Boulimie et hyperphagie | Le témoignage d’Alizée

Bienvenue dans ce nouvel article de mon podcast sur l’alimentation, « La pleine conscience du pouvoir ». Découvrez le témoignage d’Alizée qui est aujourd’hui sophrologue spécialisée en psycho-nutrition. Nous nous sommes rencontrées par le biais d’Instagram, liées par notre intérêt commun à accompagner les personnes qui bataillent dans leur relation avec leur alimentation et leur image corporelle. Qu’est-ce qui a amené Alizée à cette activité professionnelle de thérapeute ? Comme pas mal d’entre nous : c’est son propre parcours. Comme vous allez l’entendre, Alizée a traversé de grandes difficultés dont les TCA boulimie et hyperphagie. Dès les premiers jours de sa petite vie, alors qu’elle n’était encore qu’un nourrisson, des discours de culture des régimes ont coloré sa relation avec son alimentation et avec elle-même… Je vous laisse découvrir sans plus attendre mon échange avec Alizée pour comprendre comment elle a réussi à guérir de ses troubles du comportement alimentaire.

« Je m’appelle Alizée, j’ai 26 ans et j’ai souffert de boulimie et d’hyperphagie pendant plusieurs années. Avant ça, j’avais une relation troublée avec l’alimentation. »

« On m’appelait la gourmande, la gloutonne, etc. J’ai toujours eu cette image d’être une gourmande, comme si c’était un truc un peu gênant, un défaut. »

« Pendant mon année de 2e, j’ai été agressée sexuellement par quelqu’un. J’ai rangé ça sous le tapis et mes TCA se sont développés à partir de ce jour-là. »

« Je pense que je me suis dit que « je vais le faire une fois, mais je ne le referais pas, c’est juste pour voir parce que là j’ai vraiment abusé, j’ai vraiment trop mangé… ». Mais, évidemment, je l’ai refait plein de fois et c’était le début de la descente aux enfers. »

« Je m’étais auto-persuadée que tout le monde faisait des crises de boulimie en cachette. »

« Je ne peux pas retomber dans ce système. Ce n’est pas possible. Je ne VEUX PLUS faire de crise, je ne veux plus me faire vomir. Je veux qu’on me rende ma vie. Est-ce que tu veux transmettre ça autour de toi, potentiellement à tes enfants, etc. ? Bien sûr que non ! »

Du bébé colérique à la sophrologue en psycho-nutrition

– Bonjour Alizée !

– Salut Anne !

– Je suis bien contente de t’accueillir sur mon podcast et de prendre le temps d’échanger avec toi autour de ton parcours dans ta relation avec l’alimentation. C’est à la lecture d’une publication du mois de novembre, dans laquelle tu partageais des éléments de ton histoire avec la nourriture que je me suis dit que j’avais envie que tu viennes nous en parler de vive voix… et tu as accepté ! Je suis donc ravie de t’accueillir pour parler des TCA dont tu as souffert, à savoir boulimie et hyperphagie. 😊 Avant que nous entrions dans le vif du sujet, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

– Merci de m’avoir invitée ! Je m’appelle Alizée, j’ai 26 ans et je suis sophrologue spécialisée en psycho-nutrition, autrement dit l’accompagnement du comportement alimentaire. J’ai souffert de boulimie et d’hyperphagie pendant plusieurs années. Avant ça, j’avais une relation troublée avec l’alimentation. Aujourd’hui, j’en parle beaucoup. J’ai commencé à en parler sur mon compte Instagram il y a 2 ans maintenant et, au fur et à mesure, je me suis rendu compte que c’est un sujet qui touche bien plus de personnes que ce que je pensais. Cela m’a amenée à me spécialiser, à en parler le plus possible, à sensibiliser autour de moi.

– Comment as-tu envie de partager ton histoire avec nous ? Par ordre chronologique peut-être ?

– Je pense que la chronologie serait le mieux car il s’est passé beaucoup de choses dernièrement. Ça tombe bien que nous enregistrions ce podcast aujourd’hui, car je pense avoir beaucoup plus de recul qu’il y a quelques semaines. Mon évolution, notamment émotionnelle, s’est accélérée durant cette dernière année. J’ai refait des thérapies car certaines problématiques étaient restées bloquées et je pense que si nous avions fait ce podcast il y a quelques semaines ou quelques mois, mon recul n’aurait pas été le même !

– Encore une fois, nous constatons qu’il y a toujours quelque chose en mouvement, quelle que soit la problématique personnelle sur laquelle nous travaillons ou l’épreuve que nous traversons. Il y a des évolutions permanentes, nous sommes en perpétuel mouvement. Pour les personnes qui nous lisent : cet épisode de podcast a été enregistré le 10 janvier 2022. Tu disais donc que, pour toi, le fait que nous échangions en ce tout début d’année, c’était le bon moment, suite à tout ce parcours.

– Oui. Je pense que, pour beaucoup de personnes, la fin de l’année a amené beaucoup de pistes de réflexions !

– Allez, partons en remontant le temps alors, si tu le veux bien !

– Je pense que ça a commencé toute petite. J’étais un bébé très colérique, qui mangeait beaucoup. C’est ce qui m’a été raconté : même à la maternité, j’étais le bébé qui mangeait 2 biberons au lieu d’un. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été très colérique, toujours à manger une double ration.

– Tu as l’air de relier ça à la colère, c’est intéressant ! Tu parles d’un « bébé colérique qui mangeait beaucoup », comme s’il y avait eu une association dès le départ.

– Peut-être ! C’est vrai que la façon dont cela m’a été raconté m’a amenée à cette association. Dès le jour où je suis née, je pleurais et hurlais énormément, j’étais en colère et je ne sais pas pourquoi. Il fallait que je mange beaucoup plus que les autres bébés à la maternité et ça non plus, je ne sais pas pourquoi.

– Ce serait intéressant de pouvoir observer les choses, si cela était possible ! Je trouve si étonnant de mettre ce mot de « colère » sur un nouveau-né. Il s’agit d’une émotion d’adulte plaquée sur un nourrisson… Mais en tout cas : d’accord, dès le départ, quelque chose semblait s’installer.

– C’est ainsi qu’on me l’a raconté. Étant petite, on m’appelait la gourmande, la gloutonne, etc. J’ai toujours eu cette image d’être la gourmande, comme si c’était un truc un peu gênant, un défaut. À l’âge de 7 ou 8 ans, j’ai eu quelques remarques de médecins car j’étais au-dessus de la courbe de poids. Mes parents ont essayé de restreindre certains aliments et c’est là que j’ai commencé à tomber dans une relation avec la nourriture basée sur une certaine catégorisation. Cependant, ce n’est pas allé plus loin. Je me souviens que j’étais un peu frustrée, qu’il m’arrivait de manger des choses dans le placard en cachette. En grandissant, c’est à peu près rentré dans l’ordre, même si j’étais dans une famille assez contrôlante au niveau de l’alimentation et du poids. Il y avait beaucoup de flicage. Puis je suis arrivée au lycée et avant de continuer, j’aimerais dire qu’il est important de garder en tête que j’ai mis des années à comprendre ce que je vais raconter là. J’ai mis longtemps à prendre du recul et ça n’a pas été facile d’y arriver. C’est normal, parfois, de se sentir perdu et de ne pas s’expliquer d’où viennent certaines choses. Je tiens à le dire car avant, je me sentais coupable, quand je ne comprenais pas bien pourquoi je suis tombée dans les TCA.

Le collège, le lycée militaire et les débuts de l’hyperphagie

Quand j’étais au collège, j’ai été un peu poussée à faire toujours mieux, parce que j’étais bonne élève. Il fallait que je sois dans l’excellence, que je sois première de la classe. Si bien que j’avais un côté très perfectionniste, assez rigide, très « première de classe ». Dès le collège, j’ai connu quelques incidents de harcèlement scolaire, de petites violences, etc. parce que j’étais l’élève intello qui reste dans son coin. Malheureusement, j’étais catégorisée comme ça. Ce fut un premier point dans ma chute dans les TCA, boulimie et hyperphagie. Ensuite, je dois parler de la musique. Je faisais de la musique depuis toute petite, à l’école municipale. Je me suis inscrite au conservatoire, mais il faut savoir que le monde de la musique classique est très axé sur l’excellence, l’élitisme, le perfectionnisme, etc. De plus, c’est un monde très fermé. C’est à cette époque-là que j’ai commencé à regarder des contenus sur les régimes et la perte de poids. Je voulais un contrôle sur mon corps, c’est vraiment comme ça que je le ressens. Puis, j’ai arrêté le conservatoire du jour au lendemain. J’ai dit à mes parents : « Je ne me réinscris pas, c’est terminé. ». Ça a fait toute une crise à la maison, parce qu’ils n’ont pas compris. Ce qu’ils voyaient, c’est que j’étais vraiment douée, qu’on me proposait musique-étude, etc., donc ils n’ont pas compris et ils en ont fait un drame. C’est là que j’ai décidé de partir au lycée militaire de Saint-Cyr. Ça aussi, ce fut une expérience qui a contribué à ma relation étrange avec la nourriture et avec le corps. À l’époque, j’habitais dans le sud de la France avec mes parents et je me suis dit « Je vais partir, c’est à Paris. ». Je suis arrivée au lycée militaire et j’ai découvert un environnement très spécial. Je n’étais pas militaire, j’étais une élève de lycée, civile, mais quand même en uniforme. Ce n’était pas l’uniforme vert de l’armée de terre, mais il s’agissait quand même d’uniformes. Des chefs militaires nous encadraient, mais c’était un cadre très particulier. C’est très « tradition miliaire ». Là-bas, il y a peu de filles et il y a une tradition qui veut que les garçons qui rejoignent des « familles tradi », un peu comme les confréries aux États-Unis, appellent les filles « les grosses ». Toutes les filles sont appelées « les grosses » et ce n’est pas du tout affectueux, c’est un surnom péjoratif. C’est comme ça. Le premier soir, j’ai pleuré dans ma chambre en me demandant : « Mais qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi j’ai fait ça ? ». Au début, il y a eu beaucoup de bizutage, puis, finalement, des liens très forts se sont tissés. Maintenant, avec le recul, je me dis que ce furent 3 années extraordinaires. C’était une expérience de dingue, même s’il y a eu du bon et du moins bon. Mais, en ce qui concerne le rapport à l’alimentation et au corps, ça a eu un impact : nous étions appelées « les grosses » et nous étions considérées comme des moins que rien. Il y avait beaucoup de compétition, au niveau scolaire autant que sportif. Il y avait beaucoup de challenge, le sport était vraiment hyper important. Pour reprendre les événements chronologiquement, je dois dire que ce qu’il s’est passé pendant l’année de seconde, c’est que j’ai été agressée sexuellement. À partir de ce jour-là, j’ai eu une sorte de… trou de mémoire. J’ai compris après coup que c’était une amnésie traumatique. J’ai mis sous le tapis ce qu’il s’était passé. Avec une amnésie traumatique, il ne s’agit pas vraiment d’un oubli. C’est plus comme un mauvais rêve. Je savais que ça s’était un peu passé, mais je l’abordais avec des « non non, ça n’a pas existé, c’était un mauvais rêve ». J’ai rangé ça sous le tapis et à partir de ce jour-là, mes TCA se sont développés. À l’époque, je me souviens de m’être dit : « C’est bizarre, du jour au lendemain j’ai d’énormes compulsions. ». Il s’agissait de crises d’hyperphagie, alors que je n’avais jamais eu ce genre de comportement avant, alors que j’étais dans ce lycée depuis plusieurs mois déjà. Je suis revenue en cours après les vacances, les crises ont commencé et je ne savais pas d’où ça sortait. Mais, en fait, je pense que c’était simplement l’expression de ce qu’il s’était passé. Ça a été compliqué, car c’était des crises de remplissage tellement violentes que je pouvais manger des kilos et des kilos… J’engloutissais des pots de Nutella© entiers, des paquets de biscuits entiers, un nombre incalculable d’aliments. Une demi-heure plus tard, j’allai quand même manger à la cantine avec mes amis. Je ne sais pas comment je faisais pour que tout ça tienne en moi !

– Et oui…! Aujourd’hui, avec le recul, tu te demandes comment ton corps pouvait encaisser toute cette nourriture d’un coup !

– C’est ça, quand j’y repense, je suis choquée de ce que j’ai fait alors. Le lycée s’est déroulé et comme je le disais, ce fut une expérience assez intense, assez particulière. La misogynie ambiante est un peu dommage… Mais ça s’est terminé tranquillement. J’ai commencé mes études. J’ai eu des copains, des relations, des partenaires, etc. et je me suis rendu compte que c’était difficile pour moi. À chaque fois que j’avais un partenaire, je n’étais pas dans mon corps. Je me sentais un peu ailleurs et mes relations se terminaient un peu toujours de la même façon : je finissais par me sentir comme anesthésiée. Je ne ressentais rien, je sabotais le truc toute seule et ce schéma se répétait. Je ne supportais pas d’être célibataire, mais une fois en relation, il fallait quand même que ça se termine… C’était étrange.

boulimie hyperphagie

La chute aux enfers avec la boulimie

Les études supérieures sont arrivées, mais elles ne me plaisaient pas tellement. J’ai fait des études d’ingénieur et je suis tombée dans la boulimie. Je ne sais plus comment c’est arrivé la première fois. Je pense que ça s’est passé comme pour beaucoup de personnes qui tombent là-dedans : je me suis dit : « Je vais me faire vomir une fois, et puis après je ne recommencerai pas. C’est juste pour voir, parce que j’ai abusé, là j’ai vraiment trop mangé… ». Puis, évidemment, j’ai recommencé et ce fut le début de la descente aux enfers.

– Pendant ces premières années d’hyperphagie, est-ce qu’il y avait des pensées de restriction qui te disaient « Olalala il faudrait que je fasse attention ! » ? Comment ça se passait, au niveau de tes réflexions ?

– Avec l’hyperphagie, j’éprouvais beaucoup de culpabilité, de honte et de dégoût. À la base, je faisais énormément de sport. Même avant le lycée militaire, j’aimais le sport, j’en pratiquais par plaisir et j’étais assez musclée. Les crises d’hyperphagie m’ont fait prendre du poids et j’ai culpabilisé de cela, venant d’une famille où c’était considéré comme quelque chose de catastrophique. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse des régimes. À partir de là, j’ai alterné les régimes très drastiques, dangereux pour la santé, et des périodes où les crises se réinstallaient.

– Tu étais dans une alternance hyperphagie-restriction-hyperphagie-restriction… Jusqu’au moment où, comme tu le disais, ça a basculé dans la boulimie vomitive, quand tu t’es dit « tiens, je vais essayer ça ». Boulimie et hyperphagie sont assez liées, on a vite fait de passer de l’une à l’autre…

– C’est ça. Ce fut comme une suite logique. Au bout d’un moment, je me suis dit que ce n’était plus possible et qu’il fallait que je compense par quelque chose. Je ne sais pas d’où est sortie cette idée de me faire vomir, mais ce fut la pire idée que j’ai eue. Une fois que nous avons commencé, c’est très difficile de s’en défaire. J’en étais à un tel pour que j’en aie ressenti une sorte d’euphorie. C’est malsain, mais il y a eu une période où ça m’a rendu euphorique parce que j’avais le sentiment de contrôler !

– Bien sûr, tu avais trouvé une solution…

– Oui, même si elle était vraiment malsaine. Je faisais ça tous les soirs, je suis montée jusqu’à plus de 3 fois par jour. Il y avait aussi des périodes où je jeûnais. Je me disais : « Il faut que j’arrête, mais avant de reprendre une alimentation normale, je jeûne. ». Je faisais un jeûne de 2 semaines, par exemple, pendant lesquelles je ne buvais que du bouillon, avec parfois du vermicelle. Ou bien je ne faisais que de la soupe au chou, ce genre de plat, mais je ne mangeais rien de solide. J’avais des phases comme ça, puis, forcément, ça repartait car mon corps surcompensait. Je m’étais même auto-persuadée que tout le monde faisait des crises de boulimie en cachette, mais que c’était quelque chose de tabou dont personne ne parlait.

– Là où tu ne te trompais pas, c’est que, malheureusement, c’est effectivement un sujet tabou, dont nous parlons trop peu. Je suis très marquée par l’intention commune de toutes les femmes qui sont venues sur mon podcast pour témoigner : l’espoir que leur histoire puisse contribuer à libérer la parole et que ces problématiques soient mises à jour ! Nous avons de plus en plus accès à des témoignages, il y a de plus en plus de discours autour des troubles du comportement alimentaire, mais, malgré tout, ta pensée n’était pas totalement fausse. Bien sûr, tout le monde n’en fait pas, en revanche ! 😉 Mais je comprends le besoin de justification, entre guillemets, que tu trouvais avec cette pensée. Ça te permettait de continuer à avancer, d’une certaine façon.

– C’est ça, ça me rassurait, en quelque sorte, de me dire que je n’étais pas anormale, que je n’avais pas de problème particulier et que ce que je faisais était courant. J’ai continué ainsi de mes 18 ans jusqu’à mes 22 ou 23 ans. J’ai vécu 2 ans d’hyperphagie et 5 ans de boulimie, et de boulimie sévère en l’occurrence, parce que plusieurs fois par jour, c’est conséquent. Quelque part, j’avais conscience d’avoir un problème, mais je ne suis allée voir personne. Je n’ai pas consulté de médecin, pas de diététicien, pas de psy. Au départ en tout cas, je n’ai cherché personne et j’ai essayé des choses par moi-même.

Amnésie traumatique, souvenirs flous et crise identitaire

Ce qui est assez intéressant, c’est que je n’ai pas beaucoup de mémoire quant à cette période, à partir du lycée, à partir plus exactement du moment où j’ai subi cette agression et jusqu’à la fin de mes études. Mes souvenirs sont assez flous. Quand je discute avec des personnes qui étaient avec moi, elles me disent souvent : « Mais si, souviens-toi, nous avions fait ça et tu avais dit ça ! ». Je constate alors qu’elles ont été marquées par des moments dont je garde très peu de souvenirs. C’est presque flippant, c’est comme si ce n’était pas moi qui avais vécu cette période. À tel point qu’à un moment, sur fond de boulimie et hyperphagie, j’ai fait une sorte de crise d’identité. Entre la fin du lycée et le début des études supérieures, il y a même eu une période où j’ai changé mon prénom sur Facebook. En soi, ce n’est pas grand-chose, mais ça montre que je ne voulais plus être Alizée. J’avais mis « Anna », qui est mon deuxième prénom, car je ne voulais plus être associée à Alizée. Pour moi, Alizée, c’était la personne qui était « avant » et je ne voulais plus être ça. Je voulais être une autre personne.

– C’était comme un besoin de tourner une page, c’est ça que j’entends en tout cas. C’est peut-être trop fort à tes yeux de dire ça comme ça, mais c’est comme si Alizée était morte presque, comme si tu voulais la mettre derrière. De façon inconsciente bien sûr, nous ne sommes pas là pour faire ta psychanalyse ! Mais même si tu présentes ça comme anecdotique de changer ton nom sur Facebook, ça reste une crise identitaire.

– Oui, c’était assez fort. Je l’ai fait sur Facebook, mais c’est aussi arrivé dans la vraie vie. Mon meilleur ami avait vu ce changement et s’en est amusé car il ne comprenait pas pourquoi je faisais ça. Pendant une période, il m’a appelé Anna pour rigoler et je répondais. Je ressentais presque du plaisir qu’on respecte un peu ça… J’ai fini par arrêter ma crise et cette période est passée, mais je me souviens, en te parlant, de cette période où je ne voulais plus être moi. Effectivement, c’était comme si je voulais me débarrasser de moi-même. Pour revenir à la boulimie : je suis passée par différentes phases. Il y a toujours des phases où on se sent un peu mieux et surtout où nous voulons aller mieux, et des phases de crises. Mais ces phases de mieux, en fait c’était des phases où j’étais fortement dans la restriction et dans les régimes. Par exemple, j’ai eu une période « fitgirl », pendant laquelle je buvais du thé détox et je suivais des programmes avec tout un tas de challenge alimentaire, etc.

Le « réveil » après des années de boulimie et hyperphagie

À la fin de mes études, je suis partie étudier 6 mois en Slovénie, en Europe de l’Est. Il y a peu de gens qui connaissent la Slovénie : c’est un petit pays coincé entre la Croatie et l’Italie ! Là, ce fut un changement de quotidien, j’ai rencontré plein de nouveaux potes, je vivais en colocation avec un camarade qui était adorable, etc. J’ai arrêté les crises de boulimie, les crises vomitives en tout cas. À partir de cette époque-là, j’ai eu comme un « éveil », que j’appelle mon « réveil ». Ce fut le premier pas de ma sortie de ces années teintées de boulimie et hyperphagie. Les souvenirs de mon agression sont remontés un beau jour, comme ça… Je n’étais pas toute seule, heureusement. Je me suis sentie dissociée, un peu comme lors de certaines périodes d’hypnose. C’est remonté au fur et à mesure, petit à petit je me suis souvenue de plus en plus d’éléments. C’est aussi l’époque où je me suis rendu compte que mes TCA étaient graves, que c’était un vrai problème et une vraie maladie. J’ai commencé par avoir très peur. J’ai arrêté les crises, mais j’ai continué à beaucoup manger. Je pense que j’ai refait un peu d’hyperphagie. Parfois, ce n’était que de petites compulsions, mais parfois il s’agissait de vraies grosses d’hyperphagie. J’ai pris pas mal de poids, d’ailleurs, mais j’ai continué dans cette voie. Ça m’horrifiait, car j’avais cette grossophobie familiale internalisée et j’avais très peur de prendre du poids, mais je me suis dit que « Je ne peux pas retomber dans ce système. Ce n’est plus possible. Je ne VEUX PLUS faire de crise, je ne veux plus me faire vomir. C’est horrible et je veux qu’on me rende ma vie. ». Ce qui m’a décidé, c’est que j’ai rencontré quelqu’un à ce moment-là, qui est toujours mon partenaire actuel. Ça m’a inspiré. Je me suis dit : « Si tu veux que ça marche, parce que là, tu veux le vraiment : projette-toi dans quelques années. Est-ce que tu veux transmettre ça autour de toi, potentiellement à tes enfants ? Non, bien sûr que non. ». Ce fut la question qui m’a bouleversée, qui a tout changé, qui fut mon déclic. Tout ça s’est passé un peu en même temps ! J’ai pas mal parlé de ça sur les réseaux sociaux. À la suite de ce voyage de 6 mois, je suis rentrée et je suis encore passé par des phases où je me restreignais, où je comptais mes calories, où je limitais mes sorties au restaurant, etc. J’étais encore dans une phase de restriction, j’étais encore un peu en lutte contre moi-même, mais j’avais compris que je ne voulais plus de l’ancien système. J’étais en transition, même si ce n’était pas encore ça.

– Il y a eu une forte voix à l’intérieur de toi qui a dit « stop », une part de toi a dit avec puissance que ce n’était plus possible que ça fonctionne comme ça. Tu as traversé des événements forts avec cette rencontre, tout en changeant d’environnement et il y a un moment clé où quelque chose en toi a dit « stop ». À ce moment-là, tu as commencé à stopper la boulimie vomitive, ou ce fut un stop définitif ?

– C’est intéressant comme question… Pour plein de personnes, c’est au moment où l’amnésie traumatique se lève qu’elles tombent dans les TCA. Pour moi, ce fut l’inverse. Je l’ai vécu comme un lever de rideau : « Ah ! J’y vois beaucoup plus clair maintenant ! Je ne veux plus de ce mécanisme, je commence à me comprendre, à comprendre ce qui m’est arrivé. ». Au début, ça a arrêté totalement les crises. J’en ai refait quelques-unes, mais ce fut très occasionnel. Ça m’est arrivé 1 fois ou 2 pendant le voyage, au tout début, mais après j’ai arrêté. Ensuite, ça m’est peut-être arrivé de temps en temps, mais c’était complètement différent d’avant. Au début, je le vivais comme une défaite, je me disais : « Ça y est, c’est fini, tu es retombée dedans… ». Alors qu’en fait, en analysant cela après coup, je savais très bien, après ces « rechutes », entre guillemets, qu’il ne s’agissait pas vraiment de rechute. J’en ai tiré une leçon, ça m’a conforté dans mon choix de ne pas retomber dedans. Ça m’a rappelé que ce n’était pas ça que je voulais.

– Ça te permettait de vérifier ton choix, d’accord. Pour poursuivre ton histoire : jusqu’à ce moment de « stop », tu avais fait ce chemin seule. Après, as-tu fait appel à des accompagnements, des professionnels pour t’aider ?

Les thérapeutes sur le chemin de la guérison des TCA

– Oui. Il y a eu cette période où je comptais encore les calories, où les restaurants me stressaient beaucoup, etc., en résumé où j’étais passée à de la restriction cognitive. Là, j’ai décidé de changer durablement ma relation à la nourriture. Je me suis dit que je n’allai pas rester dans cette demi-guérison, parce que j’en avais marre. Quitter boulimie et hyperphagie pour garder la restriction n’avait pas de sens ! À l’époque, je suivais beaucoup une sophrologue du nom de France Tronel, assez connue maintenant sur les réseaux. Elle parlait souvent de rapport au corps et à l’alimentation. Elle avait aussi vécu des TCA. Depuis, elle a eu des enfants et maintenant, elle parle plus de parentalité. Mais avant, elle communiquait beaucoup autour des TCA. Elle proposait un accompagnement spécialisé dans la relation à la nourriture, sur un mois, avec plein d’exercices de sophrologie et d’exercices écrits. C’est dommage que ce ne soit pas plus connu, parce que quand je relis ses contenus, que j’ai gardés, j’ai l’impression que c’est une pionnière de l’écoute des sensations de faim. Je n’avais jamais entendu parler de ça avant. C’était il y a 3 ou 4 ans, quelque chose comme ça, et même si elle n’utilisait pas le terme d’alimentation intuitive, je trouve que certains de ses outils y ressemblaient.

– C’était proche, en tout cas.

– Tout à fait. Ça, ce fut un premier accompagnement. Je lui ai demandé si ça lui semblait bien que je fasse de l’hypnose en parallèle. J’avais trouvé un hypnothérapeute, à Paris, spécialisé dans les troubles alimentaires. Je lui ai demandé son avis et elle m’a dit « Oui oui, vas-y ! ». J’ai donc fait des séances d’hypnose aussi et elles m’ont beaucoup aidé. C’est tout ce que j’ai fait : de la sophro et de l’hypnose. C’est aussi pour ça que j’ai mis du temps à parler de mon parcours : je ne me sentais pas légitime. J’ai déjà discuté avec plusieurs personnes qui m’ont donné l’impression que si je n’avais pas eu le parcours classique avec hôpital et psy, je n’étais pas vraiment malade, ce n’était pas si grave.

– Comme si la forme que prend le parcours de guérison est révélateur de l’intensité du trouble, c’est cela ? Du coup, ton histoire ne justifiait pas que tu en parles… Qu’est-ce que tu en penses, aujourd’hui ?

– À l’époque, je me disais qu’effectivement, je n’étais pas allée en hôpital psy, je n’avais pas fait telle thérapie, etc. et que par conséquent je n’avais pas dû souffrir tant que ça. Aujourd’hui, je sais que si, j’en ai beaucoup souffert. À la base, j’étais quelqu’un d’un peu renfermé, qui parlait peu. J’ai toujours eu du mal à m’ouvrir aux autres au sujet de mes émotions. Du coup, j’ai beaucoup minimisé ce que j’ai vécu. Au départ, j’en ai parlé à très peu de gens. Maintenant, tout internet le sait et ce fut libérateur d’en parler !

– Tu ressentais un sentiment d’illégitimité. Tu avais l’impression que si tu n’étais pas passée par l’hôpital psychiatrique et le long suivi thérapeutique et médical, alors ce n’était pas si grave… Alors qu’aujourd’hui, tu réalises bien que cette idée n’est pas vraie. Heureusement que toutes les personnes souffrant de trouble du comportement alimentaire et de relation troublée avec la nourriture ne passent pas par l’hôpital psychiatrique ! Ils sont déjà bien débordés, les pauvres… Qu’est-ce que ça donnerait s’ils devaient accueillir toutes les personnes souffrant de ces troubles !

– La prise en charge serait « bof » en plus, même si visiblement elle l’est déjà un peu.

– Ça me rappelle d’autres témoignages, notamment celui de Cassandra, qui racontait que, ne trouvant pas l’aide qu’elle cherchait, elle s’est beaucoup battue toute seule. Elle ne conseille et souhaite cela à personne, car elle a mis 7 ans à s’en sortir, alors que ça aurait sans doute été bien moins long si elle avait trouvé l’accompagnement adéquat. Je sais bien qu’aujourd’hui, tu n’es plus d’accord avec cette fausse idée et en effet, ce n’est pas la façon dont nous en sortons qui justifie l’ampleur de l’épreuve traversée. Sachant qu’en plus, il y a une notion physiologique à prendre en compte.

boulimie et hyperphagie

Les conséquences physiques de la boulimie vomitive

Tu ne nous as pas parlé de cet aspect-là de la maladie, donc je ne sais pas comment ton corps à supporter tout ça. Mais, à priori, il n’y a pas de danger vital en cas de boulimie et hyperphagie, qui aurait pu te mener à l’hospitalisation, contrairement à l’anorexie.

– C’est vrai qu’il n’y a pas de danger tel que la maigreur extrême, comme dans l’anorexie. Mais, par contre, cela peut avoir des conséquences. Se faire beaucoup vomir, ou prendre trop de laxatif, je crois qu’au plus grave ça peut engendrer des insuffisances rénales et/ou cardiaques. Je ne connais pas les stades de gravité possibles, mais c’est clairement moins important que les conséquences de l’anorexie. De plus, j’avais un IMC normal. Mes TCA ne se voyaient vraiment pas sur mon corps.

– Cela est important à considérer : la boulimie, vomitive ou restrictive, est une maladie qui ne se voit pas.

– Et oui, puisque si nous parlons de boulimie, c’est qu’il y a compensation. Du coup, en général, ça ne se voit pas. Ceci étant, chez une personne qui se fait vomir, il peut y avoir des marques visuelles : blessures sur les doigts et gonflements au niveau des glandes salivaires, par exemple. Cela peut se voir dans les yeux aussi : j’avais des vaisseaux sanguins éclatés. Pour ma part, le plus gros problème de santé que j’ai eu, pendant et après, ce sont les problèmes digestifs. Ça subsiste encore aujourd’hui, même si c’est en train de partir, alors que ça fait environ 5 ans que ça va mieux. C’est long à disparaître ! Mais ça, je suppose que toutes les personnes ayant souffert de TCA y sont confrontées, je ne connais pas les statistiques à ce sujet. Je précise qu’il s’agit de réels problèmes digestifs, jusqu’à me tordre et me plier en 2. Quand j’arrêtais les crises, c’était catastrophique. Encore aujourd’hui, parfois, j’ai de petites crises de douleur. Ça ne fait que depuis quelques mois que ça s’est estompé, grâce à un gros travail avec une psy pour le côté émotionnel et stress du problème. J’ai fait un soin énergétique aussi, ainsi que des massages de médecine traditionnelle chinoise. J’ai consulté plusieurs naturopathes avec des approches différentes. Il a fallu tout ça pour réussir à retrouver une meilleure santé. Aujourd’hui, je pense que c’est la seule grosse séquelle que j’ai gardée, puisque forcément, mon microbiote a pété un plomb.

Boulimie et hyperphagie, ma situation actuelle

– Bien sûr, ça laisse des traces. Où est-ce que tu dirais que tu en es aujourd’hui, Alizée ?

– Comme nous le disions au tout début : nous sommes des êtres en constante évolution. J’ai fait mon petit chemin depuis plusieurs années. Aujourd’hui, je suis vraiment sereine au niveau de l’alimentation. Je n’ai plus de stress quand on me propose un restaurant. Maintenant, je recherche le plaisir avant tout. J’ai fait un énorme travail sur la frustration. La nourriture est désormais un plaisir à partager et je ne cherche plus à compenser. Le seul truc qui m’embête parfois, mais je pense que ça concerne pas mal de gens, c’est l’organisation des menus. Avec mon activité, mon emploi du temps est changeant, or il faut que je m’organise pour faire les courses. J’aime cuisiner de bons plats et ça m’embête de devoir, parfois, manger des petits trucs rapides. J’aime et j’ai besoin de prendre mon temps pour cuisiner, même si de temps en temps je suis en panne d’inspiration. Mais c’est vraiment le seul point qui me cause problème. Concernant mon rapport au corps, j’ai pas mal évolué aussi. Maintenant, mon intention au niveau corporel, c’est de me remettre au mouvement. Ce mélange boulimie et hyperphagie pendant plusieurs années m’a amenée à être dégoûtée du sport, alors que j’étais une personne très très sportive. J’en pratiquais vraiment par plaisir, pour le plaisir de bouger, le plaisir de me dépenser. Ça canalisait bien mes émotions, en plus. Du coup, ça me manque, mais comme j’ai longtemps associé le sport à quelque chose de punitif, j’ai du mal à m’y remettre pour m’amuser. Pourtant, j’ai perdu du muscle, j’ai du mal à avoir du tonus, à être dynamique, à monter les escaliers, etc. J’ai pris un peu de poids. Je me sens un peu faible, comme une larve et j’ai du mal à m’y remettre.

– Tu ressens des limitations qui se sont installées, alors qu’avant tu vivais dans le mouvement, dans la fluidité.

– C’est ça ! De plus, c’était un plaisir, je ne réfléchissais pas. Maintenant, il faut que je m’astreigne à réinstaller des routines de sport qui me font du bien. Ce serait bénéfique que je trouve une activité physique à pratiquer avec des gens, mais c’est compliqué à cause du covid. J’ai peur de m’inscrire et que ça ferme peu après… Bref, j’essaie de trouver un équilibre, mais ce n’est pas simple. Mon ventre me fait encore souffrir par moment. Certains mouvements de yoga, par exemple, sont douloureux et ça me fait un peu peur. Mais je garde l’espoir de m’y remettre doucement. C’est là où j’en suis aujourd’hui : je me sens plutôt sereine et je cherche mon équilibre, même si bien sûr il y a aussi des jours sans… D’ailleurs, j’ai pas mal d’abonnés qui m’ont écrit que j’avais l’air super sereine au quotidien. Attention : oui, d’accord, je suis sereine avec mon alimentation, mais je reste humaine et j’ai des problèmes comme tout le monde ! Parfois je n’ai pas envie de me lever le matin, il m’arrive d’avoir des problèmes dans ma famille, des soucis de santé, des tracas financiers, etc. Il y a aussi des jours où l’image corporelle n’est pas au top ! 😉 Et c’est normal, d’avoir des jours où on se sent bof.

– Bien sûr. Qu’en est-il des pensées de restriction cognitive ?

– Elles ne sont plus du tout là ! J’ai remarqué que, lorsque je suis dans une période où je ne vais pas bien, quand je suis dans une mauvaise passe, certaines pensées peuvent revenir. Quand j’ai un coup de mou, je n’aime pas trop mon corps et des « Olalala je devrais me restreindre » arrivent… Mais j’en ai conscience et je sais très bien que je suis juste en train de penser ça parce que mes vieux schémas reviennent quand je ne vais pas bien, car c’est une ancienne stratégie de réconfort, de compensation et de gestion du stress et des émotions. J’ai parfois ces réflexions, mais j’arrive à les aborder pour ce qu’elles sont. Sinon, en règle générale, au quotidien, je n’ai plus de temps de réflexe de catégorisation d’aliments, d’anticipation malsaine ou autre… J’ai été invitée à une raclette récemment et je ne me suis pas dit : « Il ne faut pas que je mange pendant 2 jours pour compenser ! ». Avant, je me serais imposé une grosse diète. Ce matin, je suis allée faire mes courses et j’ai acheté du chocolat, du fromage et plein d’autres aliments que je m’interdisais avant et tout va bien ! Ça, c’est une tranquillité d’esprit. Ça allège grandement la charge mentale. J’ai remarqué que, depuis que j’ai commencé à travailler sur mon alimentation, j’arrive à dégager beaucoup plus de temps pour des projets que j’avais mis en pause. J’avais mis ma vie en pause, mais mes passions reviennent progressivement. Mon identité revient et je me redécouvre adulte, car j’ai passé mon adolescence dans ces troubles et ça a pris toute la place. C’est un peu cliché de le dire, mais je me suis redécouverte.

Mon message à toutes les malades d’une relation troublée avec l’alimentation

– Alizée est de retour ! 😊 Nous allons bientôt devoir nous quitter, mais avant ça, as-tu quelques derniers mots à partager ? Quel est le message le plus important à transmettre pour toi ?

– Je me suis souvent demandé ce que je dirais à la Alizée d’il y a quelques années si je pouvais lui parler. Je lui conseillerais d’arrêter de minimiser ce qui lui arrive. Je lui dirais qu’elle est une personne importante. À toutes les personnes qui nous lisent : vous êtes des personnes importantes, vous avez de la valeur et vous méritez une belle vie, avec un quotidien apaisé, avec de la place pour vos rêves et votre identité. Vous méritez un quotidien plus doux, vous méritez d’être aimé. Voilà ce que j’ai envie de dire !

– C’est un merveilleux message ! Je le prends pour moi aussi, comme avec chacune d’entre vous. Merci, Alizée, d’être venue partager tout ce parcours avec nous ! Je suis sûre qu’il inspirera beaucoup de personnes. Je te dis à très bientôt !

– Merci à toi de m’avoir invitée sur ce podcast. C’était un chouette moment, qui est passé très vite ! J’espère que ça aidera des personnes, car je pense qu’un des éléments qui m’a manqué dans mon parcours, ce sont des témoignages. Je me suis sentie extrêmement seule, alors qu’il n’y a pas qu’à moi que ça arrive…

Pour tous ceux qui souhaitent contacter Alizée, pour discuter boulimie et hyperphagie ou découvrir ce qu’elle propose dans ses accompagnements autour d’une relation sereine avec l’alimentation : retrouvez-là sur son compte Instagram et sur son site internet. N’hésitez pas à lui envoyer des messages, elle répond avec plaisir. Elle propose un programme individuel et un programme en ligne, pour apaiser la relation à l’alimentation. De mon côté, je serais également très heureuse de lire vos commentaires sur mon compte Instagram, vos retours en commentaire sur le blog ou via un avis sur Apple Podcast ! Cela soutient beaucoup mon travail sur le podcast.

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