus de mal que de bien, en particulier pour la santé mentale et morale de leurs patients. Si vous aspirez à (re)trouver un rapport sain avec la nourriture, la première étape est de faire le constat de là où vous en êtes actuellement et de comprendre pourquoi, afin de ne pas culpabiliser. C’est à cela que servent les profils de mangeuses décrits dans la démarche de l’alimentation intuitive que je vais vous détailler ici ! Avec cette meilleure connaissance de vous-même, vous pourrez plus facilement déterminer par où commencer votre travail pour un retour à un réel et profond bien-être alimentaire et corporel.
L’origine de l’alimentation intuitive
Je vous avais parlé des impacts néfastes de la dietculture dans l’article 9, qui a pour titre « Du danger des régimes, interdire ne fonctionne pas ». Je vous y explique le phénomène de restriction cognitive, je ne vais, du coup, pas revenir dessus aujourd’hui. 😉 Suite à ce constat, Evelyn Tribole et Elyse Resch ont créé et conceptualisé l’alimentation intuitive, c’est-à-dire l’approche anti-régime par excellence. Pour élaborer cette théorie, elles se sont basées sur des centaines d’études scientifiques qui venaient soutenir cette constatation : les régimes ne fonctionnent pas et créent même plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.
Aujourd’hui, les bienfaits de l’alimentation intuitive ont été démontrés par plus de 125 études publiées. Elle est de plus en plus reconnue comme une approche favorisant le bien-être physique… et psychologique. Nous parlons ici de santé mentale. Vu les dégâts sur cette partie si importante de notre santé que provoquent les approches centrées sur le poids et l’apparence corporelle, il est vraiment temps de privilégier des approches vertueuses pour notre bien-être psychologique en plus de notre santé physique. Je pense que vous serez d’accord avec moi !
L’alimentation intuitive est la seule approche thérapeutique visant à soigner notre relation avec l’alimentation qui déconstruit la culture des régimes. Elle nous propose même de nous mettre en colère contre cette dictature de la minceur et du corps parfait et normé (c’est-à-dire : mince, ferme, jeune, bronzé mais pas trop, etc.). Cela passe par le fait de déterminer les différents profils de mangeuses et mangeurs, afin de mieux nous ramener vers le mangeur intuitif que nous étions tous en naissant. Il s’agit en résumé de déconstruire toutes les pensées grossophobes que nous avons vis-à-vis de nous-mêmes et des autres. La grossophobie, je vous en ai déjà parlé dans cet article-ci, que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait ! 😊
Ma découverte de cette démarche
L’alimentation intuitive est basée sur 10 principes. Elle s’apprend au travers d’un processus en 5 étapes, qui passe par :
- la déconstruction de toutes nos pensées et croyances grossophobes ;
- le développement d’une observation fine de notre fonctionnement (notamment par l’étude des profils de mangeuses) ;
- un travail sur notre climat émotionnel, sur notre rapport au plaisir, au mouvement…
Bref : c’est réellement un travail thérapeutique qui va bien au-delà d’une approche qui ne serait centrée que sur l’alimentation.
J’ai découvert l’alimentation intuitive il y a 2 ans je crois. Au départ, je n’y croyais pas, j’étais vraiment sceptique. Comme beaucoup de personnes, même parmi les professionnels de santé, je restais à la surface de cette approche, si bien que je n’en comprenais pas toute la subtilité. Cette démarche ne se résume vraiment pas à cette pensée très simplifiée : « mangez ce que vous voulez ». Ces derniers mois, j’ai commencé à réaliser et à intégrer toute sa subtilité et toute sa puissance. Je le dois en particulier à ma rencontre avec des personnes comme Jeanne, qui nous a raconté son parcours ici, ou encore comme Juliette, qui a témoigné dans cet article. Elle est par ailleurs l’auteure d’un podcast d’utilité publique qui s’appelle « Reset ton assiette ». Je vous invite vivement à le découvrir de toute urgence si ce n’est déjà fait. Il nous aide extrêmement bien à déconstruire la grossophobie et à décortiquer le pourquoi des méfaits de la culture des régimes. J’ai également lu le livre cité plus haut et celui d’Alicia Sicardi : « L’alimentation intuitive, le grand livre » aux éditions Leduc. Je me suis mise à étudier ses principes plus en profondeur et à les expérimenter pour moi-même et avec mes clientes. J’ai travaillé à déconstruire les croyances qui me restent (C’est un travail de fourmi, encore en cours ! On ne déconstruit pas en 1 ou 2 années 30 ans de grossophobie !) et à faire le lien avec la pleine conscience, car elle a pas mal de points communs avec l’alimentation intuitive. In fine, j’en suis arrivée à vouloir me former ! Du coup, depuis quelques semaines : je suis une formation sur l’approche inclusive à l’égard du poids et l’alimentation intuitive. Tout ce parcours m’a fait revoir en profondeur mes accompagnements. Indépendance Cannelle est tout aussi concerné que l’atelier en présentiel que nous vous proposons en duo, avec Virginie. (D’ailleurs, si vous n’avez pas encore fait la connaissance de ma collègue Virginie Dontenville, instructrice en méditation de pleine conscience : vous pouvez retrouver nos échanges et les prochaines dates de l’atelier dans cet article-ci.).
Les profils de mangeuses de l’alimentation intuitive
Au début de mon accompagnement pour vous aider à retrouver une relation saine avec la nourriture, je vous propose de revenir sur le passé. Le but est de comprendre ce qui a construit votre relation actuelle avec votre alimentation, à l’instar des femmes dont vous pouvez lire les témoignages sur ce blog. Ce travail d’introspection vous permet (entre autres, parce que c’est un travail puissant) de mettre en lumière le ou les types de mangeuses que vous êtes aujourd’hui. Evelyn Tribole et Elyse Resch, dans leur livre « L’alimentation intuitive », en définissent 4. Je vous les liste ici et nous les détaillerons ensuite :
- la mangeuse healthy ;
- la régimeuse professionnelle ;
- la mangeuse inconsciente, avec plusieurs sous-types : chaotique, qui ne refuse pas de nourriture, anti-gaspillage et émotionnelle ;
- la mangeuse intuitive.
Bien sûr, vous l’aurez compris, le but du processus de l’alimentation intuitive est… de retrouver la mangeuse intuitive qui sommeille en vous ! D’ailleurs, si vous vous reconnaissez déjà dans ce type de mangeuse aujourd’hui, c’est génial ! Cela veut dire que vous avez conservé cette capacité innée à savoir ce qui est bon pour vous, comme chacune de nous sait le faire à la naissance.
Détaillons à présent ces 4 profils de mangeuses. Peut-être vous reconnaîtrez-vous dans plusieurs types. C’est même fortement probable ! C’est ce que constatent la plupart d’entre nous. Cependant, il est possible qu’un type soit plus prononcé qu’un autre, en fonction de votre histoire de mangeuse, de l’historique de votre relation avec la nourriture.
La mangeuse healthy
Son fonctionnement
Commençons par la mangeuse healthy. La principale motivation de ce 1er des 4 profils de mangeuses, comme son nom l’indique, c’est la santé. Elle est très attentive à ce qu’elle met dans son assiette et introduit dans son corps. Elle est de celles, par exemple, qui décortiquent les étiquettes au supermarché et s’interdisent des aliments considérés comme malsains. Ce terme est à prendre avec des guillemets, mais il peut, typiquement, s’agir des :
- aliments transformés ;
- sucres raffinés ;
- de certaines catégories de matières grasses, etc.
À l’opposé de l’alimentation intuitive, cela peut même aller jusqu’à supprimer totalement certaines catégories d’aliments, sans qu’il n’y ait de réelles allergies ou intolérances. Ces mangeuses établissent une classification des aliments : les aliments sains, bons pour la santé, et les aliments malsains, mauvais pour la santé et donc, à supprimer ou à éviter le plus possible. La forme extrême de ce comportement peut conduire à un trouble des conduites alimentaires qui s’appelle l’orthorexie.
Ses risques et impacts
Ce qui est troublant, je trouve, c’est que vu de l’extérieur, ces mangeuses (ou mangeurs !) sont considérées comme parfaites ! Leur comportement est très valorisé par leur entourage ainsi que par la société, justement parce qu’elles mangent « bien », « sainement ». Oui ! Mais… lorsque cela commence à atteindre leur santé mentale, au point qu’elles s’interdisent catégoriquement de manger tel ou tel aliment et qu’elles culpabilisent si elles ne respectent pas les principes d’une alimentation-santé, cela commence à poser problème. À partir du moment où une rigidité s’installe, accompagnée d’un inconfort, voire d’une souffrance psychique, il y a un problème. De plus, l’entourage de la mangeuse healthy peut être mis à mal par le côté « évangéliste » qui peut facilement conduire cette mangeuse à vouloir convaincre les autres des bienfaits de son type d’alimentation. Elle peut également être dans un système alternant la restriction et le lâchage, avec, par exemple, une alimentation très contrôlée la semaine, et du lâchage le week-end.
La mangeuse healthy ne se considère pas au régime. Elle peut, d’ailleurs, ne pas avoir du tout d’objectif conscient de perte ou de contrôle de poids. Néanmoins, cette forme de contrôle qui touche à la santé peut devenir une réelle prison. C’est le manque de flexibilité, ce déficit d’écoute des besoins réels de son corps, ainsi que la souffrance qui peut accompagner ce positionnement, qui peuvent conduire la mangeuse healthy à vouloir sortir de ce système contrôlant.
La régimeuse professionnelle
Son fonctionnement
Passons au 2nd des 4 profils de mangeuses décrits dans la pensée de l’alimentation intuitive : la régimeuse professionnelle. Je pense que l’intitulé vous parle parce qu’il est quand même assez clair. 😉 Généralement, si vous êtes dans ce cas, vous vous y reconnaissez tout de suite. Moi-même, je faisais partie de cette catégorie, entre autres ! Cette mangeuse suit constamment un plan alimentaire – ou tente de le suivre. Soit elle est au régime, soit elle pense qu’elle devrait y être. Elle a essayé le dernier régime ou gadget à la mode. Cela peut prendre la forme d’une détox, d’un jeûne, d’une monodiète, d’un comptage de calories, de points ou de macros-nutriments (à la frontière ici avec la mangeuse healthy, qui peut aussi faire ce dernier type de comptage). Comme vous l’aurez sans doute deviné, si cette mangeuse suit constamment ou presque un régime, c’est parce qu’aucun n’a fonctionné jusqu’ici. Elle a cependant la croyance permanente que le prochain sera le bon, et essaye, encore et encore, répétant à l’infini un processus qui ne fonctionne pas. Elle espère chaque jour, chaque semaine ou chaque mois que le lendemain sera synonyme d’un nouveau départ, autrement dit : le début d’une nouvelle tentative de contrôle de son alimentation et de son poids. La différence majeure avec la mangeuse healthy, c’est que l’objectif de la régimeuse chronique est centré sur la perte de poids. Là, c’est vraiment clair et annoncé.
Ses risques et impacts
La régimeuse professionnelle est sujette au phénomène du « dernier repas avant le régime » dès qu’elle « craque » et mange, par exemple, un aliment interdit. Ce phénomène, je pense que beaucoup d’entre vous le connaissent. C’est ce moment où vous vous dites « lundi je me mets au régime ». Suite à cela, vous passez votre dimanche, ou votre week-end, à manger tous les aliments qui seront ensuite interdits… Elle alterne donc des périodes de restriction, et donc de sous-alimentation, et des périodes de lâchage sous forme de dernier repas ou de compulsions. Cette quête de perte de poids peut l’amener à avoir des conduites extrêmes lorsqu’elle a l’impression que plus rien ne fonctionne pour elle. Beaucoup d’études ont en effet montré que les régimes chroniques sont un tremplin vers les troubles du comportement alimentaire, même si, bien sûr, les TCA sont multifactoriels.
Les 4 profils de mangeuses inconscientes
Le 3e des 4 profils de mangeuses est la mangeuse inconsciente. Coupée de toute notion de pleine conscience, elle mange souvent en faisant autre chose, ne se centrant pas sur l’action de manger. Elle regarde la télé, scrolle sur son téléphone, lit, fait des mots-croisés… Un exemple qui parle à la plupart d’entre nous, c’est le pot de popcorn au cinéma, vidé sans même s’en rendre compte. L’alimentation intuitive décrit plusieurs sous-types de mangeuses inconscientes. Voyons-les un par un.
La mangeuse inconsciente chaotique
La mangeuse inconsciente chaotique est très occupée, surmenée. Elle n’a pas le temps de manger. Elle prend souvent ses repas « sur le pouce », engloutissant ce qui lui tombe sous la main, un peu comme un ravitaillement en vol. Comme elle est prise dans la tourmente de ses occupations, elle n’identifie pas les premiers signaux de faim. Ainsi, elle a tendance à manger lorsqu’elle est affamée, avec une forme d’urgence. Du coup, tout est bon à prendre à partir du moment où ça se mange.
La mangeuse inconsciente qui ne refuse pas la nourriture
Vous l’aurez compris avec l’appellation : la mangeuse inconsciente qui ne refuse pas la nourriture mange tout ce qui se présente, qu’elle ait faim ou pas à ce moment-là. Typiquement, c’est elle qui passe devant un plat ou un bol avec des bonbons ou des biscuits au bureau et en prend un par réflexe. La faim des yeux suffit à elle seule à la faire manger. Les apéritifs ou les buffets sont particulièrement délicats pour la mangeuse inconsciente qui ne se rend pas compte des quantités qu’elle avale. Elle peut en ressortir très inconfortable, en se disant : « j’ai trop mangé », au point d’en avoir très mal au ventre.
La mangeuse inconsciente anti-gaspillage
La mangeuse inconsciente « anti-gaspillage » est celle qui finira le plat pour ne pas jeter. Elle peut même terminer l’assiette des autres (ses enfants ou son conjoint) pour la même raison. L’idée de gâcher de la nourriture lui est insupportable. Ça me rappelle ce que nous disait Catherine dans son témoignage. Elle a appris à ne plus finir son assiette et est heureuse aujourd’hui de faire des repas de restes, même petits, qui mis ensemble, lui épargnent la préparation d’un repas !
La mangeuse inconsciente émotionnelle
Enfin, la mangeuse inconsciente émotionnelle utilise la nourriture comme moyen principal de faire face aux émotions. Les émotions désagréables ou agréables peuvent être concernées, mais cela concerne plus particulièrement celles qui sont difficiles comme le stress, la colère, la solitude ou encore l’anxiété. Il n’est pas question ici de diaboliser l’utilisation de la nourriture pour vivre vos émotions. Mais, ce qui peut être difficile pour cette mangeuse, c’est qu’il ne semble pas y avoir d’autres solutions, ou trop peu d’autres solutions que de manger pour vivre ses émotions. Pour faire évoluer son rapport avec l’alimentation, elle aura alors besoin de varier les réponses à apporter à son état émotionnel.
La mangeuse intuitive, en paix avec son corps et la nourriture
Avec ces 3 premiers profils de mangeuses, vous avez pu constater que chacun peut poser problème, à partir du moment où de la rigidité, et donc, une forme de souffrance, s’installent. Ces fonctionnements font également le lit, au fil du temps, des règles rigides, qui s’internalisent, créent de la restriction cognitive et de la grossophobie internalisée. Tout cela rend la relation avec l’alimentation difficile et source de problèmes à la fois physiologiques et psychologiques.
Passons à présent à la mangeuse intuitive. Cette mangeuse écoute les signaux de son corps et mange ce qu’elle souhaite de manière à se sentir satisfaite, sans éprouver de culpabilité. C’est une mangeuse « libre ». Je suis certaine que vous en connaissez au moins une ou un autour de vous, même si elle n’a peut-être pas conscience de pratiquer l’alimentation intuitive. Vous savez, c’est cette amie qui vous dit « Oh moi, je peux manger ce que je veux, je ne grossis pas ». Passons sur ces propos fortement ancrés dans la culture des régimes… Grossir ne devrait pas être un sujet de peur, même si c’est très difficile de déconstruire cette pensée dans notre société grossophobe. Bref, cette amie mange ce qu’elle veut, quand elle veut et n’éprouve aucun problème avec ça. Elle ne se prend pas la tête au restaurant au moment de choisir son plat : elle prend celui qui lui fait envie. C’est-à-dire qu’elle n’opte pas systématiquement pour la salade et la carafe d’eau, alors qu’elle aurait envie du steak-frites avec un ballon de rouge. Elle ne fait pas de calcul et ne prévoit pas de rallonger sa séance de sport le lendemain si elle considère avoir « trop mangé », ni de sauter le prochain repas pour « rattraper ». Elle n’a pas d’aliments tabous et n’éprouve aucune culpabilité lorsqu’elle mange. Elle peut ne pas finir son assiette, ou encore vous dire naturellement : « je laisse une partie de mon plat parce que j’ai très envie d’avoir encore faim pour mon dessert ! ». Elle ne se pèse jamais car le poids est vraiment un non-sujet. Peut-être a-t-elle plusieurs tailles de vêtements dans son placard, parce que, selon les périodes de sa vie, elle peut se sentir serrée ou flotter dans ses vêtements. Elle ne se retourne pas spécialement vers les miroirs, mais peut avoir des propos tels que « Oh, je suis canon aujourd’hui ! ».
L’importance de l’éducation dans les profils de mangeuses
Du coup, cela fait des années que vous vous demandez quel est son secret ! 😉
Et bien vous savez quoi ? Elle n’en a pas. Elle a juste conservé cette intelligence du corps qui n’a pas été polluée par des règles rigides ou des diktats nutritionnels. Je vous accorde que cela représente presque un exploit. Mais je vous assure que c’est possible, d’autant plus pour les personnes qui ont été élevées dans un esprit d’alimentation intuitive. Personne dans leur enfance n’a fait de réflexion sur leur poids ou leur silhouette. Il n’y avait pas d’aliments tabous à la maison. Même si, par exemple, leurs parents n’achetaient pas de bonbons, elles n’avaient pas d’interdiction d’en manger ailleurs. Adultes, elles sont ainsi devenues des mangeuses intuitives, et continuent à ne pas se poser de questions avec ça.
Soyons clairs : loin de moi l’idée ici de jeter la pierre aux parents qui ont élevé ou élèvent leurs enfants en suivant les diktats de la culture des régimes. Ayant été eux-mêmes formatés par cela, ils pensent que c’est ce qu’il convient de faire. Qui plus est, même les professionnels de santé peuvent encourager par exemple, à « régler » les horaires de tétées ou de biberon d’un bébé… Chacun d’entre nous, parent ou pas, fait toujours ce qu’il pense être le mieux au moment où il le fait. Mais, chacun et chacune d’entre nous peut, à un moment dans sa vie, prendre conscience que ce n’est plus ce qu’il ou elle a envie de faire. Chacun peut décider de travailler à changer et à procéder autrement, dès aujourd’hui.
Dans mon entourage (qui n’a pas valeurs d’étude sociologique, je le précise 😉), je constate que ce sont plus souvent des hommes qui sont restés des mangeurs intuitifs que des femmes. Je suis certaine que vous voyez pourquoi, bien que les hommes subissent, eux aussi, les diktats du corps mince et surtout ferme et musclé, mais juste ce qu’il faut et pas trop.
Quelques pistes pour renouer avec l’alimentation intuitive
Ne pas culpabiliser pas et être bienveillante
Peut-être constatez-vous, après avoir entendu cette description rapide des 4 profils de mangeuses telles que les définissent Elyse Resh et Evelyn Tribole, que vous avez perdu de vue la mangeuse intuitive que vous étiez à la naissance. Si tel est le cas : commencez par vous dire que ce n’est aucunement de votre faute. Ne commencez pas à vous flageller (Je sais que nous sommes douées pour ça !). Comme suggéré par le premier principe de la thérapie d’alimentation intuitive, qui propose de rejeter la culture des régimes : vous avez le droit de commencer par vous mettre en colère. Prenez le temps de réaliser que, jusqu’à présent, vous ne saviez pas à quel point vous aviez pris un autre chemin dans votre relation avec votre alimentation. Prenez soin de vous dans ce constat.
Constater la situation et chercher des solutions et de l’aide
Vous pourriez par exemple vous dire : « OK, aujourd’hui, je suis une régimeuse professionnelle avec des côtés mangeuse inconsciente à la fois émotionnelle et anti-gaspillage. C’est là où j’en suis, et ça ne me convient plus parce que ça me pourrit la vie. ». Prenez le temps de vous remercier de penser à changer et à prendre soin de cette relation, et donc, de vous-même. Renseignez-vous sur l’alimentation intuitive. Écoutez des podcasts, lisez des livres comme ceux cités plus haut. Regardez des vidéos, discutez avec des femmes qui cherchent, elles aussi, à déconstruire leur grossophobie. Si ces tâches vous semblent trop difficiles à vivre seule, n’hésitez pas à demander de l’aide. Différents professionnels sont formés à l’alimentation intuitive : diététiciens, naturopathes, psychologues, psychothérapeute, etc. Notez cependant de bien vérifier qu’ils ou elles sont réellement dans une posture de rejet de la culture des régimes et pas juste « anti-régimes ». Un des moyens les plus efficaces de le vérifier est d’être certaine que leur approche n’est centrée ni sur le poids, ni sur l’apparence corporelle ou la silhouette. Ce serait alors complètement à l’opposé du processus que l’approche de l’alimentation intuitive propose !
Si vous êtes tentée par mon accompagnement Indépendance Cannelle, je serai heureuse et ravie d’être à vos côtés pour les 6 prochains mois ! Grâce entre autres à la communauté que je vous y propose, vous ne serez plus seule dans ce chemin de déconstruction, puis de reconstruction de votre sens inné de l’alimentation intuitive. N’hésitez pas à partager votre avis propos de cet article en commentaire, ou à échanger avec moi via mon site internet ou mon compte Instagram. Je remercie d’ailleurs une fois de plus toutes celles qui ont déjà laissé des messages, cela encourage mon travail et mon podcast sur l’alimentation ! J’ai hâte de lire vos retours et de savoir quel est votre ou quels sont vos profils de mangeuses !